DĂšssa parution, en 1835, De la dĂ©mocratie en AmĂ©rique fut un Ă©vĂ©nement pour tous ceux qui rĂ©flĂ©chissaient des deux cĂŽtĂ©s de l'Atlantique sur l'art de gouverner les sociĂ©tĂ©s modernes. Quinze ans plus tard, dans ses Souvenirs, Tocqueville tire la leçon de son expĂ©rience de dĂ©putĂ© sous J'avoue que dans l'AmĂ©rique j'ai vu plus que l'AmĂ©rique ; j'y ai cherchĂ© une image de la dĂ©mocratie elle-mĂȘme, de ses penchants, de son caractĂšre, de ses prĂ©jugĂ©s, de ses passions ; j'ai voulu la connaĂźtre, ne fĂ»t-ce que pour savoir du moins ce que nous devions espĂ©rer ou craindre d'elle. » De la dĂ©mocratie en AmĂ©rique, I, 1835 1. Biographie a. Origine sociale et Ă©tudes ConsidĂ©rĂ© comme un des pĂšres fondateurs de la sociologie moderne, grĂące au travail de rĂ©habilitation de Raymond Aron dans son ouvrage Les Ă©tapes de la pensĂ©e sociologique, Alexis Henri Charles ClĂ©rel, Vicomte de Tocqueville, naĂźt Ă  Paris le 29 juillet 1805 au sein d’une famille aristocrate normande. Il compte au sein de sa famille des personnages illustres comme Malesherbes et RenĂ© de Chateaubriand. Ses parents ont Ă©chappĂ© de peu Ă  la guillotine rĂ©volutionnaire. Son pĂšre exerce des fonctions politiques sous le Premier Empire 1804-1815 comme Pair de France et, sous la Restauration 1815-1830, comme PrĂ©fet. Alexis de Tocqueville est Ă©duquĂ© par un prĂ©cepteur dans un milieu oĂč la nostalgie de l’Ancien RĂ©gime est forte. En 1820, il frĂ©quente le CollĂšge Royal de la ville de Metz oĂč son pĂšre a Ă©tĂ© nommĂ© PrĂ©fet. Ses lectures des philosophes des LumiĂšres le conduisent Ă  faire Ă©voluer sa croyance religieuse et ses valeurs aristocrates. De 1823 Ă  1826, il s’installe Ă  Paris et effectue des Ă©tudes de droit. Avant d’entamer une carriĂšre de magistrat Ă  Versailles, le voyage rituel de fin d’études le conduit en Italie de 1826 Ă  1827. b. Sa carriĂšre professionnelle ‱ À son retour d'Italie, il prend ses fonctions de juge-auditeur. Tocqueville semble davantage intĂ©ressĂ© par la pratique du droit au quotidien comme lieu d’observation des comportements sociaux que par l’analyse juridique thĂ©orique. C’est Ă  cette Ă©poque qu’il fait la connaissance de son futur compagnon de voyage, Gustave de Beaumont. De 1828 Ă  1830, la proximitĂ© avec Paris lui permet de suivre l’enseignement de François Guizot. Il commence Ă  envisager une carriĂšre politique. Il assiste en 1830 aux deux journĂ©es insurrectionnelles, non sans crainte pour sa famille. MĂȘme s’il prĂȘte serment au nouveau rĂ©gime, son opinion est assez partagĂ©e entre le courant lĂ©gitimisme fidĂšle Ă  Charles X et l’orlĂ©anisme plus libĂ©ral de Louis-Philippe Ier qui permet Ă  la bourgeoisie d’accĂ©der au pouvoir. Ses doutes le conduisent Ă  s’interroger et Ă  prendre du recul sur la situation politique française. ‱ En 1831, ce besoin de distance le conduit Ă  quitter la France pour l’AmĂ©rique en compagnie de son ami Beaumont. Ils espĂšrent obtenir, grĂące Ă  ce voyage, les matĂ©riaux nĂ©cessaires Ă  la rĂ©daction d’un ouvrage qui leur permettra une certaine reconnaissance Ă  leur retour en France. Ils obtiennent que leur voyage se fasse sous le couvert d’une mission officielle visant Ă  Ă©tudier le systĂšme pĂ©nitentiaire amĂ©ricain. Ils s’embarquent, le 2 avril 1831, pour un voyage qui ne sera pas de tout repos. Ils se rendent Ă  New-York et sont accueillis dans la sociĂ©tĂ© mondaine dans laquelle ils rĂ©alisent leur enquĂȘte. Ils constatent le matĂ©rialisme particuliĂšrement dĂ©veloppĂ© de la sociĂ©tĂ© du nouveau monde et la grande diversitĂ© du fait religieux. Mais ce qui va le frapper le plus, c’est le sens civique et patriotique de cette population. Ils conduisent leur enquĂȘte officielle sur le systĂšme pĂ©nitentiaire mais s’intĂ©ressent surtout au fonctionnement de cette sociĂ©tĂ©. Ils vont Ă©tendre leur pĂ©riple au Nord et Ă  l’Ouest des États-Unis en visitant les villes de Buffalo et de DĂ©troit. Ils feront la connaissance des populations amĂ©rindiennes en s’éloignant davantage de la civilisation europĂ©enne. Ils vont sĂ©journer aussi au Canada dĂ©couvrant les liens Ă©troits existant entre la culture française et cette terre lointaine. Ils poursuivront leur voyage dans le sud et le termineront par Washington avant de rentrer en France en mars 1832. ‱ Au retour de son voyage, il s’engage dans une carriĂšre politique et commence la rĂ©daction du premier volume de l’ouvrage consignant ses rĂ©flexions De la DĂ©mocratie en AmĂ©rique publiĂ© en 1835 le second volume paraĂźtra en 1840. Il est Ă©lu Ă  l’AcadĂ©mie des Sciences morales et politiques en 1838, puis est Ă©lu dĂ©putĂ© en 1839. Dans ce rĂ©gime vouĂ© aux intĂ©rĂȘts de la bourgeoisie, Tocqueville ne voit guĂšre de solutions aux problĂšmes politiques de la France. Il s’engage dans la dĂ©fense de la libertĂ©. Il rĂ©digera trois rapports parlementaires sur la question de l’abolition de l’esclavage dans les colonies, sur la rĂ©forme du systĂšme pĂ©nitentiaire et sur l’AlgĂ©rie. Il entreprend en 1841 un premier voyage en AlgĂ©rie qu’il renouvellera en 1846. AprĂšs la RĂ©volution de 1848, il participe Ă  la rĂ©daction de la nouvelle Constitution. Il sera ministre des Affaires Ă©trangĂšres en 1849. Le coup d’État en 1851 de Louis NapolĂ©on l’oblige Ă  quitter la scĂšne politique dĂ©finitivement. Il termine sa vie par la rĂ©daction de son dernier grand ouvrage De l’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution qui demeurera inachevĂ© Ă  sa mort le 16 avril 1859. 2. L’analyse de Tocqueville dans la pensĂ©e sociologique ‱ Tocqueville va construire une analyse comparative Ă  la fois dans le temps et dans l’espace. La prise de distance grĂące Ă  ses voyages et l’analyse comparative de l’Ancien RĂ©gime et de la RĂ©volution, vont lui permettre de dĂ©velopper une analyse du processus de dĂ©mocratisation. Pour lui, la dĂ©mocratie se dĂ©finit avant toute chose comme le processus d’égalisation des conditions et l’accĂšs de plus en plus dĂ©veloppĂ© des citoyens aux affaires publiques. Il affirme ainsi que Ă  mesure que j'Ă©tudiais la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, je voyais de plus en plus, dans l'Ă©galitĂ© des conditions, le fait gĂ©nĂ©rateur dont chaque fait particulier semblait descendre, et je le retrouvais sans cesse devant moi comme un point central oĂč toutes mes observations venaient Ă  aboutir. » La dĂ©mocratisation entraĂźne pour Tocqueville une transformation des rapports sociaux Dans les dĂ©mocraties, les serviteurs ne sont pas seulement Ă©gaux entre eux ; on peut dire qu'ils sont, en quelque sorte, les Ă©gaux de leurs maĂźtres ». Il explique ce changement par le fait que maĂźtres et serviteurs sont, dans une dĂ©mocratie, dans le cadre d’un accord momentanĂ© et libre de leurs deux volontĂ©s ». ‱ Tocqueville n’est pas un nostalgique de l’Ancien RĂ©gime, mais n’est pas pour autant un admirateur sans borne de la dĂ©mocratie bourgeoise qui se met en place au dĂ©but du 19e siĂšcle en France. La principale prĂ©occupation de Tocqueville est son interrogation sur les consĂ©quences de l’égalitĂ© dans les sociĂ©tĂ©s dĂ©mocratiques. Le systĂšme dĂ©mocratique prĂ©sente pour lui un certain nombre de risques qui peuvent se rĂ©sumer dans la contradiction entre ce processus Ă©galitaire et la libertĂ©. Le gouvernement du plus grand nombre apparaĂźt pour lui comme source de dangers potentiels pour la libertĂ©. Le processus de dĂ©mocratisation et la toute puissance de la volontĂ© de la majoritĂ© peuvent conduire selon lui au sacrifice des libertĂ©s. La premiĂšre menace Ă  laquelle conduit le processus d’égalisation des conditions est la tyrannie d’une lĂ©gislation uniforme et celle d’un pouvoir centralisĂ©. Le processus de dĂ©mocratisation fait courir le risque d’un despotisme de la majoritĂ© qui imposerait ses dĂ©cisions Ă  l’ensemble de la population. Toutes les opinions se valent dans ce rĂ©gime de la volontĂ© populaire, et la majoritĂ© s’impose comme le principe unique de dĂ©cision. Autre risque, au combien important, est le dĂ©veloppement pour Tocqueville de l’individualisme dĂ©mocratique Ainsi, non seulement la dĂ©mocratie fait oublier Ă  chaque homme ses aĂŻeux, mais elle lui cache ses descendants et le sĂ©pare de ses contemporains ; elle le ramĂšne sans cesse vers lui seul et menace de le renfermer enfin tout entier dans la solitude de son propre cƓur ». La passion ardente » des hommes pour l’égalitĂ© peut ainsi les conduire Ă  accepter une nouvelle forme d’esclavage, le despotisme dĂ©mocratique. Le risque qui dĂ©coule de cette passion est le repli sur la sphĂšre privĂ©e et le dĂ©sengagement des citoyens de la sphĂšre publique. Tocqueville proposera certaines solutions inspirĂ©es de son voyage pour remĂ©dier Ă  cette contradiction entre libertĂ© et Ă©galitĂ© la dĂ©centralisation des pouvoirs, le renforcement des libertĂ©s locales, la dĂ©fense de l'indĂ©pendance de la presse, les associations, la protection des croyances religieuses, notamment. ‱ L’hĂ©ritage de Tocqueville est important. Son Ɠuvre s’inscrit dans la pensĂ©e libĂ©rale de la modernitĂ©. Il sera Ă  l’origine des analyses portant sur le phĂ©nomĂšne d’abstention politique et sur la crise de la reprĂ©sentation politique dĂ©mocratique. Les critiques concernant la construction de l’opinion publique s’inspireront en grande partie de son Ɠuvre. L’analyse du processus de moyennisation sera aussi portĂ©e Ă  son Tocqueville, grĂące Ă  son voyage au cƓur de la dĂ©mocratie amĂ©ricaine, va mettre en Ă©vidence l’importance du processus de dĂ©mocratisation dans le passage Ă  la modernitĂ©. Ce processus inĂ©luctable, et nĂ©cessaire selon lui, lui semble cependant porteur de menaces contre la libertĂ© des hommes en sociĂ©tĂ©. Le despotisme dĂ©mocratique qui repose sur la passion pour l’égalitĂ© risque de fragiliser le lien qui unit les citoyens au sein des sociĂ©tĂ©s dĂ©mocratiques contemporaines en conduisant au sacrifice des libertĂ©s. Principaux ouvrages - De la dĂ©mocratie en AmĂ©rique Tome I, 1835 ; Tome II 1840 - De l’Ancien RĂ©gime et de la RĂ©volution 1856 Vous avez dĂ©jĂ  mis une note Ă  ce cours. DĂ©couvrez les autres cours offerts par Maxicours ! DĂ©couvrez Maxicours Comment as-tu trouvĂ© ce cours ? Évalue ce cours !

L'ancien rĂ©gime et la rĂ©volution", de Alexis de Tocqueville. PubliĂ© par Good Press. Good Press publie un large Ă©ventail d'ouvrages, oĂč sont inclus tous les genres littĂ©raires. Les choix Ă©ditoriaux des Ă©ditions Good Press ne se limitent pas aux grands classiques, Ă  la fiction et Ă  la non-fiction littĂ©raire. Ils englobent Ă©galement les trĂ©sors,

Alexis De tocqueville Version IntĂ©grale Enregistrement Publication 2021-03-13 Lu par Raminagrobis Livre audio de 10h04minFichier Zip de 474 Mo il contient des mp3442 - TĂ©lĂ©chargements - Dernier dĂ©compte le TĂ©lĂ©charger clic droit "enregistrer sous"Lien TorrentPeer to peerSignalerune erreur Commentaires Image libre de droit tĂ©lĂ©chargĂ©e du site internet premiers siĂšcles de la monarchie, le moyen Ăąge, la renaissance ont donnĂ© lieu Ă  d’immenses travaux et ont Ă©tĂ© l’objet de recherches trĂšs-approfondies qui nous ont fait connaĂźtre non pas seulement les faits qui se sont passĂ©s alors, mais les lois, les usages, l’esprit du gouvernement et de la nation Ă  ces diffĂ©rentes Fichede lecture Fiche de lecture Format .doc Tocqueville, L'Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution Lecture RĂ©sumĂ© Extraits page: sur 13 RĂ©sumĂ© du document I) DĂ©finition du titre II) Biographie de Tocqueville III) Contexte de l'Ă©criture de cette oeuvre IV) Une mĂ©thode d'analyse spĂ©cifique V) DĂ©finition et la dynamique de l'Ancien RĂ©gime selon Tocqueville Que lire en temps de confinement ? Les chroniqueurs d’Aleteia vous propose leurs conseils de lecture, puisĂ©s parmi leurs auteurs de rĂ©fĂ©rence. LittĂ©rature, spiritualitĂ©, histoire, idĂ©es politiques, thĂ©ologie
 mettez Ă  profit votre retraite forcĂ©e pour dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir les grands classiques ! Historien des idĂ©es, François Huguenin nous donne les sept livres qui l'ont le plus marquĂ© sur l’apparition et le dĂ©veloppement de la ModernitĂ© comprendre le grand basculement dans l’histoire des idĂ©es, Ă  l’origine du passage de la politique classique, axĂ©e sur la recherche du bien, Ă  la politique du contrat ? Voici sept livres majeurs qui aident Ă  saisir ce bouleversement et ses sur la RĂ©volution de France, d’Edmund BurkeLibĂ©ral anglais liĂ© au parti whig, Burke Ă©tait prĂ©destinĂ© Ă  accueillir favorablement la RĂ©volution française. À la faveur d’un voyage en France, il prĂ©voit dĂšs la fin de 1790, les consĂ©quences dĂ©lĂ©tĂšres de la RĂ©volution sur la libertĂ©. Opposant la RĂ©volution française fondĂ©e sur l’idĂ©e des droits de l’homme Ă  la RĂ©volution anglaise fondĂ©e sur une longue tradition des libertĂ©s, Burke donne naissance au conservatisme politique dans RĂ©flexions sur la RĂ©volution de France, un livre de circonstance qui est devenu un classique de la pensĂ©e politique rééd. Belles Lettres, 2016.Lire aussi Lecture et confinement ces classiques que vous n’avez jamais eu le temps d’ouvrir
De la DĂ©mocratie en AmĂ©rique, de TocquevilleDans De la DĂ©mocratie en AmĂ©rique, classique de la pensĂ©e politique 1835-1840, Tocqueville ausculte le phĂ©nomĂšne dĂ©mocratique naissant en posant notamment une question fondamentale la dĂ©mocratie moderne, qui est plus un Ă©tat des mƓurs » qu’un rĂ©gime politique Ă  proprement parler, garantit-elle la libertĂ© des citoyens et leur participation Ă  la vie publique ? Tocqueville pointe le danger du repli sur un individualisme Ă©troit et du dĂ©sintĂ©rĂȘt croissant des citoyens pour la chose publique, de la remise Ă  l’État de toute une sĂ©rie de prĂ©occupations dont ils se dĂ©lestent Ă  son profit. Visionnaire rééd. Bouquins, 2012.Penser la RĂ©volution française, de François FuretEn 1978 François Furet, grand historien de la RĂ©volution, ancien communiste, propose de relire deux grandes interprĂ©tations de l’évĂ©nement. D’abord celle de Tocqueville qui, dans l’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution, insistait souvent Ă  juste titre, parfois excessivement, sur la continuitĂ© entre la monarchie absolue et le mouvement rĂ©volutionnaire. Et puis celle, moins connue, de l’historien Augustin Cochin, mort Ă  la guerre de 14, qui montre la maniĂšre dont les sociĂ©tĂ©s de pensĂ©e du XVIIIe siĂšcle ont Ă©tĂ© le laboratoire du jacobinisme. Penser la RĂ©volution française est sans doute le livre essentiel pour comprendre notre RĂ©volution Gallimard, 1978.La CitĂ© de l’homme, de Pierre ManentMarquĂ© par le grand philosophe amĂ©ricain Leo Strauss et par Raymond Aron, Pierre Manent montre dans un essai Ă©poustouflant que tandis que les Anciens Ă©taient soumis Ă  une loi qui les dĂ©passait, les Modernes entendent n’avoir aucune autre loi que celle qu’ils veulent bien se donner. Le gĂ©nie de Manent dans La citĂ© de l’homme est d’avoir compris et montrĂ© que cette rupture trouve sa source dans le conflit moderne non rĂ©solu entre la citĂ© et l’Église, la nature et la grĂące, que la ModernitĂ© a soldĂ© en s’affranchissant de toute hĂ©tĂ©ronomie au profit de la revendication d’une autonomie radicale Flammarion, 1994 ; réédition 2012, coll. Champs, essais ».Lire aussi Lecture et confinement dix livres pour plonger dans l’histoireL'illĂ©gitimitĂ© de la RĂ©publique, de Fabrice BouthillonFabrice Bouthillon, historien aussi talentueux qu’original, a dĂ©veloppĂ© dans L’illĂ©gitimitĂ© de la RĂ©publique une thĂšse qui est au cƓur d’une Ɠuvre magistrale de cohĂ©rence. La RĂ©volution a dĂ©truit l’ordre ancien sans rĂ©ussir Ă  crĂ©er le consensus autour d’un nouveau rĂ©gime politique. TiraillĂ© entre la droite et la gauche, ce rĂ©gime s’est cherchĂ© dans un centrisme Ă  deux variantes celle par exclusion des extrĂȘmes Directoire, orlĂ©anisme ou rĂ©publicains modĂ©rĂ©s, et celle par addition des extrĂȘmes Bonaparte, Boulanger, de Gaulle. Le paradoxe de l’histoire française est que le centrisme consensuel n’a pu se stabiliser que dans le sang de la premiĂšre Guerre mondiale, que la victoire a pu cimenter, et donner Ă  la RĂ©publique une lĂ©gitimitĂ© que par elle-mĂȘme elle n’arrivait pas Ă  atteindre. Les pays vaincus, quant Ă  eux, rejetteront ce centrisme consensuel pour adopter la variante par addition des extrĂȘmes dans le fascisme, le nazisme et le communisme Plon, 2004, réédition juillet 2018, Éditions Dialogues.L’Âge sĂ©culier, de Charles TaylorNĂ© en 1931, le philosophe politique Charles Taylor est un penseur majeur de notre temps. Dans L’Âge sĂ©culier, cette histoire fascinante de l’Occident qui est passĂ© d’un univers oĂč tout le monde croyait en Dieu Ă  un monde sĂ©cularisĂ©, Charles Taylor montre que l’on ne peut pas limiter cette histoire Ă  une longue agonie de la foi chrĂ©tienne. Ce qui caractĂ©rise les sociĂ©tĂ©s occidentales n’est pas tant un dĂ©clin de la foi et des pratiques religieuses, bien que cela ait largement eu lieu — dans certaines sociĂ©tĂ©s plus que d’autres — qu’une fragilisation mutuelle Ă  la fois des diffĂ©rentes positions religieuses et des reprĂ©sentations de la croyance et de l’incroyance. » La question de retrouver le sens de ce qui fonde nos actions et que le matĂ©rialisme Ă©choue Ă  penser est au cƓur de cette foisonnante rational animals, d’Alasdair MacIntyre NĂ© en 1929, Alasdair MacIntyre est un des principaux reprĂ©sentants de la philosophie morale anglo-saxonne et un des penseurs les plus stimulants de la philosophie politique amĂ©ricaine contemporaine aux cĂŽtĂ©s de Michael Sandel, Charles Taylor ou Michael Walzer. Dans Dependant Rational Animals, il s’interroge sur le fait que l’animalitĂ©, la dĂ©pendance et la vulnĂ©rabilitĂ© sont des Ă©tats centraux de la condition humaine. L’homme n’est pas qu’un individu rationnel indĂ©pendant comme l’Occident a fini par le croire. La vie en sociĂ©tĂ© nĂ©cessite ce que MacIntyre appelle les vertus de la dĂ©pendance acceptĂ©e » que la ModernitĂ© a oubliĂ©es. En rappelant il y a vingt ans, lors de sa parution en anglais, que l’homme Ă©tait aussi un animal, MacIntyre Ă©tait avant-gardiste. En soulignant sa fondamentale dĂ©pendance vis-Ă -vis des autres sur le plan de la vie en commun, il est aujourd’hui prophĂ©tique, dans une rĂ©flexion philosophique essentielle sur la faiblesse et la fragilitĂ© de l’ĂȘtre humain. Traduction française Ă  paraĂźtre chez Tallandier sous le titre L’Homme, cet animal dĂ©pendant.Lire aussi Les conseils de lecture du pape François par temps de pandĂ©mie Dela dĂ©mocratie en AmĂ©rique, livre II, thĂ©matique de la famille, Tocqueville Lecture de l’ouvrage l’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution. Tocqueville. Lecture de l’introduction de l’ouvrage De la DĂ©mocratie en AmĂ©rique de Tocqueville
De la DĂ©mocratie en AmĂ©rique, Tome I, Alexis de Tocqueville - Fiche de lecture La dĂ©mocratie 
 a peu Ă  peu pĂ©nĂ©trĂ© dans les usages, dans les opinions, dans les formes on la retrouve dans tout le dĂ©tail de la vie sociale comme dans les lois. »1 . VoilĂ  comment Alexis de Tocqueville retrace l’enracinement de la dĂ©mocratie et de ses principes dans toutes les strates de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine. Alexis de Tocqueville fut l’un des plus grands hommes politiques du XIXe siĂšcle et une rĂ©fĂ©rence pour la pensĂ©e libĂ©rale. Son affiliation politique au mouvement lĂ©gitimiste le met dans une posture dĂ©licate en 1830, ce qui le pousse Ă  partir aux cĂŽtĂ©s de son ami Gustave de Beaumont pour Ă©tudier les États-Unis d’avril 1831 Ă  mars 1832. A partir de ce modĂšle dĂ©mocratique, Tocqueville retrace le rĂ©gime s’implantant progressivement dans les sociĂ©tĂ©s modernes, notamment europĂ©ennes. Cependant il apparaĂźt aujourd’hui plus intĂ©ressant de dĂ©terminer la nature d’une dĂ©mocratie en observant sa modĂ©ration ou ses excĂšs car la dĂ©mocratie est dĂ©jĂ  la forme reconnue de nos sociĂ©tĂ©s. Nous pouvons alors nous demander comment Tocqueville analyse la dĂ©mocratie amĂ©ricaine naissante, dans ses institutions et ses moeurs, tout en Ă©mettant des rĂ©serves sur son application ailleurs. Nous verrons donc l’apparition et l’institutionnalisation du rĂ©gime amĂ©ricain I avant de voir sa rĂ©alisation II.I. L’apparition instinctive de la dĂ©mocratie en AmĂ©rique une institutionnalisation progressive A. L’émergence de la dĂ©mocratie 1. L’importance du point de dĂ©part » de la dĂ©mocratie amĂ©ricaine Les terres d’AmĂ©rique apparaissent comme vierges pour les premiers colons anglo-amĂ©ricains. Ces terres, apparaissent comme un berceau pour une toute nouvelle vision de la sociĂ©tĂ©, avec de tous nouveaux fondements2. C’est pourquoi Tocqueville insiste sur l’importance de l’origine de la dĂ©mocratie amĂ©ricaine. Cette analyse permet de comprendre le fonctionnement de ce modĂšle dans tous ces caractĂšre ; s’il nous Ă©tait possible de remonter jusqu’aux Ă©lĂ©ments des sociĂ©tĂ©s et d’examiner les premiers monuments de leur histoire, je ne doute pas que nous ne puissions y dĂ©couvrir la cause premiĂšre des prĂ©jugĂ©s, des habitudes, des passions dominantes, de tout ce qui compose enfin ce que l’on appelle le caractĂšre national »3. Les premiers colons sont tous anglais ; ils partagent les mĂȘmes modes de vie, la mĂȘme langue et sont majoritairement instruis. De plus, ils partagent une mĂȘme vision de l’organisation de la sociĂ©tĂ© ; il n’y a pas de sentiment de supĂ©rioritĂ© oĂč de classes sociales, puisqu’il n’y a pas d’aristocrate parmi eux. Tocqueville parle donc d’un grand air de famille » qui se partage entre les colonies anglaises4. Mais des diffĂ©rences existent entres ces mĂȘmes colonies. En rĂ©alitĂ©, le mode de colonisation favorise les libertĂ©s, car les colonies se gouvernes, chacune indĂ©pendamment les unes des autres, sous le patronat du Royaume-Uni. Les dĂ©buts du modĂšle anglo-amĂ©ricaine montre dĂ©jĂ  l’émergence d’une sociĂ©tĂ© plus libre. Et l’analyse de son Ă©tat social confirme cela. 2. Les prĂ©mices de la dĂ©mocratie l’influence de l’État social des Anglo-amĂ©ricains Pour Tocqueville, l’état social est le produit d’un fait et des lois. Il devient la cause premiĂšre de la plupart des lois, coutumes et idĂ©es qui rĂšglent la conduite des nations5. Il dĂ©peint ainsi l’état social des États-Unis. Le niveau d’intelligence est Ă©levĂ© ; aux États-Unis il y a peu d’ignorants. Aussi, la mise en place des lois de successions dans certains Ă©tats est la derniĂšre Ă©tape vers l’État unitaire. Ces lois permettent de dissĂ©miner les biens et puissances et l’égalitĂ© des partages. Elles ont aussi des effets indirects comme la disparition des grandes fortunes familiales, qui avaient de grandes propriĂ©tĂ©s fonciĂšres. Cette mesure est l’une des premiĂšres qui introduit l’idĂ©e d’égalitĂ©. Ainsi, les richesses existent, toujours mais elles sont partagĂ©es par une plus grande part de la population. Car il ne faut pas oublier que les États-Unis sont un pays oĂč l’amour de l’argent est notable. Ces bribes d’égalitĂ©s dissĂ©minĂ©es dans la sociĂ©tĂ© ont donc des consĂ©quences politiques, car il faut donner des droits Ă  chaque citoyen, ou n’en donner Ă  personne »6. Le rĂ©sultat de cet Ă©tat social peut se manifester de deux maniĂšres ; la mise en place d’un pouvoir absolu7 ou alors l’adoption de la souverainetĂ© populaire. Les anglo-amĂ©ricains sont trop heureux » pour basculer vers un pouvoir absolu. Les circonstances de dĂ©part Ă©voquĂ©es prĂ©cĂ©demment et la population majoritairement instruite et donc ouverte aux idĂ©es des lumiĂšres, a permis Ă  l’État de maintenir la ___________________________________________________________________________________________________________________________ 1 Partie 2, Chapitre 9 2 Partie 1, Chapitre 1 3 Partie 1, Chapitre 2 4 Partie 1, Chapitre 2 5 Partie 1, Chapitre 3 6 Partie 1, Chapitre 3 7 Il y a en effet une passion mĂȘle et lĂ©gitime pour l’égalitĂ© qui excite les hommes Ă  vouloir ĂȘtre forts estimĂ©s » Partie 1, Chapitre 3
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Achetercet article ref. RO80010176 - 0 en stock - Dans la collection livres catégorie "Révolution de 1789" - TrÚs bon état - Parution 1981 - Edition GALLIMARD. 3Úme édition - 24,90? - Expédition 24h - Satisfait ou remboursé - Des millions de livres en stock. Anciens, rares et occasion.

L’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution ne sont pas impermĂ©ables. Alexis de Tocqueville affirme dans L’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution que la RĂ©volution française n’a en rĂ©alitĂ© fondĂ© un nouvel ordre social qu’en faisant parvenir Ă  maturitĂ© ce que les temps antĂ©rieurs avaient prĂ©parĂ©. Paradoxalement, elle s’apparentait pourtant Ă  une rĂ©volution religieuse, reposant sur une conception abstraite de l’homme, indĂ©pendante du pays et de l’époque. L’esprit des LumiĂšres selon Tzvetan Todorov La RĂ©volution française Ă©tait profondĂ©ment originale. Tocqueville souligne que l’évĂ©nement avait Ă©tĂ© absolument imprĂ©visible, si bien que personne ne l’avait anticipĂ©. Avec le recul, son caractĂšre original Ă©chappe encore Ă  beaucoup d’interprĂštes il ne s’agissait pas de changer simplement le gouvernement, mais la sociĂ©tĂ© tout entiĂšre en abolissant le fĂ©odalisme et l’Ancien RĂ©gime. Cette finalitĂ© permet de comprendre que la RĂ©volution française n’a attaquĂ© la religion qu’en tant qu’institution puissante de l’Ancien RĂ©gime, et non pas par irrĂ©ligiositĂ©. Pour Tocqueville, elle visait Ă  refonder l’ordre social hors de toute transcendance et Ă  rĂ©gĂ©nĂ©rer la communautĂ© par un vĂ©ritable contrat social – cet aspect la diffĂ©rencie profondĂ©ment des rĂ©volutions anglaise et amĂ©ricaine, lesquelles ont, elles, restaurĂ© l’inspiration religieuse du politique. La RĂ©volution française n’était pas limitĂ©e Ă  une patrie, elle transcendait les frontiĂšres ; elle se voulait messianique et universelle, Ă  la maniĂšre des rĂ©volutions religieuses. Elle a, explique Tocqueville, inspirĂ© le prosĂ©lytisme et fait naĂźtre la propagande. [
] Elle est devenue une sorte de religion nouvelle, religion imparfaite il est vrai, sans Dieu, sans culte et sans autre vie, mais qui, nĂ©anmoins, comme l’islamisme, a inondĂ© toute la terre de ses soldats, de ses apĂŽtres et de ses martyrs » L’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution. L’influence et l’implication des gens de lettres ont Ă©galement contribuĂ© Ă  la rendre si originale. La RĂ©volution de France selon Edmund Burke L’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution sont liĂ©s par la centralisation administrative L’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution s’inscrivent dans une continuitĂ© historique. Alors que la RĂ©volution française est toujours prĂ©sentĂ©e comme une rupture profonde, Tocqueville met en lumiĂšre la grande continuitĂ© entre l’Ancien RĂ©gime et le XIXe siĂšcle. De son point de vue, la table rase » n’est qu’une illusion, car la RĂ©volution est sortie tout droit de la sociĂ©tĂ© qui l’a vu naĂźtre. À mesure que l’avançais dans l’étude [de l’Ancien RĂ©gime], Ă©crit-il, je m’étonnais en revoyant Ă  tous moments dans la France de ce temps beaucoup de traits qui frappent dans celle de nos jours. [
] Il y a un grand nombre de lois et d’habitudes politiques de l’Ancien RĂ©gime qui disparaissent ainsi tout Ă  coup en 1789 et qui se remontrent quelques annĂ©es aprĂšs, comme certains fleuves s’enfoncent dans la terre pour reparaĂźtre un peu plus loin, faisant voir les mĂȘmes eaux Ă  de nouveaux rivages » L’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution. Si Tocqueville admet que la RĂ©volution a bien dĂ©truit le fĂ©odalisme, il considĂšre qu’il en aurait Ă©tĂ© de mĂȘme sans elle, car elle s’inscrit dans le grand mouvement europĂ©en de destruction du fĂ©odalisme. Dans les faits, l’administration de l’Ancien RĂ©gime Ă©tait dĂ©jĂ  Ă©tendue et puissante, de telle sorte que l’individualisme s’était dĂ©jĂ  aggravĂ© sous un despotisme administratif. Pour Tocqueville, la RĂ©volution, souvent caricaturĂ©e en anarchie, a au contraire donnĂ© naissance Ă  une nouvelle forme de pouvoir sans commune mesure avec l’ancien. La dĂ©mocratie en AmĂ©rique selon Tocqueville L’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution tendaient vers la centralisation du pouvoir. En se fondant sur les nombreuses archives qu’il a consultĂ©es, Tocqueville affirme que le pouvoir royal se substituait dĂ©jĂ , depuis prĂšs de trois siĂšcles, Ă  toutes les instances fĂ©odales et locales. En effet, un systĂšme centralisĂ© et Ă©troitement hiĂ©rarchisĂ© de pouvoirs administratifs avait Ă©tĂ© patiemment mis en place. La centralisation administrative, avance le philosophe, est une institution de l’Ancien RĂ©gime, et non pas l’Ɠuvre de la RĂ©volution ni de l’Empire, comme on l’a dit » L’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution. Le roi avait notamment créé des tribunaux exceptionnels afin d’empĂȘcher que l’indĂ©pendance de la justice ne soit un facteur de dĂ©stabilisation de son pouvoir, ainsi qu’une vĂ©ritable classe d’administrateurs de l’État central monarchique. Tocqueville dĂ©taille la pyramide hiĂ©rarchique de l’Ancien RĂ©gime elle comportait Ă  son sommet le Conseil du roi » ancĂȘtre du Conseil d’État ; puis les intendants » ancĂȘtres des prĂ©fets dans les grandes circonscriptions ; les subdĂ©lĂ©guĂ©s » sous-prĂ©fets dans les arrondissements ; et enfin les syndics » au niveau de la commune. Tout le pouvoir avait Ă©tĂ© centralisĂ© Ă  Paris, oĂč l’administration s’était emparĂ©e petit Ă  petit de toutes les affaires perception des impĂŽts, recrutement de la milice, travaux publics, maintien de l’ordre, secours social, et mĂȘmes innovations industrielles et initiatives Ă©conomiques. Tocqueville en conclut que la centralisation a en rĂ©alitĂ© constituĂ© la premiĂšre Ă©tape de la RĂ©volution. La genĂšse de l’État selon Norbert Élias
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Sesparents ont Ă©chappĂ© de peu Ă  la guillotine rĂ©volutionnaire. Son pĂšre exerce des fonctions politiques sous le Premier Empire (1804-1815) comme Pair de France et, sous la Restauration (1815-1830), comme PrĂ©fet. Alexis de Tocqueville est Ă©duquĂ© par un prĂ©cepteur dans un milieu oĂč la nostalgie de l’Ancien RĂ©gime est forte.

Il y eut au XVIIIe siĂšcle bien des rĂ©volutions libĂ©rales. Notamment l’amĂ©ricaine, dont Tocqueville 1805 – 1859 Ă©tudia d’une certaine maniĂšre les effets dans le dĂ©sormais classique De la dĂ©mocratie en AmĂ©rique qui est, plus largement, une lecture de la civilisation amĂ©ricaine. L’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution, texte plus tardif du mĂȘme Tocqueville, tente quant Ă  lui de cerner les causes qui enfantĂšrent une autre rĂ©volution la française de 1789. La thĂšse que prĂ©sente Tocqueville est que la RĂ©volution française ne constitue pas une rupture dans l’histoire de France. Il y a pour lui une continuitĂ© entre l’avant et l’aprĂšs. La RĂ©volution n’est pas sortie de rien. L’Ancien RĂ©gime Ă©tait fondĂ© sur un terreau de libertĂ© qui contenait ainsi les premiers germes de son effondrement. Pour Tocqueville, la RĂ©volution ne fit qu’abolir les derniers privilĂšges fĂ©odaux pour complĂ©ter les libertĂ©s dĂ©jĂ  acquises progressivement jusqu’au XVIIIe siĂšcle. L’extrait prĂ©sentĂ© ci-dessous est tirĂ© d’un des derniers chapitres du livre. Dans les pages prĂ©cĂ©dentes, Tocqueville montra en quoi maintes libertĂ©s que l’on croit faussement ĂȘtre les fruits de la RĂ©volution existaient dĂ©jĂ  durant l’Ancien RĂ©gime. AprĂšs avoir minutieusement reconstituĂ© ce paysage prĂ©-rĂ©volutionnaire, il montre comment la RĂ©volution en est sortie presque nĂ©cessairement. Le texte Ă©tudiĂ© ici compare deux notions dont on peut dire encore aujourd’hui qu’elles structurent grossiĂšrement les camps du libĂ©ralisme et du socialisme, et qu’on assimile grossiĂšrement Ă©galement Ă  la droite et Ă  la gauche, au prix de quelques contre-sens. Ces notions, ce sont la libertĂ© et l’égalitĂ©. Quelles sont leurs natures ? Sont-elles antinomiques ? Doit-on en privilĂ©gier une plutĂŽt que l’autre ? Ces questions structurent encore le dĂ©bat politique contemporain. C’est la dialectique entre ces deux passions » qui furent principalement le moteur de la RĂ©volution. Pour Tocqueville, le crime fut de dĂ©laisser la libertĂ©, ce que l’on fit aprĂšs, et mĂȘme pendant la RĂ©volution. Cela n’eut pour rĂ©sultat que d’ouvrir grand la voie Ă  la tyrannie napolĂ©onnienne. Si l’on suit l’auteur, il eut Ă©tĂ© possible d’éviter tant de sang, d’éviter la RĂ©volution mĂȘme pour peu que l’on ait gardĂ© un bon Ă©quilibre entre la libertĂ© et l’égalitĂ©. Tocqueville, L’Ancien RĂ©gime et la RĂ©volution, Livre III, Chapitre VIII Comment la RĂ©volution est sortie d’elle-mĂȘme de ce qui prĂ©cĂšde », 1856 Ceux qui ont Ă©tudiĂ© attentivement, en lisant ce livre, la France au XVIIIe siĂšcle, ont pu voir naĂźtre et se dĂ©velopper dans son sein deux passions principales, qui n’ont point Ă©tĂ© contemporaines et n’ont pas toujours tendu au mĂȘme but. L’une, plus profonde et venant de plus loin, est la haine violente et inextinguible de l’inĂ©galitĂ©. Celle-ci Ă©tait nĂ©e et s’était nourrie de la vue de cette inĂ©galitĂ© mĂȘme, et elle poussait depuis longtemps les Français, avec une force continue et irrĂ©sistible, Ă  vouloir dĂ©truire jusque dans leurs fondements tout ce qui restait des institutions du moyen Ăąge, et, le terrain vidĂ©, Ă  y bĂątir une sociĂ©tĂ© oĂč les hommes fussent aussi semblables et les conditions aussi Ă©gales que l’humanitĂ© le comporte. L’autre, plus rĂ©cente et moins enracinĂ©e, les portait Ă  vouloir vivre non seulement Ă©gaux, mais libres. Vers la fin de l’ancien rĂ©gime ces deux passions sont aussi sincĂšres et paraissent aussi vives l’une que l’autre. A l’entrĂ©e de la RĂ©volution, elles se rencontrent ; elles se mĂȘlent alors et se confondent un moment, s’échauffent l’une l’autre dans le contact, et enflamment enfin Ă  la fois tout le coeur de la France. C’est 89, temps d’inexpĂ©rience sans doute, mais de gĂ©nĂ©rositĂ©, d’enthousiasme, de virilitĂ© et de grandeur, temps d’immortelle mĂ©moire, vers lequel se tourneront avec admiration et avec respect les regards des hommes, quand ceux qui l’ont vu et nous-mĂȘmes auront disparu depuis longtemps. Alors les Français furent assez fiers de leur cause et d’eux-mĂȘmes pour croire qu’ils pouvaient ĂȘtre Ă©gaux dans la libertĂ©. Au milieu des institutions dĂ©mocratiques ils placĂšrent donc partout des institutions libres. Non seulement ils rĂ©duisirent en poussiĂšre cette lĂ©gislation surannĂ©e qui divisait les hommes en castes, en corporations, en classes, et rendaient leurs droits plus inĂ©gaux encore que leurs conditions, mais ils brisĂšrent d’un seul coup ces autres lois, oeuvres plus rĂ©centes du pouvoir royal, qui avaient ĂŽtĂ© Ă  la nation la libre jouissance d’elle-mĂȘme, et avaient placĂ© Ă  cĂŽtĂ© de chaque Français le gouvernement, pour ĂȘtre son prĂ©cepteur, son tuteur, et, au besoin, son oppresseur. Avec le gouvernement absolu la centralisation tomba. Mais quand cette gĂ©nĂ©ration vigoureuse, qui avait commencĂ© la RĂ©volution, eut Ă©tĂ© dĂ©truite ou Ă©nervĂ©e, ainsi que cela arrive d’ordinaire Ă  toute gĂ©nĂ©ration qui entame de telles entreprises ; lorsque, suivant le cours naturel des Ă©vĂ©nements de cette espĂšce, l’amour de la libertĂ© se fut dĂ©couragĂ© et alangui au milieu de l’anarchie et de la dictature populaire, et que la nation Ă©perdue commença Ă  chercher comme Ă  tĂątons son maĂźtre, le gouvernement absolu trouva pour renaĂźtre et se fonder des facilitĂ©s prodigieuses, que dĂ©couvrit sans peine le gĂ©nie de celui qui allait ĂȘtre tout Ă  la fois la continuateur de la RĂ©volution et son destructeur. L’ancien rĂ©gime avait contenu, en effet, tout un ensemble d’institutions de date moderne, qui, n’étant point hostiles Ă  l’égalitĂ©, pouvaient facilement prendre place dans la sociĂ©tĂ© nouvelle, et qui pourtant offraient au despotisme des facilitĂ©s singuliĂšres. On les rechercha au milieu des dĂ©bris de toutes les autres et on les retrouva. Ces institutions avaient fait naĂźtre jadis des habitudes, des passions, des idĂ©es qui tendaient Ă  tenir les hommes divisĂ©s et obĂ©issants ; on raviva celle-ci et on s’en aida. On ressaisit la centralisation dans ses ruines et on la restaura ; et comme, en mĂȘme temps qu’elle se relevait, tout ce qui avait pu autrefois la limiter restait dĂ©truit, des entrailles mĂȘme d’une nation qui venait de renverser la royautĂ© on vit sortir tout Ă  coup un pouvoir plus Ă©tendu, plus dĂ©taillĂ©, plus absolu que celui qui avait Ă©tĂ© exercĂ© par aucun de nos rois. L’entreprise parut d’une tĂ©mĂ©ritĂ© extraordinaire et son succĂšs inouĂŻ, parce qu’on ne pensait qu’à ce qu’on voyait et qu’on oubliait ce qu’on avait vu. Le dominateur tomba, mais ce qu’il y avait de plus substantiel dans son oeuvre resta debout ; son gouvernement mort, son administration continua de vivre, et, toutes les fois qu’on a voulu depuis abattre le pouvoir absolu, on s’est bornĂ© Ă  placer la tĂȘte de la LibertĂ© sur un corps servile. À plusieurs reprises, depuis que la RĂ©volution a commencĂ© jusqu’à nos jours, on voit la passion de la libertĂ© s’éteindre, puis renaĂźtre, puis s’éteindre encore, et puis encore renaĂźtre ; ainsi fera-t-elle longtemps, toujours inexpĂ©rimentĂ©e et mal rĂ©glĂ©e, facile Ă  dĂ©courager, Ă  effrayer et Ă  vaincre, superficielle et passagĂšre. Pendant ce mĂȘme temps la passion pour l’égalitĂ© occupe toujours le fond des coeurs dont elle s’est emparĂ©e la premiĂšre ; elle s’y retient aux sentiments qui nous sont les plus chers ; tandis que l’une change sans cesse d’aspect, diminue, grandit, se fortifie, se dĂ©bilite suivant les Ă©vĂ©nements, l’autre est toujours la mĂȘme, toujours attachĂ©e au mĂȘme but avec la mĂȘme ardeur obstinĂ©e et souvent aveugle, prĂȘte Ă  tout sacrifier Ă  ceux qui lui permettent de se satisfaire, et Ă  fournir au gouvernement qui veut la favoriser et la flatter les habitudes, les idĂ©es, les lois dont le despotisme a besoin pour rĂ©gner. La rĂ©volution française ne sera que tĂ©nĂšbres pour ceux qui ne voudront regarder qu’elle ; c’est dans les temps qui la prĂ©cĂšdent qu’il faut chercher la seule lumiĂšre qui puisse l’éclairer. Sans une vue nette de l’ancienne sociĂ©tĂ©, de ses lois, de ses vices, de ses prĂ©jugĂ©s, de ses misĂšres, de sa grandeur, on ne comprendra jamais ce qu’ont fait les Français pendant le cours des soixante annĂ©es qui ont suivi sa chute ; mais cette vue ne suffirait pas encore si l’on pĂ©nĂ©trait jusqu’au naturel mĂȘme de notre nation. Pour approfondir, ce produit disponible chez un libraire de proximitĂ©, Ă©thique, responsable, durable et Ă©quitable
Dansla premiĂšre partie de L’Ancien RĂ©gime, Tocqueville part des jugements controversĂ©s portĂ©s sur le bilan de la RĂ©volution française et Ă©tablit comment celle-ci n’a Ă©tĂ© antireligieuse que par accident, dans la mesure oĂč le pouvoir religieux et le pouvoir politique Ă©taient liĂ©s sous la monarchie. Il souligne aussi comment les institutions, toutes

GALLIMARD EDITIONS. Coll. nrf. 1981. 470 g - 14 cm * 22 cm - 454 pages. Fragments et notes inédites sur la Révolution. Edition définitive sous la direction de Mayer. Texte établi, annoté et préfacé par André Jardin. Analyse des grands mouvements et événements historiques qui succÚdent à la convocation des Etats Généraux jusqu'à Napoléon. Le dynamisme révolutionnaire est situé dans l'ensemble institutionnel du monde européen. Histoire administrative et économique éclairée par l'interprétation comparée des institutions, idées, hommes et classes. 2e tome d'une collection de 17 tomes 25 volumes en tout. Etat relié collé, couverture papier imprimé éditeur, défraichi, intérieur frais, annotations et ex libris en page de titre.

Fichede lecture. De . Tocqueville [pic 1]. Biographie de l’auteur : Alexis-Henri-Charles ClĂ©rel plus connu sous le nom de Alexis de Tocqueville est un Ă©crivain, un philosophe politique, politiste, prĂ©curseur de la sociologie et un homme politique français qui est ne le 29 juillet 1905 Ă  Paris et qui est mort le 16 avril 1859 Ă  Cannes.

Les limites du pouvoir royal I] Les limites thĂ©oriques 1 la loi salique C'est la loi qui rĂ©gente la transmission du pouvoir, trĂšs formelle. Elle est Ă©crite, sans doute au veme siĂšcle aprĂšs Puis a Ă©tĂ© oubliĂ©e et ressortie en 1328. Le pouvoir ne se transmet que par les mĂąles, et aux mĂąles, le plus proche degrĂ© en hĂ©ritant en premier, et de la nĂ©cessitĂ© que le roi sacrĂ© soit ChrĂ©tien et fils lĂ©gitime on casse le testament de Louis XIV. 2 la loi naturelle et la loi divine Elle n'est pas loi Ă©crite mais plutĂŽt sentiment que ressentent tous les hommes du 18eme. Si le roi agit comme il se doit, de maniĂšre positive comme l'envoyer de dieu qu'il est, il ny a pas de problĂšmes. Par contre, en vertu des sentiments des hommes, on peut aller Ă  rĂ©clamer un tyrannicide si le roi n'est pas bon de fait, H4 et h3 meurent assassinĂ©s, et plusieurs tentatives de meurtre menacent les rois. Le roi ne doit donc pas aller contre la volontĂ© de son peuple, et contre son bonheur, de peur de reprĂ©sailles. Il se doit de respecter les lois fondamentales du royaume, constitution non-Ă©crite mais coutumiĂšre, il y a dedans les principes inaliĂ©nabilitĂ© du domaine royal, de faire respecter une seule et mĂȘme religion sur son territoire, et de respecter les privilĂšges de ses sujets. IL jure tout ceci lors de son sacre. II] Les limites institutionnelles 1 Pouvoir des parlements les parlements, ou cours souveraines font souvent opposition au roi, par un refus d'enregistrer les lois qu'il soumet. Ainsi, ils refusent d'enregistrer l'Ă©dit de Nantes en 1598, et les rois ont bien du mal Ă  limiter son pouvoir, seul Louis XIV y arrivera en rendant obligatoire l'enregistrement immĂ©diat et en autorisant aprĂšs coup des remontrances que seul lui Ă©tait libre d'accepter ou de refuser. 2 les Ă©tats gĂ©nĂ©raux Doivent ĂȘtre convoquĂ©s en cas de crise, et ils sont une preuve de l'affaiblissement du pouvoir royal. Ils ont un double rĂŽle, celui de la communication car apportent les plaintes des sujets, et celui de mĂ©diation car ils rendent possible l'application des mesures prises. RĂŽle de contestation Ă©galement, car ils cherchent au dĂ©but du rĂšgne de Henri IV un nouveau roi portant le sang de saint-Louis pour le remplacer. Finalement ils sont menaçant, car ils peuvent contester l'autoritĂ©, mais, de fait, pas plus que ça, car rĂ©pondent Ă  une convocation du roi, et il peut les rĂ©voquer. Pourtant, rĂŽle essentiel dans la rĂ©volution française. 3 Citoyens mais avec des privilĂšges les institutions locales Plusieurs sous-pouvoirs existent, que le roi doit confirmer Ă  chaque fois qu'il est en visite en province, il existe par exemple des Ă©tats provinciaux, surtout au 16eme siĂšcle, et leur rĂŽle est important, ils utilisent une partie des prĂ©lĂšvements fiscaux pour entretenir la rĂ©gion, mais leur rĂŽle politique se limite Ă  faire entendre des remontrances. Le roi en supprime une bonne partie, on passe de 16 conseils au 16eme Ă  3 au 18eme Le rĂŽle des bonnes villes le roi essaye Ă©galement des les contrĂŽler, en plaçant dans les conseils municipaux des hommes Ă  lui, ou en les tenant Ă  cause des emprunts, mais, finalement, elles ont un rĂŽle, car ce sont elles qui sont accusĂ©es en cas de rĂ©voltes et punies. La force des villes vient aussi de leur postĂ©ritĂ©, qui leur permet de s'imposer au roi. 4L'Ă©glise, un contre-poids de la monarchie? L'Ă©glise dispose du pouvoir de se rĂ©unir frĂ©quemment, c'est la seule assemblĂ©e qui n'a pas besoin d'ĂȘtre convoquĂ©e par le roi pour le faire Elle met en berne des rĂ©formes dĂ©cidĂ©es par le roi, ainsi, elle ne lui permettra pas d'instaurer l'impĂŽt de la Paulette. Partiellement contrĂŽlĂ©e par le roi, grĂące aux accords du Concordat de Bologne, qui donne au roi la possibilitĂ© de contrĂŽler et de nommer les chefs de l'Ă©glise. Pourtant, on a plusieurs conflits entre l'Ă©glise et l'Ă©tat, dĂ» aussi Ă  la position du Pape, ce qui fait de l'Ă©glise un contre-pouvoir important, Elle influence aussi le roi grĂące aux hommes qu'elle place prĂšs de lui. Trois cardinaux vont ainsi possĂ©der la fonction de premier ministre, Mazarin, Richelieu et le cardinal de Fleury. Donc grand rĂŽle Ă©galement lĂ , et les positions de ces hommes joue aussi lors des guerres de religion, ainsi, le confesseur du roi Louis XIV est considĂ©rĂ©, par l'influence qu'il a jouĂ© sur le roi, Ă  l'origine de la rĂ©vocation de l'Ă©dit de Nantes. On peut Ă©galement parler des assemblĂ©es protestantes qui, instaurĂ©es en 1598 ont durĂ©e jusqu'en 1629 et qui se rĂ©unissaient rĂ©guliĂšrement. III] Les vraies limites 1 Les rĂ©voltes frĂ©quentes et les frondes Les rĂ©voltes frĂ©quentes et les frondes sont plutĂŽt un rĂ©vĂ©lateur de la contestation de l'autoritĂ© du roi plus qu'un contre-pouvoir, car, elles seront de plus en plus rĂ©primĂ©es violemment. Parfois, elles servent Ă  obtenir ou maintenir de nouveaux privilĂšges, ainsi, la Bourgogne ne garde ses Ă©tats gĂ©nĂ©raux que grĂące Ă  une rĂ©volte locale. De plus, Henri IV prĂ©fĂšrera acheter le calme plutĂŽt que d'exercer une rĂ©pression sur les provinces qui ne lui sont pas attachĂ©es. Les rĂ©voltes ainsi que les assassinats des roi montrent donc que le pouvoir royal, l'absolutisme n'est pas acceptĂ©, souvent, ce sont les ministres qui sont incriminĂ©s plus que le roi qu'on aime de loin, et on lui reproche son mauvais entourage, mais, lors des rĂ©gicides, c'est bien la personne elle-mĂȘme que l'on vise. Les rĂ©voltes, sont peu frĂ©quentes sous Louis XIV et signalent donc sa main-mise sur le pouvoir du royaume, alors qu'elles sont nombreuses lors des pĂ©riodes de rĂ©gente ou Ă  la mort d'un roi. Il faut aussi parler des rĂ©voltes non pas de paysans mais des frondes des grands. Celles-ci, nombreuses montrent Ă©galement une volontĂ© des grands Ă  participer au pouvoir. 2L'impossibilitĂ© de s'imposer sur un si grand territoire les seigneurs restent les vĂ©ritables maĂźtres chevauchement des compĂ©tences, le seigneur est celui qui joue le plus grand rĂŽle dans la justice, on fait peu recourt au roi, car on aime pas, dans une France trĂšs rurale, les interventions de l'extĂ©rieur manque de personnel, mĂȘme si augmentation on passe de 5000 officiers sous F1 Ă  60000 au temps de Colbert, c'est toujours peu vis-Ă -vis des 20 millions de français finalement, le roi intervient juste de maniĂšre Ă  faire des exemples plus de maniĂšre frĂ©quente. Pourtant, son importance va se renforcer de plus en plus au fur et Ă  mesure 3 Les limites au niveau international Le roi, bien qu'empereur en son royaume voit ses prĂ©tentions limitĂ©es au niveau inter-national. Par exemple, il n'obtient pas dans la pĂ©riode qui nous intĂ©resse, le titre d'empereur de l'empire germanique, auquel plusieurs rois français François premier, par exemple ont voulu prĂ©tendre. Il est sans cesse menacĂ©, en guerre permanente, et, on le voit sous François premier, il est obligĂ© de ravaler ses prĂ©tentions si il veut obtenir des accords diplomatiques, ils ont besoin de recourir aux compromis de toutes sorte... Le roi est donc limitĂ© en dehors de son royaume par les autres princes, mais aussi parce que sa politique intĂ©rieure est sous le regard d'autrui. On le voit dans les rĂ©formes religieuses, Louis XIV est critiquĂ© par le Pape pour ses arrĂȘts contre les jansĂ©nistes en 1661, un accord ne sera trouvĂ© qu'en 1668 avec le Pape. Conclusion le pouvoir royal est trĂšs limitĂ© sous l'ancien rĂ©gime, et, malgrĂ© les Ă©dits frĂ©quents et une volontĂ© de contrĂŽle qui se renforce qu fil des annĂ©es, le sujet lambda est peu touchĂ© par son roi, qui n'est pour lui qu'un emblĂšme qu'il respecte de loin. C'est peut-ĂȘtre cette volontĂ© de renforcement du pouvoir et de contrĂŽle au niveau local qui se dĂ©veloppe, cette politique de suppression de privilĂšges qui sera Ă  l'origine de la rĂ©volution française, mĂȘme si celle-ci ne dĂ©bute pas Ă  cause du sujet lambda, mais grĂące Ă  des Ă©lites dĂ©sireuses de partager le pouvoir.
SiGLF.
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