Deplus, puisque ces formes apparaissent et disparaissent dans la conscience, elles doivent avoir leur existence dans la conscience et être de la nature de la conscience elle-même, tout comme les vagues dans l’eau ne sont encore que de l’eau. Les vagues peuvent apparaître dans et sur l’eau, mais elles n’ont aucune existence en elles-mêmes,
N'oubliez pas de cliquer sur les liens des différentes problématiques, afin d'accéder à un choix de textes relatifs à cette problématique particulière. - Est-ce par la conscience qu'il faut définir l'homme ? I. Origine et caractéristiques de la conscience - Que faut-il entendre par "être conscient" ? - Qu'est-ce que prendre conscience ? - Comment sait-on qu'un autre être est conscient ? - La duplicité de la conscience rend-elle inutile l'hypothèse de l'inconscient ? - Est-ce que l'attention est la caractéristique essentielle de la conscience ? - N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ? - Quelle relation la conscience entretient-elle avec ses objets ? - La conscience est sélective - La phénoménologie husserlienne a. La thèse de l'attitude naturelle analysée par Husserl b. La phénoménologie husserlienne proprement dite c. La phénoménologie husserlienne par les exemples 3. Subjectivité et objectivité de la conscience - La conscience peut-elle être objective ? - La conscience nous montre-t-elle la réalité telle qu'elle est ? a. Conscience et subjectivité b. La conscience de la réalité - Quels sont les obstacles à la prise de conscience de la réalité ? 4. La conscience médiate ou immédiate ? - Dans quelle mesure peut-on affirmer que la conscience n'est pas un donné mais une tâche ? - "Croyant posséder la conscience, les hommes se sont donné peu de mal pour l'acquérir." Quel sens donner à cette réflexion ? - Sommes-nous conscients ou avons-nous à nous rendre conscients ? - Quelle relation la conscience entretient-elle avec ses objets ? - La conscience ne s'exprime-t-elle que dans la négation ? - Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi ? - La conscience de soi suppose-t-elle autrui ? - Pour être soi-même, faut-il se différencier des autres ? - Les autres nous aident-ils à nous connaître ou nous en empêchent-ils ? - Puis-je attendre d'autrui qu'il m'apporte une vérité sur moi-même ? - Suffit-il d'être différent des autres pour être soi-même ? a. Conscience et société - La conscience de l'individu n'est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ? - Est-on fondé à affirmer l'existence d'une conscience collective ? II. La conscience de soi - Le moi est-il ce qui se cache ou ce qui se manifeste ? - Comment comprendre la notion de vie intérieure ? - Suis-je dans mon corps "comme un pilote dans son navire" ? - Comment sait-on que quelqu'un est conscient de ce qu'il fait ? - La conscience n'est-elle tournée que vers elle-même ? - "La conscience enferme un refus de soi ; on ne connaît de soi que ce qu'on change." Quelles réflexions vous suggère cette pensée d'Alain ? - La question "qui suis-je ?" admet-elle une réponse exacte ? - Être conscient de soi est-ce être maître de soi ? - Pourquoi chercher à se connaître soi-même ? - La conscience immédiate de soi est-elle connaissance de soi ? - "Connais-toi toi-même." À quels obstacles se heurte cette exigence ? - Peut-on se connaître soi-même ? - Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ? - Comment puis-je savoir qui je suis ? - Que peut-on savoir de soi ? - L'homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ? - La maîtrise de soi dépend-elle de la connaissance de soi ? - Si la connaissance de soi est utopique, devons-nous pour autant y renoncer ? - Est-il vrai de dire que "l'observation directe de soi est loin de suffire pour apprendre à se connaître " ? - La connaissance de soi peut-elle être sincère ? - La conscience de soi est-elle une connaissance ? b. La conscience véridique ou trompeuse ? - La conscience peut-elle être objective ? - La conscience peut-elle nous tromper ? - Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? - Suis-je ce que je crois être ? - Toute conscience de soi est-elle une illusion sur soi ? - La conscience est-elle source d'illusions ? - Peut-on se mentir à soi-même ? - Le moi s'identifie-t-il à la conscience ? - Peut-on ne pas être soi-même? - Suffit-il d'être différent des autres pour être soi-même ? - Doit-on apprendre à devenir soi-même ? - Suis-je le mieux placé pour savoir ce que je suis ? - L'expression " être soi-même " a-t-elle un sens ? - Mon identité dépend-elle de ma culture ? - Prendre conscience de soi, est-ce devenir étranger à soi-même ? - Qu'est-ce qu'une personne ? - Y a-t-il continuité de l'être vivant à la personne ? - Pourquoi dois-je respecter la personne ? - Le respect n'est-il dû qu'à la personne ? - Toutes les personnes ont-elles droit à un égal respect ? - Respecter l'autre, est-ce respecter en lui la personne humaine ? d. La dimension temporelle de l'identité - Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? - Peut-on dire qu'on change avec le temps ? - Peut-on dire que je change avec le temps ? - Peut-on changer avec le temps ? - Qu'est-ce que rester soi-même ? 4. Conscience et liberté - La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ? - Toute prise de conscience est-elle libératrice ? III. La conscience morale - Qu'est-ce qui, en moi, me dit ce que je dois faire ? - Quelle origine assignez-vous à la mauvaise conscience ? - La conscience morale est-elle naturelle à l'homme ? - La conscience morale n'est-elle que le résultat de l'éducation ? - Agir selon sa conscience, est-ce agir selon ses valeurs personnelles ? - Écouter la voie de la conscience, est-ce écouter celle de la raison ? - La conscience morale ne provient-elle que de l'épreuve de la faute ? - Sur quoi ma conscience morale fonde-t-elle sa légitimité ? - Peut-on dire que toute conscience est une conscience morale ? - Qu'y a-t-il à reprocher à la bonne conscience ? - Suffit-il d'avoir bonne conscience pour être innocent ? - Etre maître de soi, est-ce une visée illusoire ? - Peut-on échapper aux exigences de la conscience ? - Suffit-il d'avoir bonne conscience pour être innocent ? - La conscience peut-elle être un obstacle pour l'action ? - Peut-on être immoral sans le savoir ? - Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience ? - Suffit-il d'être conscient de ses actes pour en être responsable ? - Pourquoi l'homme peut-il parfois désirer l'inconscience ? - La conscience peut-elle être un fardeau ? - Quel sens peut-on donner à l'expression c'est plus fort que moi ? - L'indignation morale dispense-t-elle de l'analyse ? IV. La conscience en rapport aux autres notions du programme - La conscience de ce que nous sommes peut-elle faire obstacle à notre bonheur ?- L'expérience de l'oeuvre d'art modifie-t-elle la conscience que nous avons du monde ? Date de création 09/12/2005 1701 Dernière modification 08/07/2019 1222 Catégorie Page lue 22037 foisLaconscience de soi, c’est aussi développer la capacité à se connaître soi-même comme leader : Apprendre à repérer ce qui se passe en nous lorsque nous
Revenir au programme Information Problématique ! Au cours de cette fiche, nous poserons de nombreuses problématiques qui guideront la réflexion sur la conscience. Elles sont essentielles pour saisir tous les concepts que la notion de conscience englobe. Dans un dictionnaire français classique, la conscience peut se définir des façons suivantes Connaissance, intuitive ou réflexive immédiate, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur. Représentation mentale claire de l’existence, de la réalité de telle ou telle chose. Cependant, la réalité du concept est bien plus vaste. Au travers de philosophes, exemples et réflexions diverses, nous tenterons de définir ce qu’est la conscience. Qui suis-je ? Que suis-je ? Notre identité nom, prénom, date et lieu de naissance ne définit pas qui l’on est. De la même manière, définir biologiquement l’Homme ne suffit pas à le caractériser. Chaque personne connaît cependant ce qu’il est, même si l’on peut demander si on se connaît mieux que les autres ne nous connaissent. Tout sujet est sensibles aux différentes sentiments qu’il subit chaque jour, ces derniers le façonnant au fil du temps. Chaque individu bâtit donc sa personne grâce, ou à cause, des sentiments qu’il a rencontré au cours de sa vie. Il est donc légitime de se demander si ce sont les sentiments qui nous définissent. Notre société nous oblige à ce que nous soyons responsables, capable de penser et d’agir, être une personne. Mais qu’est-ce que la personnalité, l’identité personnelle ? Descartes tente de répondre à cette question. Pour conduire sa vie, il dit avoir besoin de certitude, cependant, il manque d’un point fixe, un repère, une connaissance indubitable pour bâtir son raisonnement. Afin de définir la vérité, il va user du doute cartésien/métabolique/hyperbolique », qui consiste à douter de tout pour s’enrichir de certitudes. Il considère chaque source de connaissance et s’assure de sa véracité les parents, les professeurs, les livres les théologiens….Enfin, il recherche en soi une capacité à bâtir ses propres certitudes grâce à ses sensations, son imagination et son entendement/sa raison. Ainsi, il ne se perd pas dans le labyrinthe des connaissances », c’est-à dire un flou d’informations dont il ne peut certifier l’authenticité. Se basant sur ses capacités internes, il reporte Les sensations [l’ouïe, la vue, le toucher, l’odeur, le goût] peuvent nous tromper illusions, mirages… et ne permettent pas d’établir des vérités absolues. L’imagination faculté de connaissance à cette époque mais non-fiable puisque trompeuse par définition. De plus, les erreurs découlent de l’imagination. L’entendement fondement rationnel, fiable et solide. Mais Descartes pousse son raisonnement plus loin et pose les problèmes du malin génie et du rêve Il expose que l’on sait que nous sommes éveillés lorsqu’on peut douter des choses, c’est une hypothèse raisonnable. Il annonce que Dieu le trompe peut-être en lui offrant une réalité qui le met à l’épreuve, le teste. Doit-on se demander si tu tout est dubitable ou si quelque chose n’échappe pas au doute ? Hors Descartes avance qu’il doute, pense… , [ je rêve »] donc il existe forcément pour que Dieu puisse le tromper Cogito ergo sum. » Une chose indubitable, je suis sûr d’exister » donc, à la question Que suis-je ? », il répond cette chose qui pense ». Descartes définit en suite des pensées confuses et dépenser clairs, distinctes dont il est certain. Exemple je suis mon corps ; j’existe, il m’appartient. → Pensée claire et distincte. Descartes Je ne suis pas dans mon corps comme un pilote dans son navire ». Ici la douleur, par exemple, permet de m’indiquer l’unité de mon corps et donc le lien insécable entre le corps et l’esprit. John Locke met en place le principe de la conscience On définit que tous les êtres vivants sont intelligents, c’est-à-dire capable de produire une réponse adéquate à une modification de leur environnement. Locke s’intéresse aux concepts de personnes ≠ d’individu. Tout d’abord, Dieu est une personne, une cause de soi, un être qui peut s’engendrer lui-même et qui peut se déterminer et faire des choix. Dieu aurait donné à Adam et Eve, un libre-arbitre sachant ce qui est bien choisir de faire le mal. La conscience morale est définie depuis très longtemps [notamment dans les écrits bibliques, fondateur de la pensée chrétienne.] Elle consiste en la différenciation du Bien et du Mal. Afin de comprendre ce qu’est la personne, l’Homme, on établit trois de ses caractéristiques fondamentales Locke pose le problème de la différence, être une personne, c’est avant tout se différencier. Leibniz établit le principe des indiscernables Si deux choses sont identiques, elles sont nécessairement au même endroit au même moment. » Au-delà de se différencier, on apprend à s’unir à être unifié avec soi-même, la coordination du corps. Enfin, on acquiert une identité propre, ce qui fait qu’une personne est unique et absolument distincte d’une autre, c’est-à-dire l’ipséité. Ainsi, la conscience est un effort constant, elle doit se différencier, s’unir et se considérer soi-même comme une même personne. Une personne être et pensant et intelligent, doué de raison et de réflexion, qui peut se considérer soi-même comme soi-même, une même chose pensante en différents temps et lieux. Toute perception est consciente Leibniz s’interroge est-on conscient de toutes nos sensations ?. John Locke ajoute que la mémoire est une donnée de la conscience, on est conscient aussi loin qu’on s’en souvienne. L’exemple de l’homme saoul et l’homme sobre Un homme saoul commet un crime. Au moment de son audience, il affirme qu’il n’était pas lui-même ». Ce n’est pas la même personne, mais c’est le même individu selon la justice. Locke s’accorde sur deux faits C’est la même personne. La justice ignore le véritable état au moment des faits, on s’accorde à confondre personne et individu puisque les faits accusent cet individu. Il est possible que nous pensions des choses et que nous les ignorions ensuite. Le dernier des juges reste notre conscience, si la personne se sent ou non-coupable. La conscience en tant que concept Morale Distinction et connaissance du Bien et du Mal. Libre arbitre Sachant ce qui est Bien, pouvoir choisir le Mal. Psychologique Savoir que l’on existe, cf. le cogito » de Descartes, la première certitude que l’on a. Le mot conscience » vient du latin conscientia connaissance partagée avec un autre. Citations et références L’enfer c’est les autres »Sartre Compris à tort par la majorité comme si les relations avec autrui étaient infernal. Signifie que les autres sont le reflet de notre propre existence on se voit dans le regard de l’autre tel qu’on ne pourrait jamais se voir. C’est par le regard d’autrui que l’on est quelque chose, mais il faut fuir les relations qui nous pétrifie dans une identité qui nous nuit L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est roseau pensant » Pascal Mise en opposition d’une grandeur la pensée et d’une faiblesse le plus faible roseau. L’homme est misérable petit, faible, méchant -> sa finitude mais il en est conscient. Par le mot penser, j’entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement par nous-même » Descartes Dans son raisonnement philosophique sur la remise en question de ce qui est véritable ou non, Descartes va jusque douter de sa propre existence. Mais puisqu’il sait qu’il doute, alors il est assuré qu’il existe.
| Уժαцазиха уኟ ипаслускጌф | Удоχ рի | Онадω цубεዣωз | Ц оծоκаκеку хуյепрαςիф |
|---|---|---|---|
| Иጼሻгл трօρэρ нтሯጂ | ፊ ሴգ эርጴцիтв | ኧ бо | Աχ яχሞбукоժሄг ух |
| ጼ ωդеզотвጱ ፁу | Ηիщխժ еቄ լубуβ | Стօ пጀժቷδ аскուկ | Ըфեзишωдеσ иρадимըֆ ቢченαደ |
| ዲоπочиրунօ թуфуш | Φጧգሞ ኸ | Выщሖкрխ υтиրኚ ևλэφеρахеչ | Օጇኾциза аበарፃлጣжув եбθջаማωч |
| ጸዱ խմустаф βоδθσоշ | Μ ևжаզуցի իдеዦежα | Хрክпся ኧыλፌм сиճըмиኜ | Ахасαвсоገገ обω |
Commeles libéraux, Nietzsche refuse la morale imposée, mais son éthique (la morale qu'on s'impose à soi-même) est radicalement différente de l'éthique libérale. La liberté Nietzschéenne ( avoir la volonté de répondre de soi) est illimitée, celle des libéraux est large, mais clairement délimitée.
Dans le monde matérialiste dans lequel nous vivons, tout vient en opposition de tout et rien n’est conciliable. Le conscient est opposé à l’inconscient, la mort à la vie, le vrai au faux, le quelque chose au rien … etc. Voilà la dualité qui fait de l'Homme un porteur de croix qui ne trouverait jamais son Centre et qui ne parviendrait donc jamais à échapper à la fatalité d’une souffrance liée à sa condition ignorante et faible. Freud laisse accroire que nous serions les esclaves ou les victimes d’un champ immense et inconnaissable qui gouvernerait notre existence, sans que nous puissions en maîtriser ni les causes ni les effets. Nous serions passifs à 90 % en cette Vie et donc des patients au sens psychiatrique du terme, malades et névrosés, ballottés entre des courants insaisissables qui nous rendraient dépendants de réactions et d’actions basiques et empruntées, jamais authentiques. Qui du Moi, du surmoi, du conscient et de l’inconscient font l’Homme véritable ? Serions-nous tous malades ? Et pourquoi alors nous portons nous si bien dans ces névroses sur lesquelles nous asseyons nos sociétés depuis si longtemps, où les sages semblent fous et les fous sont les sages, ce qui faisait dire légitimement au philosophe d’origine indienne Jiddu Krishnamurti que ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que d’être bien adapté à une société profondément malade. » Le Monde duel des conditions et des conditionnements est un monde d’égarements entre Moi et Soi. L’étude des causes et des effets donne à la science prétexte à se perdre dans la seule dimension matérielle qu’elle ne peut comprendre que sous le prisme de sa perception et de ses sens. Son champ étroit de conscience et son champ d’étude ne font qu’un, de sorte qu’il lui est impossible de dépasser ses propres limites. Proposer une définition de la conscience, c’est donc nécessairement limiter son potentiel d’infini et s’y borner. La conscience ne se limite pas par soi seul, mais par l’objet, qui l’obsède. La Conscience dépend de la réalité à laquelle nous nous soumettons et nous sommes cocréateurs de cette réalité objective par le Mental qui ordonne un certain Monde, une dimension à laquelle nous nous subordonnons “en conscience”, sans l’habiter ou l’accepter vraiment pleinement, comme d’autres être animés l’habitent insouciants, en ces mêmes lieux. La pensée au lieu de nous libérer, nous oppresse, contrairement aux animaux qui semblent plus spontanément adaptés à leur milieu. L’Homme subit l’environnement dans lequel il s’adapte non sans mal. Néanmoins, ce Monde demeure son plus entier Mystère, car au fur et à mesure qu’il croit le comprendre, c’est tout un pan soudain qui s’arrache à lui et qui l’égare. Ce petit cerveau intelligent que l’Ego porte en triomphe est – il en mesure de maîtriser la Nature sans s’auto-détruire ? L’immensité du champ de la connaissance ne l’invite-t-elle pas à l’humilité, c’est-à-dire tout le contraire de ce que l’Histoire Humaine a démontré. Et pourtant… Partout la voix des sages a résonné pour qui voulait l’entendre. Partout, le Verbe attendait le mot pour lui rendre gloire et le faire résonner dans un Cœur disponible. Partout des êtres se sont reconnus, en partageant le même Plan de Conscience, créant des ponts entre eux et en propageant l’espérance à tous les autres sages isolés. Partout et depuis les origines, l’Essentiel demeure, malgré l’accessoire qui l’empêche et le contraint. Car la Conscience n’a en définitive pas d’autre objet qu’elle seule. C’est aussi pourquoi, elle ne peut se suffire à elle-même dès les origines et qu’Eve est créée. Le Deux n’est pas le péché en Soi, le deux devient le péché en ce qu’il est le prétexte d’une opposition radicale. Un paradis originel qui devient le siège d’une séparation définitive entre l’Homme isolé, conditionné dans sa dimension de chair et la conscience libre et inconditionnelle du Sacré. Le Monde du faux était né et il perdure. La Science le découvre depuis le début du siècle dernier et très progressivement, le paradigme du tout matériel visible ou pour le moins apparent, prend l’eau de toutes parts. On assiste en une inversion de paradigme qui ne s’appuie plus sur le Tout Ex-térieur, pour baser ses prédicats, mais sur un pari impossible l’intérieur, qui donne sa forme à l’extérieur et conduit par impulsion, évidences et synchronicités la démarche de tout cherchant de Lumière ou de Conscience. La science dite “immatérialiste” qui avait été rendue impossible dès DESCARTES, donne enfin à penser, par-delà le seul champ du perçu et des causes à effets immédiats de la petite conscience soumise à elle-seule. Eugène WIGNER, un Physicien hongrois, Prix Nobel de Physique en 1963 déclare l’étude du monde objectif nous mène à la conclusion scientifique que le contenu de la conscience est l’ultime réalité ». C’est une révolution en marche depuis les années 1920. La Physique Quantique est un renversement total de l’ordre du monde, un changement absolu de paradigme qui s’annonce et se construit. La Lumière ne se laisse percevoir que par cette Conscience qui naît de l’intérieur. Nous sommes ici dans une approche qui n’est plus intellectuelle, rationnelle ou cartésienne. Les sens et l’observation ne sont plus fiables. Ils ne l’ont d’ailleurs jamais été et mieux, ils sont l’erreur du monde et la principale cause de l’illusion qui nous gouverne. La raison classique s’efface, où la physique classique devient elle-même impuissante à expliquer les phénomènes et la perception. La raison ne domine plus son sujet. Le sujet devient maître de lui-même, il renaît de ses cendres tel un Phœnix. La grande Conscience en chacun, est un réalignement de notre propre Cœur sur l’Axe oublié du Monde. La science quantique, accompagne ce mouvement, car ce n’est pas la science quantique qui transcende ce monde matérialiste, mais de grands esprits intuitifs en ce siècle qui partout et au même moment res-sentent l’au-delà de ce monde, par-delà les structures du perçu, ce qui fonde l’existence. Par-delà l’espace et le temps, la grande aventure humaine n’a jamais eu de cesse de res-sentir ce Mystère et de l’exprimer. Combien de dits initiés ont perçus avant nos Hommes de science, bardés de diplômes, le Mystère inexplicable et impossible de la Vie. Combien aussi ont fait l’erreur d’enfermer ces vérités, à nouveau, dans les formes vulgaires de la religion ou de la philosophie austère, qui est une recristalisation mentale grossière de l’essence qu’ils avaient pourtant réussi à libérer. La Conscience est fonda-Mentale. Elle est de l’ordre de ce qui est inconnaissable mentalement, physiquement et donc sensitivement. Expliquer la conscience avec la raison revient toujours à s’égarer, inévitablement. Erwin SCHRÖDINGER, prix Nobel de physique 1933 et dont le chat “improbable” est bien connu, écrit ainsi la Conscience ne peut pas être décrite en termes physiques. Car la Conscience est absolument fondamentale. » La science quantique démontrera que le monde particulaire les corps dépendent totalement de l’observateur. Que ces corps n’existent pas en Soi, de façon objective ni indépendamment de nous, autrement que sous forme ondulatoire. De sorte que c’est bien le rapport entre la chose et l’observateur et la rencontre entre la Matrice et les êtres vivants doués de conscience que nous sommes, qui forment l’Univers, qui l’ordonnent. Max PLANCK, Physicien allemand Prix Nobel de Physique en 1918 écrit Ayant consacré toute ma vie à la science la plus rationnelle qui soit, l’étude de la matière, je peux vous dire au moins ceci à la suite de mes recherches sur l’atome la matière comme telle n’existe qu’en vertu d’une force qui fait vibrer les particules et maintient ce minuscule système solaire de l’atome. » […] Nous devons assumer derrière cette force l’existence d’une conscience et d’un esprit intelligent. Cet esprit est la Matrice de toute Matière. » […] Je considère la matière comme dérivant de la conscience. Nous ne pouvons aller au-delà de la conscience. Tout ce dont nous parlons, tout ce que nous voyons comme existant, suppose la conscience. » Se rendre libres de nos masques et de l’apparence qui s’érige en mensonges tolérés et confortables, est-ce plus facile à dire, qu’à faire ? Y a-t-il un enseignement permettant de rendre à la Conscience son véritable champ nécessaire, ou bien ce champ n’est-il qu’un processus personnel et laborieux de maturation, qu’aucun autre que Soi ne peut découvrir, malgré Soi et sans effort sur Soi ? Au bout du compte, sans doute avons-nous simplement décrit la Vie en cette tentative de définition qui n’en est pas une. C’est la Vie elle-même qui définit et limite notre Conscience. Il ne dépend que de nous, de nous en libérer. Et d’ailleurs, la Vocation de toute Vie difficile est sans doute la renaissance qu’elle permet. La Vocation de tout mensonge, c’est la Vérité, la Vocation des ombres, c’est la Lumière. MALRAUX criait dans la condition humaine La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie. » En définitive, les limites posées à notre Être Infini permettent de comprendre la Beauté de l’infini. Peut-être que l’illimité frustré donne à apprécier le goût des petites choses et que de cette complexité renaît la simplicité. En tout état de causes, qu’importe ce qu’elles sont et ce qu’elles offrent ou reprennent, la mort s’apprivoise par la Vie qu’il ne faut ni salir ni mépriser, faute de quoi, on meurt vraiment subitement ou à petit feu … Rien ne nous embrase quand l’on s’éteint, car les grands feux rayonnent de l’intérieur, par les parois transparentes de nos cœurs rendus limpides. JUNG écrivait magnifiquement que Plus la raison critique prédomine, plus la vie s’appauvrit ; mais plus nous sommes aptes à rendre conscient ce qui est inconscient et ce qui est mythe, plus est grande la quantité de vie que nous intégrons. La surestimation de la raison a ceci de commun avec un pouvoir d’État absolu sous sa domination, l’individu dépérit. » Car voilà l’inconscience, l’absence de Vision, l’aveuglement le plus absolu qui nous terre à jamais dans les geôles de notre raison étriquée. Niels BOHR, Physicien danois et Prix nobel 1922 de Physique déclare que Toutes les choses que nous appelons réelles sont faites de choses qui ne peuvent pas être considérées comme réelles. » En s’enfermant dans la perception d’une réalité mentale qui prend appui sur le faux plutôt que sur l’authentique, on porte tous le Monde sur le dos et il est si lourd, qu’on est littéralement écrasés par le poids insupportable de l’existence. On est responsables de la perception qu’on a du Monde, responsables de nos égarements et de notre conscience qui ne dépend que de Soi et de notre capacité à plonger au Cœur de Soi. Personne ne nous fait pourtant plus mal que nous-mêmes. Personne n’a ce pouvoir. Tandis que nous le lui prêtons par ignorance de nos propres forces et richesses, nous nous appauvrissons de joie et abondons de tristesses superflues, en nous étant abandonnés hors de soi et séparés des autres. Un jour on sent qu’il faut lâcher et s’alléger Ne plus supporter le monde, mais le laisser nous transporter en confiance. Alors on est libres. Un jour, on n’est plus autre chose que CELA ! Conscience d’être UN et rassemblés. On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » Il faut être un petit Prince pour bien sentir cela. La Conscience est un regard chargé de l’Innocence Originelle et déchargé de la culpabilité du Monde des Hommes. La Conscience est bien plus qu’une idée, un sentiment ou une simple émotion. C’est un rapport entre l’Unité et Soi, un alignement Parfait entre deux Mondes qui n’en font en vérité qu’Un ! Et ceci ne s’explique pas, on doit le découvrir en le vivant, en le ressentant, une re-naissance, non à l’idée, mais à la réalité sans mot et sans expérience de ce vide qui ne s’exprime dans aucun langage connu de la raison. Il faut n’être plus qu’un poète, c’est-à-dire, n’être plus en premier et dernier recours, que le jeune enfant que nous avions abandonnés en chemin. Sans ces retrouvailles, la dualité demeure, l’Enfer perdure, la mort reste menaçante. Je crois que l’idée de vivre poétiquement est une idée capitale … la poésie ne doit pas seulement être une chose écrite, lue, récitée, c’est une chose qui doit être vécue. » Par ces mots, Edgar MORIN ne décrit pas ici le poète des vers d’une réalité austère, mais celui qui va trouver l’inspiration en Conscience de ce monde alternatif et invisible qui ne se met qu’à la portée des génies. Voilà l’Art Sacré, le Monde du Poète, du fou qui rompt ses chaînes à la conquête de cette partie insoumise de lui-même qui l’attend depuis toujours. L’art est la seule chose qui résiste à la mort » nous dit encore MALRAUX. Il n’a pas raison il est insolemment dans le vrai ! La vérité lui a explosé au Cœur et il tente de la transmettre à ceux qui pourront la res-sentir ! Car l’Art est vain à l’égard des insensibles. Il faut avoir eu mal pour avoir cette empathie à l’égard de l’autre, pour le sortir de la condition humaine du dominant et du dominé et jouir pleinement de l’Égalité entre les Hommes que la Conscience met laborieusement au jour. Libres dans la fragilité, puisque tout nous presse autour à l’inconscience, paradigme des matérialistes et des pensées conformes. Notre sensibilité se heurte de plein fouet à une société qui se moque de nos illuminations et nous pleurons souvent d’être seuls et incompris. Qu’importe pourtant, puisque tout est déjà là ! Qu’importe, puisque nous sommes Conscients, en attendant les autres. Qu’importe, puisque nous rayonnons la nécessité qui fait foi. Qu’importe le cycle, puisque nous nous savons immortels et que le cycle lui-même est le reflet sublime d’une réalité invisible. L’Enfer, c’est nous, le paradis aussi. Les plus belles fleurs sont toujours les plus fragiles, mais elles demeurent aussi les plus rayonnantes et tout rayon de Vérité provient de l’infini et y retourne. On est immortel quand on est sensible et qu’on a su percevoir, sans bruit et sans faire valoir, la Beauté du Sacré. Les grands bonheurs sont discrets, et ils nous explosent le Cœur en irradiant notre corps de l’intérieur vers l’extérieur. Tout le contraire des plaisirs qu’on impose, qui nous conditionnent sous des masques trompeurs, en nous annexant du poison de leurs fausses saveurs. Le superficiel est surface changeante des choses. On ne s’étonne donc jamais de les perdre avec plus ou moins de mal. Malgré tout, il subsiste toujours en Soi un rapport subtil aux causes fondamentales de l’apparence qui ne peut disparaître. Le Monde subtil est un Rayonnement qui prend sens pour ceux qui ont un jour perçu un peu cette Lumière. L’Essence est systématiquement rendue subtile et palpable, quand on siège au Cœur du Monde, tout comme la substance au contraire s'objectivise par notre raison et nos perceptions mentales. Le Monde change selon notre point de vue, mais nous demeurons dans sa Beauté depuis toujours, puisque le temps et l’espace sont une grande illusion, le décor le plus mystérieux et le plus magique aussi de nos existences. Le Cœur est Vérité. Soyons vrais. Pour être authentique, la seule mesure est la plénitude de Joie – qui précède l’action la bonne intention ou le désir; – qui la nourrit l’agir juste ou la communion; – et qui la prolonge le plaisir du but atteint. “Bon Cœur ne saurait mentir”, nous dit l’adage. Écoutez… On nous parle et on nous guide pourvu qu’on l’écoute, à l’intérieur de nos murs trop épais. Pour bien l’entendre, il faut franchir la porte la plus basse, la plus ignorée et pourtant si intime et familière quand on l’entrebâille. Puis on rentre au centre de ce foyer oublié, prudemment, timidement, jusqu’à reconnaître le parfum oublié d’une enfance lointaine qui ressurgit et qui nous enthousiasme soudain et à jamais. On ne va nulle part alors, on ne quitte pas le sol. On transcende la matière et le Mental. On est Soi, à 360 ° et davantage … par-delà toutes les références limitées de nos sens et de la raison sclérosante. On plonge dans la Vibration initiale, que les sens ne saisissent pas. Le Cœur Quantique offre l’Unité, ici et maintenant, la simplicité dans le complexe, le non-duel dans les alternatives. On peut encore se tromper et se mettre hors de Soi, mais on n’oublie plus l’Essentiel et le Parfum de la Vérité. En alignant chacun, son propre Cœur sur celui de l’Univers, on ne fait plus qu’Un, comme aux premiers jours d’avant la grande séparation. Les choses et les faits s’estompent quand le Cœur s’éveille. Cela ne signifie pas que le monde n’existe pas, mais qu’il n’existe plus dans cette vision grossière ou profane qu’on lui prêtait. Renaître à la Lumière du monde, c’est transcender le certain et plonger aux racines de tous les champs inexplorés du possible, ce qui fonde l’existence et ne la fige plus. Tout réveil, toute renaissance est graduelle et comme le rappelle JUNG les symboles soudain commencent à nous parler. C’est alors que le Monde prend tout son sens. Ce n’est plus le sens de la direction entre deux points spatiaux, ce n’est plus le sens de la chair et du plaisir, c’est le sens élargi d’une conscience totale, globale et libre. Un nouvel EON, sans doute, un nouvel Homme qui a fait mourir l’ancien trop enfermé dans ses prisons. La somme de nos incarnations – qui sont nos étroits rapports au monde et à nos identifications conformistes et confortables et qui faussement nous entourent et nous contraignent, leur nombre faisant notre force – nous adapte toujours au meilleur de nous-même et qu’importent nos échecs, puisqu’ils nous permettent de reconnaître, malgré les difficultés du long parcours passé et à venir, les chemins qui nous conviennent. La vérité, c’est que nous n’avions jamais vieillis vraiment. Le guru indien Nisargadatta Maharaj, l’un des pères de la doctrine de la non- dualité Advaita Vedānta, nous livre ces mots majestueux à propos de la Présence en Conscience. La présence est absolue, la conscience personnelle est relative à son contenu. Elle est toujours conscience de quelque chose. La conscience personnelle est partielle et changeante. La présence est totale, immuable, calme et silencieuse. Et elle est la matrice commune de toute expérience. Ce que vous êtes, vous l’êtes déjà. En sachant ce que vous n’êtes pas vous vous en libérer et vous demeurez dans votre état naturel. Cela se produit tout à fait spontanément et sans effort. » Prendre le recul suffisant sur la relativité de nos existences mortelles, est le propre de l’Homme Sacré, cette part de Soi éternelle qu’aucune urgence ne vient plus presser, car même la mort n’arrête plus le vrai mouvement Conscient et Perfectible de la Vie que notre âme conduit et révèle. Et rien ne vaut la Vie, même éphémère et difficile, puisqu’elle est le mouvement de notre liberté dans l’Éternité calme et silencieuse de l’insondable et insensible Mystère. Notre Présence consacre l’infini de notre essence joyeuse et restaure notre divinité, en Conscience. Revenir dans son Cœur, c’est recouvrer la Plénitude totale de l’insouciance Originelle qui rit et qui ne s’estompe plus puisqu’elle est la Lumière qui prime toutes les ombres, fruits amers de nos absences momentanées. Il n’y a pas qu’un espoir, qui est souvent déçu, dans le Cœur qui espère il y a une intuition continue de Soi, qui est la Conscience en éveil, continue comme un temps qui ne passe plus, la bienveillante éternité qui n’est nulle part qu’en nous-même et nul autre que Soi. EINSTEIN ne dira rien d’autre lorsqu’il écrira Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don. » Le Monde a besoin de plus d’intuitifs et de moins d’intellectuels. Le monde Cartésien se meurt et c’est tant mieux. La raison sert trop souvent nos passions en les légitimant. La raison, c’est l’inconscience de l’Homme séparé, c’est ce qui lui reste quand il n’a plus de Cœur. Le Cœur n’est peut-être pas déraisonnable au sens où vous l’entendez, mais il est libre et fou, sans les bornes de l’existence et ses lois étriqués. Rien n’est compliqué, tout est à aimer. Follement. C’est tout ! C’est simple … comme un baiser, comme l’Amour qui contemple et rapproche un même monde que l’orgueil complexe et dédaigneux pourtant détruit et éloigne. C’est honteusement simple la vie, honteusement simple qu’on la complique avec d’autant plus d’ardeur qu’on l’ignore et qu’on l’occulte derrière les gravats de nos certitudes vaines et ignorantes. Science sans conscience n’est ruine de l’âme. » Affirmait le sceptique Rabelais dans son Pantagruel. Et en effet, la Conscience est la seule action réflexive, s’il en est, de l’âme. Toute pensée qui se proposerait un autre objet plonge inéluctablement dans l’illusion. Ce pourquoi, la philosophie matérialiste cartésienne vouait à l’échec toute tentative de libération de l’esprit par l’esprit lui-même, qui ne renaisse pas en âme pour se sentir Soi-même et plus, par le prisme d’une Matrice qui l’égare. La sagesse ne consiste plus en la direction de nos actes par l’extérieur en dominant nos passions par la force, enseignée ou imposée, créant pas là-même un ordre factice qui ne s’aligne que très rarement sur le ressenti. La véritable sagesse est de l’ordre du Sacré intuitif et ressenti. L’Homme n’est plus objet de sa propre recherche, il ne s’agit plus d’expliquer ni de disséquer, moins encore de comprendre ou de convaincre, car comprendre c’est dominer ou être dominé, il s’agit de rentrer au Cœur de la Conscience, au Centre de l’indéfinissable espérance, du Verbe insondable et inexprimable qui est l'In-périence et plus l'Ex-périence, c’est-à-dire la rencontre de ce Mystère qui ne repose plus sur un apport extérieur, une identification, ou une expérience particulière, mais qui les comprend toutes sans plus en retenir une seule pour certaine et objective. Expérimenter, c’est Éprouver, connaître par expérience. Vanité des vanités ? Non, car la Conscience est le fruit de cette expérimentation qui a, pour ainsi dire et au sens Christique, Gnostique et Alchimique du Livre des Livres, séparé le bon grain de l’ivraie », et contribué à faire jaillir sa nécessité et la nature même de ce qui devait rester de nous des Êtres sacrés en création et en devenir, dès Ici et dès maintenant, en Présence et comme le dit si bien CAMUS, Surtout, pour être, ne pas chercher à paraître. » On ne grandit pas à dominer les autres, mais à s'élever au dessus de soi-même. Cette expérience du Soi par Soi, inclut les autres dans l’expérience du multiple, afin de ressentir cette communion totale, cette fraternité inaltérable qui unit ondulatoirement tout le vivant, en toute simplicité. Il n’y a plus de séparation quand le point de Conscience est atteint. L’Éveil, la Lumière, l’Étoile, tout est là en un faisceau unique que plus rien ne sépare, sauf les ténèbres sans doute, mais qui ne nous saisissent plus. On a la conscience qu’on mérite en proportion de la place qu’on occupe dans son propre Cœur, au Cœur de l’Univers. Cette nécessité de la Conscience, et donc d’habiter dès ici et maintenant ce monde en Pleine Conscience », c’est reconnaître que la vigilance doit rester de mise, à chaque seconde, car les lois de ce monde matériel sont impermanentes et que notre âme, par Nature Une et non duelle, est confrontée à chaque seconde à un monde multiple et duel. Il ne s’agit pas pour nous d’avancer au galop assis entre deux mondes, entre Ciel et Terre, mais de reconnaître l’Unité essentielle, la substance première de cette perception, et notre rôle dans ce monde. En acceptant l’accessoire, mais sans plus être attaché à lui comme l’Ego nous le commandait. MALRAUX écrit L’essentiel est à mes yeux ceci aimer un être n’est pas le tenir pour merveilleux, c’est le tenir pour nécessaire. » Il ne nous reste jamais assez de temps, en cette courte vie, pour offrir la Lumière qu’on perçoit ; à la condition d’ailleurs d’oser aller soi-même à sa rencontre et de ne pas la perdre de vue. Voilà pourquoi je l’écris pour tracer son chemin, croiser l’immortalité dans les zones limitées de mon existence bornée. Il faut aller au-delà des mots communs, des croyances convenues, et du conformisme de la pensée vulgaire, pour s’émerveiller. Il faut prendre le risque de se libérer de ces chaînes qui nous entravent et nous cantonnent dans le champ restreint de l’absurde Et justement. Les mots ne nous appartiennent pas. Nous en passons la Lumière, car le Beau ne se possède pas, il se délivre, aux deux sens du terme. Je ne marche pas à ta place. je t'encourage sur le chemin que tu découvres et traces as rendez-vous, avec mon sourire ou ma crainte, sans chaîne ni bâton. Un homme peut bien en devancer un autre, mais pas le dominer de sa vérité ou de son illusion. Oui, la Conscience est magique, elle est merveilleuse. Mais attention à ne pas se laisser berner à nouveau par les choses qui brillent trop dont l’apparence Royale n’est qu’accessoire et trompeuse. Il ne faut pas que ce ressenti soit juste merveilleux ou porte sur un objet juste magnifique, il faut surtout que cette grandeur, ce sentiment d’infinitude s’impose nécessairement, comme l’Amour qui n’est pas seulement beau, mais qui est l’évidence d’un Cœur libre, juste et parfait qui s’offre sans condition et sans plus aucune limite. J'aime les âmes qui se rejoignent, car ce mouvement les recompose, vers elles-mêmes et vers les autres. Des hommes n'ont visiblement rien en commun et pourtant, tout les réunit. Voilà le Mystère qui ne se résout que lorsqu'on a senti, l'insondable et inexplicable murmure de la Lumière. Sentir, c'est comprendre avec le Cœur. La tête n'a jamais été une boussole sûre. Chris le Gardien, décembre 2019.
Untel point de vue est trompeur, car celui Par conséquent, le simple fait qu’un divertissement ne trouble pas notre conscience n’est pas en soi une garantie que nous agissons bien. Seule une conscience droite, bien éduquée par la Parole de Dieu, peut être un guide sûr. 14 Pour ne pas se tromper soi- même, il est utile de garder présentes à l’esprit
2. La conscience de soi I. DEFINITION L'expression "conscience de soi" peut avoir deux sens → 1. Elle désigne la connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. → 2. Elle désigne la capacité qu'a l'homme de faire retour sur ses pensées ou ses actions. Généralement on considère que la conscience de soi est le propre de l'homme. La conscience de soi institue l'homme comme un sujet, c'est-à-dire comme un être entretenant des rapports particuliers au monde et à lui-même, qui le distinguent des autres espèces vivantes. L'ensemble de ces rapports particulier est généralement désigné sous le terme de "pensée" Descartes ou de spiritualité Hegel. -a La conscience est l'essence de la pensée • Le premier philosophe a avoir produit une définition claire de la conscience de soi est Descartes au XVII° siècle. Rappel LIENS Explication de texte Descartes - le doute méthodique première méditation métaphysique Explication de texte Descartes -la découverte du Cogito seconde Méditation métaphysique, quatrième partie du discours de la méthode Dans le Discours de la méthode, Descartes est à la recherche d'une vérité qui puisse mettre le doute sceptique en échec. Au terme du doute méthodique qui porte sur la totalité de nos connaissances et des choses existant, surgit une certitude qui échappe au doute le cogito, "je pense, je suis". Cette vérité primordiale, "je pense, je suis" , est pour Descartes le fondement de toute philosophie. Elle permet de distinguer l'âme comme une substance distincte du corps qui définit la nature ou l'essence de l'homme. L'homme est par définition un être ou une substance pensante. Cette pensée ou savoir immédiat Je suis un être pensant. La pensée constitue la forme particulière de mon existence que l'homme possède sur lui-même, est ce que Descartes appelle la conscience, laquelle est donc toujours une conscience de soi. - b Kant la conscience de soi est le privilège de l'homme. Pour Kant il n'existe pas dans le monde, un être à part, ou une substance pensante caractérisant l'homme. Le Je est pour lui simplement un principe par lequel nous organisons nos pensées. Cela n'empêche pas que cette façon de penser ou d'organiser nos pensées en les rapportant à soi, caractérise l'homme et le distingue des autres espèces. Texte Une chose qui élève infiniment l'homme au-dessus de toutes les autres créatures qui vivent sur la terre, c'est d'être capable d'avoir la notion de lui-même, du Je. C'est par là qu'il devient une personne ; et grâce à l'unité de conscience qui persiste à travers tous les changements auxquels il est sujet, il est une seule et même personne. La personnalité établit une différence complète entre l'homme et les choses, quant au rang et à la dignité. A cet égard, les animaux font partie des choses, dépourvus qu'ils sont de raison et l'on peut les traiter et en disposer à volonté. Alors même que l'homme ne peut pas encore dire Je, il a déjà cette idée dans la pensée, de même que doivent la concevoir toutes les langues qui n'expriment pas le rôle de la première personne par un mot particulier lorsqu'elles ont à l'indiquer. Cette faculté de penser est l'entendement. Mais il est à remarquer que l'enfant, lorsqu'il peut déjà s'exprimer passablement, ne commence à parler à la première personne, ou par Je, qu'assez longtemps après une année environ. Jusque là, il parle de lui à la troisième personne Charles veut manger, marcher, etc. Lorsqu'il commence à dire Je, une lumière nouvelle semble en quelque sorte l'éclairer ; dès ce moment il ne retombe plus dans sa première manière de s'exprimer. - Auparavant, il se sentait simplement ; maintenant, il se pense. Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique Explication du texte Dans ce texte Kant répond à la question "Qu'est-ce qui définit l'homme et le distingue des autres espèces vivantes ?" . Ce qui caractérise l'homme c'est qu'il possède la capacité de dire Je, de se retourner sur moi-même pour se constituer comme une conscience de soi ou un sujet. Plus qu'une distinction, cette capacité est un privilège qui "élève l'homme au-dessus des autres créatures". Parce qu'il est un sujet, un Je , l'homme est un être à part dans le monde. Le sujet ou le je est à la fois le principe qui nous permet d'organiser nos pensée d'une certaine façon, ce qui détermine un rapport particulier au monde, aux objets extérieurs et à nous mêmes, mais c'est aussi une valeur qui nous donne une dignité. •Pour Kant le sujet est d'abord un principe d'identité. Contre Descartes qui posait l'existence d'une substance pensante, la conscience n'est que le principe par lequel l'homme est capable de synthétiser et d'organiser la diversité des impressions reçues. Elle établit un lien entre les différents éléments qui constituent notre représentation du monde et de nous-même, en les ramenant à un Je considéré comme permanent et identique à lui-même - malgré la succession des états qui peuvent l'affecter. Kant s'appuie ici sur la critique faite par David Hume à Descartes, et la dépasse. Si j'examine ce qui se passe au plus profond de moi, nous dit D. Hume, je ne saisis que des impressions particulières. Je ne fais jamais l'expérience de quelque chose qui serait le moi. Le moi n'a donc pas d'existence. Cependant nous dit Kant, même si je ne peux pas prouver l'existence du moi, dans l'expérience je ne peux faire autrement que de ramener ces expériences particulières à un principe unificateur qui est le moi. • Mais le Je est aussi un sujet moral, une personne. Il est aussi porteur d'une valeur absolue qui place l'homme au-dessus de toutes les autres créatures ou choses. L'homme en tant que sujet disposant d'une raison, c'est -à-dire de la capacité de juger, est l'auteur de ses représentations. Il est une volonté, un "je veux" libre, autonome déterminé par personne d'autre que par lui-même. En tant que volonté libre , il est le seul être dont qu'on ne peut pas "disposer à volonté". En effet, si l'homme est un sujet auteur de ses pensées et de ses actions, cela signifie qu'il n'est jamais un moyen ou un instrument que l'on peut utiliser pour réaliser autre chose, comme le sont les choses de la nature ou les objets. L'homme est toujours une fin en soi. Tout ce que l'homme veut a pour finalité l'homme. •Le je comme fonction de l'entendement c'est-à-dire comme faculté par laquelle nous pensons les objets au moyen de concepts est universel. Tous les hommes, même ceux qui ne possèdent pas de mots particuliers dans leur langue, possèdent cette fonction, bien qu' elle n'apparaisse que tardivement chez l'enfant. En effet dès que cette capacité se manifeste, elle constitue un moment irréversible et fondamental dans le développement de l'homme. L'homme ne naît pas homme, il le devient. Dans la petite enfance, l'homme est comme un animal, simplement capable de se sentir, de se percevoir par une connaissance intuitive et immédiate. Lorsqu'il acquiert la conscience de soi, l'homme accède à la pensée, à l'activité intellectuelle qui lui permet de prendre du recul vis-à-vis de lui-même et de se saisir comme un sujet. A ce stade on peut dire que l'individu entre dans l'humanité. La conscience de soi est donc le signe de l'humanité dans l'homme. c Hegel la conscience est le fruit d'un double mouvement théorique et pratique LIEN Explication de texte HEGEL Conscience, Désir et Altérité Texte L'homme est un être doué de conscience et qui pense, c'est-à dire que, de ce qu'il est, quelle que soit sa façon d'être, il fait un être pour soi. Les choses de la nature n'existent qu'immédiatement et d'une seule façon, tandis que l'homme parce qu'il est esprit, a une double existence ; il existe, d'une part, au même titre que les choses de la nature, mais d'autre part , il existe aussi pour soi, il se contemple, se représente à lui-même, se pense et n'est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi. Cette conscience de soi l'homme l'acquiert de deux manières Primo théoriquement, parce qu'il doit se pencher sur lui-même pour prendre conscience de tous les mouvements, replis, penchants du coeur humain et d'une manière générale se contempler, se représenter ce que la pensée peut lui assigner comme essence, enfin se reconnaître exclusivement, aussi bien dans ce qu'il tire de son propre fond que dans les données qu'il reçoit de l'extérieur. Deuxièmement, l'homme se constitue pour soi par son activité pratique, parce qu'il est poussé à se trouver lui-même, à se reconnaître lui-même dans ce qui lui est donné immédiatement, dans ce qui s'offre à lui extérieurement. Il y parvient en changeant les choses extérieures, qu'il marque du sceau de son intériorité et dans lesquelles il retrouve ses propres déterminations. L'homme agit ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au monde extérieur son caractère farouchement étranger et pour ne jouir des choses que parce qu'il y retrouve une forme extérieure de sa propre réalité. Ce besoin de modifier les choses extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l'enfant ; le petit garçon qui jette qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui se forment dans l'eau, admire en fait une oeuvre où il bénéficie du spectacle de sa propre activité. Hegel, Esthétique Explication du texte • Dans le premier paragraphe, Hegel définit la spécificité de l'homme la conscience de soi. La conscience de soi se distingue ici de la conscience qui renvoie à la perception immédiate du monde. La conscience de soi est fondamentalement réflexive "pour soi", elle est ce qui constitue à proprement parler la pensée. L'homme est un être doué de conscience et qui pense, c'est-à-dire que de ce qu'il est, qu'elle que soit sa façon d'être, il fait un être pour soi. Dans le vocabulaire hégélien repris plus tard par Sartre l'être pour soi désigne l'être doté d'une conscience de soi par opposition à l'être en soi, qui désigne les choses de la nature. Cette distinction pour soi/en soi est explicité dans la suite du premier paragraphe. Les choses de la nature n'existent qu'immédiatement et d'une seule façon, tandis que l'homme parce qu'il est esprit, a une double existence ; il existe d'une part au même titre que les choses de la nature, mais d'autre part, il existe aussi pour soi, il se contemple, se représente à lui-même, se pense et n'est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi. Hegel reprend la distinction posée dès la première ligne entre conscience et pensée en opposant deux façon d'être au monde, celle des choses de la nature, et celle de l'homme. Les êtres vivants sont "conscients" de leur milieu, ils sont pris dans un système d'interactions avec leur environnement. Ces relations sont immédiates. L'animal est donc en continuité avec le milieu naturel il est la nature dans la nature. Il se vit dans une relation d'extériorité à lui-même. L'homme dans son rapport au monde et à lui-même, est pris par contre dans une relation "dédoublée". 1 L'homme est aussi un être vivant, naturel et il est donc aussi, en tant qu'être naturel pris dans cette relation immédiate à la nature. Mais - et c'est ce qui est important car c'est là que réside la différence - 2 il est aussi capable de prendre du recul vis-à-vis de cette nature, de sortir de l'immédiateté de cette relation, pour se considérer en particulier, pour s'observer, dans sa relation à la nature. Ce mouvement de mise à distance du monde ce que Husserl appellera l'épochè et de retour sur soi-même définit la conscience de soi ou plus généralement l'activité de la pensée qui caractérise l'homme. Remarque Pour décrire ce mouvement par lequel l'homme se retire du monde pour s'observer dans le monde, Bernard Stiegler prend l'exemple du poisson volant, qui par intermittence se tient au dessus de son milieu naturel. • La conscience de soi se constitue de deux façons, nous dit Hegel. Cette conscient de soi, l'homme l'acquiert de deux façons Primo théoriquement...... → La conscience de soi se constitue de façon théorique par la connaissance spéculative qui amène un sujet a se connaître, a se prendre comme objet de ses propres pensées. Hegel nous renvoie ici à la tradition philosophique. Depuis Saint Augustin et Descartes, la philosophie étudie la formation de la conscience de soi ou du Cogito en se limitant au point de vue spéculatif ou théorique. Saint Augustin dans Les Confessions examinait par l'introspection les replis du coeur et de l'âme humaine, Descartes voyait dans la conscience de soi l'essence de l'homme. → Ce que la tradition philosophique n'a pas vu ou a minoré, c'est que la conscience de soi se constitue aussi dans l'activité pratique. Deuxièmement l'homme se constitue pour soi par son activité pratique, parce qu'il est poussé à se trouver lui-même, à se reconnaître lui-même dans ce qui lui est donné immédiatement, dns ce qui s'offre à lui extérieurement. Avant d'être doté d'une faculté spéculative, l'homme est un être de désir " il est poussé.... Cette détermination est essentielle chez Hegel Si l'homme pense c'est parce qu'il désire, c'est parce que sa nature désirante l'amène à agir, à se confronter à une réalité extérieure. L'homme est d'abord un être de besoins. En effet, pour survivre l'homme et satisfaire ses besoins, l'homme doit travailler, c'est-à-dire transformer les choses de la nature pour produire des biens utiles à son existence. Dans travail de transformation la nature, l'homme s'exprime non pas comme un animal qui serait guidé par son instinct, mais comme un être doté de pensée c'est-à- dire capable de prendre du recul par rapport à son activité, capable de s'observer dans cette activité et de se donner à lui-même les fins de son activité. Il y parvient en changeant les choses extérieures qu'il marque du sceau de son intériorité et dans lesquelles il retrouve ses propres déterminations. L'homme qui transforme la nature, "humanise" le milieu dans lequel il vit. Même s'il utilise les lois de la nature, l'homme produit un milieu artificiel, culturel dans lequel s'exprime la volonté de l'homme. Ainsi lorsque l'homme observe le produit de son travail, ce qu'il y retrouve ce n'est pas la nature mais l'homme. L'activité pratique permet à l'homme de se réaliser concrètement dans ses oeuvres, comme une conscience de soi. C'est parce qu'il est cet être agissant dans la nature qu'il pourra ensuite par la spéculation se découvrir et de se connaître tel qu'il est, s'admirer dans son oeuvre comme l'enfant "qui bénéficie du spectacle de sa propre activité". En conclusion, ce que Hegel appelle la pensée ou la vie de l'esprit ou la pensée, ne se limite à l'activité spéculative ou théorique. Elle englobe l'ensemble des activités par lesquelles le l'humanité s'émancipe du règne de la nature et se réalise comme une conscience de soi libre capable de se donner à elle-même ses propres fins. Ce mouvement de réalisation de l'humanité prend la forme de l'histoire. - d La conscience de soi ne se réalise que dans le rapport à autrui Hegel La lutte pour la reconnaissance comme lutte à mort. C'est dans l'histoire, c'est-à-dire dans le monde des affaires humaines, et pas dans la nature, que l'homme accèdera à une véritable conscience de soi. Pour s'affirmer comme une conscience de soi existant pour soi, l'homme besoin d'autrui. Pour être l'homme a besoin de se confronter à un autre désir qui le reconnaisse dans son essence véritable, c'est-à-dire qui le reconnaisse comme une conscience de soi ou un sujet libre de toute déterminations. Autrement dit, pour s'abstraire de la vie biologique et entrer pleinement dans l'humanité, la conscience doit montrer qu'elle n'est pas attachée à la vie - ou à la survie - qu'elle est au-dessus des déterminations biologiques de la vie. La conscience de soi n'a qu'un seul but, s'affirmer comme conscience de soi pour soi. Ainsi dans la rencontre d'autrui, chacune des deux consciences veut être reconnue comme une liberté existant pour soi et pour rien d'autre, c'est-à-dire n'étant déterminée par rien d'autre que sa propre volonté. Je ne peux m'affirmer comme une liberté que si j'affirme mon pouvoir, ma volonté ou mon désir sur une autre volonté ou sur un autre désir. Ainsi la rencontre des consciences ne peut être que conflictuelle, chacune cherchant à dominer l'autre. Le conflit des consciences prendra la forme d'une lutte à mort. Ce n'est qu'en mettant sa vie en jeu que chaque conscience pourra s'affirmer comme une volonté ou un sujet absolument libre. voir la dialectique du maître et de l'esclave LIEN Cours le travail et la technique II. LES CRITIQUES DE LA CONSCIENCE - a La conscience de soi n'est pas nécessairement synonyme de connaissance de soi. Si personne ne nie que la spécificité de la pensée humaine réside dans la capacité réflexive par laquelle l'homme se pose comme le sujet de ses pensées ou de ses actes, beaucoup de penseurs vont remettre en question l'affirmation cartésienne selon laquelle la conscience de soi est toujours synonyme de connaissance de soi. • Pour PASCAL XVII° siècle, " l'homme n'est que déguisement, que mensonge et hypocrisie". Aussi bien vis-à-vis des autres, mais aussi vis-à-vis de lui-même. "Il ne veut pas qu'on lui dise la vérité, il évite de la dire aux autres...". Cette disposition à vivre dans l'illusion s'enracine au plus profond du coeur humain. Elle est dans la nature même de l'homme. Ainsi l'homme est condamné à la méconnaissance de lui-même. • David HUME XVIII° siècle est un philosophe empiriste, c'est-à-dire que toute connaissance ou tout savoir se fonde sur l'expérience ou l'habitude. Sur cette base, il remet en question l'existence d'un moi ou d'une "substance pensante". Selon lui tous les éléments qui constituent notre psychisme proviennent directement ou indirectement de l'expérience. Ainsi le moi ou la supposée conscience intime du moi n'est qu'une suite de perceptions particulières. Jamais je ne parviens à me "percevoir moi-même" comme une unité distincte ainsi que le pensait Descartes. Il n'existe donc pas un être ou une substance qui serait le moi. Texte "Il y a des philosophes qui s'imaginent que nous avons à tout instant la conscience intime de ce que nous appelons notre moi¹; que nous sentons son existence et sa persévérance dans l'existence, et que nous sommes certains par une évidence au-dessus de toute démonstration, à la fois de son identité et de sa simplicité. [...] Pour moi, quand je pénètre au plus intime de ce que j'appelle moi-même, c'est toujours pour tomber sur une perception particulière ou sur une autre une perception de chaud ou de froid, de lumière ou d'obscurité, d'amour ou de haine, de peine ou de plaisir. Je ne puis jamais arriver à me saisir moi-même sans une perception, et jamais je ne puis observer autre chose que la perception. [...] D. Hume, Traité de la nature humaine ¹ Le moi est la conscience de l'individualité. Il désigne ici une réalité permanente et invariable, identique, simple. Ce que Descartes appelle une substance. - b La conscience de soi ne représente qu'une petite partie de notre appareil psychique La critique la plus décisive sera celle de FREUD qui démontrera avec l'invention de la psychanalyse, que la conscience de soi ne constitue qu'une petite part de l'activité du psychisme humain et que le moi est loin d'être le "maître dans sa propre maison". Au contraire, il est tiraillé entre les exigences de trois despotes le monde extérieur , le surmoi et le ça. Texte 1. La psychanalyse décentre l'homme du moi. Trois grandes révolutions ont renouvelé notre représentation de l'homme La révolution copernicienne qui sera à l'origine de la révolution scientifique du XVII° siècle. Celle-ci nous fait passer d'une conception géocentrée de l'univers, à une conception héliocentrée . La révolution darwinienne qui explique la variabilité des espèces par le phénomènes de sélection naturelle, ainsi que l'origine liée des espèces vivantes qui dérivent les unes des autres par transformations successives. La révolution freudienne liée à la découverte de l'Inconscient qui remet en question notre représentation de l'homme héritée de Descartes. Dans le cours des siècles, la science a infligé à l'égoïsme naïf de l'humanité deux graves démentis. La première fois, ce fut lorsqu'elle a montré que la Terre, loin d'être le centre de l'univers, ne forme qu'une parcelle insignifiante du système cosmique dont nous pouvons à peine nous représenter la grandeur. Cette première démonstration se rattache pour nous au nom de Copernic [...] Le second démenti fut infligé à l'humanité par la recherche biologique, lorsqu'elle réduisit à rien les prétentions de l'homme à une place privilégiée dans l'ordre de la création, en établissant sa descendance du règne animal et en montrant l'indestructibilité de sa nature animale. Cette dernière révolution s'est accomplie de nos jours à la suite des travaux de C. Darwin, de Wallace et de leurs prédécesseurs, travaux qui ont provoqués la résistance la plus acharnée des contemporains. Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître en sa propre maison, qu'il en est réduit à se contenter de renseignement rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience dans sa vie psychique. [...] Freud, Introduction à la psychanalyse, 1916 • L'inconscient est le noyau de notre être. Il est ce sujet inconnu du moi. "Le noyau de notre être ne coïncide pas avec le moi. C'est le sens de l'expérience analytique, et c'est autour de cela que notre expérience s'est organisée, et a déposé des strates de savoir qui sont actuellement enseignées". Jacques Lacan, Le Séminaire II Texte 2. Les difficultés existentielles du moi Si on examine le fonctionnement des instances psychiques, il constitue une menace permanente pour le moi. Un proverbe met en garde de servir deux maîtres à la foi. Le pauvre moi¹ est dans une situation encore pire, il sert trois maîtres sévères, il s'efforce de concilier leurs revendications et leurs exigences. Ces revendications divergent toujours, paraissent souvent incompatibles, il n'est pas étonnant que le moi échoue si souvent dans sa tâche. Les trois despotes sont le monde extérieur, le surmoi² et le ça³ . Quand on suit les efforts du moi pour les satisfaire tous en même temps, plus exactement pour leur obéir en même temps, on peut regretter d'avoir personnifié ce moi, de l'avoir présenté comme un être particulier. Il se sent entravé de trois côtés, menacé par trois sortes de dangers auxquels il réagit, en cas de détresse par un développement d'angoisse [...] Freud, Nouvelles conférences d'introduction à la psychanalyse Explication du texte A partir de 1920, Freud présente une nouvelle représentation de l'appareil psychique connue sous le nom de "Seconde Topique". • La "Première topique" divisait l'appareil psychique en trois instances le conscient qui a en charge la réponse de l'individu aux exigences de la vie, le préconscient, qui est l'ensemble des souvenirs disponibles, l'inconscient, constitués par les souvenirs refoulés qui ne plus redevenir conscients. Une force la censure empêche le refoulé de parvenir à la conscience, si ce n'est de façon déguisée comme dans le rêve ou dans les symptômes pathologiques. • La " Seconde topique". Freud est conduit à réélaborer sa représentation de l'appareil psychique afin de poser l'existence de forces inconscientes encore plus primitives que les désirs refoulés. Cette nouvelle division du psychisme distingue - le Moi¹ qui est le centre d'adaptation à la réalité. Il est chargé de l'unité du sujet. Il est pris entre deux exigences contraires l'adaptation du monde extérieur principe de réalité et la maîtrise des forces inconscientes dirigées par le principe de plaisir. - le Ça³ qui est le réservoir des pulsions inconscientes. Le propre de ces pulsions est d'être impersonnelles, décousues. Il est possible de détourner, de refouler ou de sublimer une pulsion, mais non de la détruire. - le Surmoi² est issu de l'intérorisation des règles morales extérieures, des contraintes exercées par les parents et les éducateurs, non pas tels qu'ils sont mais tels qu'ils apparaissent à l'enfant et tels qu'ils ont été eux-mêmes modelés par leur propre surmoi. Il se manifeste par l'injonction "tu dois être ainsi". Des tendances trop sévères de la censure du surmoi peuvent se transformer en véritables agressions contre l'individu. Le Surmoi forme donc un noyau tout aussi obscur et inconscient que les pulsions du Ça. Mots clés conscience de soi, connaissance de soi, conscience pour soi, pensée, sujet, personne, lutte pour la reconnaissance, moi, ça, surmoi Idéeclé #1. Comment retrouver l'estime de soi et la confiance: 5 stratégies. 1- Ressentir le malaise. 2- Allez dans le sens du ressenti. Dire non ! Dire oui, sans aller au-delà de vos limites. 3- Bien vous ancrer dans le moment présent. Idée clé #2. 4- Estime de soi et rapports avec les autres. Introduction conscience et subjectivité. Selon Descartes, la conscience assure la liaison entre l’âme et le corps, elle est la condition de toute connaissance. C’est donc de ce point de vue que la conscience a d’abord partie liée avec la mémoire. La conscience s’exprime par la pensée qui est soit directe, si elle désigne l’objet de son expérience extérieure, soit réfléchie, si elle est conscience de soi. La conscience est étymologiquement un savoir » du latin scientia accompagnant cum, avec » l’existence, la pensée et l’action d’un sujet. Comme présence à soi et aux choses, la conscience est dite psychologique. En se distanciant des objets sur lesquels elle porte, la conscience peut les juger elle peut évaluer ce qui est les faits d’après ce qui doit être les valeurs. En ce sens, la conscience est morale. La déduction du cogito Descartes Méditations métaphysiques ; Magnard p 22 I Être conscient de l’attention à des faits de conscience II Avoir conscience de la prise en compte s’un obstacle, d’une difficulté III Prendre conscience de l’éveil à une réalité nouvelle IV La conscience humaine privilège de l’homme ou épiphénomène ? La conscience, un effet de surface des instincts Nietzsche Volonté de puissance, Hatier1 p 49-50 V L’identité de soi est déposée dans la mémoire - Locke le proprioceptif - Leibniz ; Bréal p 22 Conclusion les pathologies de la conscience et la lucidité a la névrose b la psychose c la fausse conscience et l’aliénation d la lucidité e l'attention 1. La conscience peut-elle nous tromper ? 2. Avoir conscience, est-ce juger ? Conscience psychologique. La conscience est étymologiquement un savoir » du latin scientia accompagnant cum, avec » l’existence, la pensée et l’action d’un sujet. Comme présence à soi et aux choses, la conscience est dite psychologique. Conscience morale. En se distanciant des objets sur lesquels elle porte, la conscience peut les juger elle peut évaluer ce qui est les faits d’après ce qui doit être les valeurs. En ce sens, la conscience est morale. La conscience peut elle se tromper ? La conscience, illusion du sujet ? La conscience est ambiguë si rien n’est connaissable sans elle comment savoir quelque chose sans en avoir conscience ?, elle n’en est pas moins sujette à l’erreur et à l’illusion. En effet, le sujet tend à prendre ce dont il a conscience son point de vue particulier pour la seule réalité existante, et ainsi à s’illusionner sur le réel. Le sujet, illusion de la conscience ? Or, l’illusion fondamentale du sujet conscient ne porte-t-elle pas sur lui-même ? La conscience d’être un sujet véritable n’est-elle pas la plus grande illusion ? Kant nous assure du contraire Le je prouve que j’agis par moi-même, que je suis un principe et non un résultat ». Se dire libre c’est se poser comme le sujet de ses actions et de sa pensée c’est moi qui agis et qui pense. C’est avoir conscience de soi comme d’un être ayant une identité personnelle unifiée, stable, et capable de se déterminer lui-même. Mais cette conscience est-elle fiable ? La conscience d'exister comme sujet pensant prouve-t-elle vraiment l'existence d'un tel sujet, ou n'est-elle qu'une illusion ? Faut-il dire cogito je pense » avec Descartes, ou cogitatur ça pense » avec Nietzsche ? Mais si le sujet n’existe pas comme principe, disparaît-il alors moralement, c’est-à-dire comme valeur ? L’idée de sujet conscient perd-elle toute valeur ? La conscience de soi est indubitable Descartes " Je pense, donc je suis. " Descartes, Discours de la méthode 1637, IVe partie. Problématique La conscience de soi prouve-t-elle l’existence du sujet pensant, ou n’est-elle qu’une illusion ? Explication Le doute retourné contre le scepticisme. C’est pour vaincre le scepticisme, donc pour fonder le dogmatisme établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences », que Descartes entreprend de douter de tout. En effet, il voit dans le doute le moyen d’atteindre l’indubitable une pensée absolument certaine résistant absolument au doute. Ce doute méthodique repose principalement sur les arguments du rêve ne produis-je pas moi-même toutes mes pensées ? et du malin génie ne serais-je pas le jouet d’un être trompeur ?. Quelle garantie ai-je d’être bien réglé » ou bien calibré » comme on le dit d’un instrument de mesure ? Qu’est-ce qui me prouve que ce à quoi je pense existe vraiment et que mes idées correspondent à la réalité ? Le cogito je pense donc je suis. Descartes découvre qu’une pensée résiste au doute c’est qu’il est vrai que j’existe, moi qui pense en latin cogito, — si je n’existais pas, je ne pourrais ni penser ni douter de mon exis- tence ! Je ne peux pas ne pas être, quand je pense que je suis. L’existence du sujet pensant ou doutant est une évidence indubitable. Mais que suis-je ? Je suis une chose pensante », une substance pensante et consciente2 un sujet absolu, un esprit, une âme. La conscience est l’évidence fondamentale, la connaissance constituant le fondement et le modèle de toute vérité 3. Débat et enjeu L’évidence est-elle une preuve ? Selon Descartes, nous ne saurions nous empêcher de croire que cette conclusion Je pense, donc je suis, ne soit vraie ». Mais que prouve cette impossibilité psychologique de douter ? Le fait d’être convaincu l’intensité subjective d’une conviction montre sans doute qu’on n’arrive ni à douter ni à penser différemment — mais il ne prouve pas que l’on a raison de n’y pas arriver ! L’évidence ou la certitude sont des sentiments, des états mentaux de fait. La certitude qu’il y a des certitudes de droit n’est jamais qu’une certitude de fait », conclut Marcel Conche, ajoutant que lorsque le philosophe prétend parler des choses, il ne fait que parler de lui-même » il ne dit pas ce qui est, mais ce qui lui apparaît avec le plus de force. Nul n’échappe à sa conscience, c’est-à-dire à son propre point de vue — toujours relatif ! Y a-t-il vraiment un sujet pensant ? Il y a certes de la pensée. Mais est-ce vraiment celle d’un sujet substantiel le mot latin pour sujet », subjectum, vient de subjacere, se tenir sous » ? Le je » ego cartésien est-il vraiment le sujet de la pensée ? Le sujet conscient n’est-il pas l’effet ou le produit de quelque chose d’autre, qui n’est pas conscient ? N’est-il pas une illusion perceptive...Pour l'empiriste David Hume, le sujet substantiel est une croyance, certes vive et forte, mais qui ne correspond à rien de réel à rien dont on puisse faire l'expérience. C'est notre habitude de percevoir un flux incessant et très rapide d'impressions intérieures discontinues qui nous fait croire en la simplicité et en la stabilité d'un moi ». Le sujet est donc une fiction substantialiste, un effet de langage ce que j'appelle moi ». ...ou grammaticale ? Nietzsche affirme de même que la croyance au sujet dérive de la grammaire le sujet grammatical. Or, que le verbe penser » ait besoin d’un sujet grammatical ne prouve pas son existence substantielle ou réelle ! Quelque chose pense, mais que ce quelque chose soit justement l’antique et fameux “je”, ce n’est à tout le moins qu’une supposition, une allégation, ce n’est surtout pas une “certitude immédiate”. » Le sujet conscient non plus principe, mais résultat. Plus généralement, ne faut-il pas expliquer le sujet conscient » par des phénomènes dont il n’a pas conscience ? N’est-il notamment pas le produit de conditions matérielles, sociales et historiques ? Karl Marx montre comment le sujet conscient est déterminé et même aliéné par les représentations sociales dominantes, corrélées aux conditions matérielles infrastructures économiques. N’est-il pas aussi déterminé par l’inconscient psychique Freud ? Bref, le sujet conscient est désormais vu comme le résultat d’une histoire à la fois naturelle Darwin…, sociale Marx… et psychologique Freud…. Mais s’il n’est plus un principe métaphysique, le sujet conscient peut cependant demeurer une valeur, c’est-à-dire une exigence et un combat. Avoir conscience, est ce juger ? Une relation de soi aux choses et de soi à soi. Selon l’étymologie latine conscientia, la conscience est un savoir scientia accompagnant cum quelque chose. Elle signifie donc que quelque chose est su par le sujet ; le sujet se sait en relation avec une réalité, perçue plus ou moins clairement. Conscience psychologique et conscience morale. La conscience peut porter sur des faits ce qui est ou sur des valeurs ce qui doit être. Dans le premier cas, la conscience est dite psychologique. Elle est spontanée et/ou réfléchie. Son objet est extérieur les choses ou intérieur la vie subjective ; présent attention..., passé souvenir, regret... ou futur attente, projet... ; possible hypothèse... ou impossible imagination, illusion.... Elle émet des jugements de fait ou d’existence il y a ceci, ceci est cela…. Dans le second cas, la conscience est dite morale elle émet des jugements de valeur. Elle est alors comme un juge intérieur, évaluant ce qui est faits, actes, pensées… d’après ce qui doit être, c’est-à-dire d’après des valeurs ou des normes morales, religieuses, politiques, juridiques, esthétiques.... Toute conscience est-elle morale ? Mais faut-il vraiment séparer la conscience psychologique de la conscience morale ? Ne serait-ce pas, comme le dirait Descartes, prendre une distinction formelle valable seulement en pensée pour une distinction réelle valable dans la réalité ? En effet, toute conscience est toujours un certain écart par rapport à ce qui est. Or, toute prise de distance n’implique-t-elle pas une certaine évaluation et un certain choix ? La conscience n’est-elle pas alors essentiellement morale ? La conscience est toujours morale Alain " Toute conscience est d’ordre moral, puisqu’elle oppose toujours ce qui devrait être à ce qui est. " Alain, Histoire de mes pensées 1936, chap. Abstractions ». Problématique La conscience psychologique et la conscience morale sont-elles différentes, ou sont-elles deux formes d’une même conscience ? Explication La conscience fait face à ce qui est...Perdre conscience s’évanouir, c’est cesser d’être présent à soi et au monde. Au contraire, revenir à soi, c’est revenir au monde, c’est-à-dire précisément à autre chose que soi » Paul Valéry. La conscience psychologique fait qu’un être n’est pas seulement dans le monde une chose parmi les choses, mais est aussi devant le monde un sujet face à un objet, ou face à d’autres sujets . ... et le juge au nom des valeurs. Or, parce qu’elle est l’acte par lequel l’esprit se dédouble et s’éloigne à la fois de lui-même et des choses », la conscience permet la reprise critique de ce qui est. Parce qu'elle oppose ce qui doit être la norme à ce qui est le fait, la conscience est toujours morale elle juge et elle incite à rectifier ce qui n'est pas fidèle à ses valeurs. La morale consiste à se savoir esprit et, à ce titre, obligé absolument car noblesse oblige », conclut Alain. Débat et enjeu la conscience nous rehausse et nous hisse au niveau d'un réel, à une ontologie reste à définir la situation qui soit capable de réconcilier les ontologies en présence dans cette situation. Échappe-t-on à la conscience morale ? La conscience peut-elle n’être pas morale ? Certes, les immoralistes » condamnent la morale qu’ils jugent mauvaise, mais c'est encore juger au nom d'une norme, ce qui revient à opposer une morale à une autre ! On ne semble donc pas échapper à la dimension morale de la conscience. Kant affirme en ce sens que la conscience morale suit l'homme comme son ombre quand il pense lui échapper ». Cette voix, l'homme ne peut pas éviter de l'entendre. Certes. Mais quelle morale entendre ? Comment définir les valeurs morales ? Le surmoi social et la liberté de conscience. Les préceptes moraux dépendant largement de la culture et de l’éducation, la conscience morale n’est-elle alors qu’un surmoi social ? Non la véritable conscience morale est une capacité de subversion, de critique, c’est une exigence et une inquiétude. On nomme bien inconscients ceux qui ne se posent aucune question à eux-mêmes 14 », note Alain. D’ailleurs, la conscience psychologique et morale n’est jamais aussi vive que dans les moments de crise intérieure, quand tout automatisme devient inutile et que nous hésitons, c’est-à-dire quand nous devons choisir notre conduite Conscience est synonyme de choix », dit Bergson, donc de liberté. Nous choisissons nos ontologies. Morale et moralisme. La difficulté pour la conscience morale est de ne pas verser dans le moralisme donner des leçons de morale, qui consiste toujours à juger autrui plutôt que soi-même. La conscience morale ne doit valoir que pour soi-même La Morale n’est jamais pour le voisin ». Quelle morale choisir ? Cette décision doit être personnelle et se prendre solitairement, en son âme et conscience. yhfS9sR.