Alorsles gens partent en pensant qu’en Europe ou aux États-Unis il est plus aisĂ© de s’accomplir. C’est vrai en un sens. On peut obtenir seul un Il Ă©tait une fois un pays dĂ©vastĂ© par les crises Ă©conomiques Ă  rĂ©pĂ©tition, croulant sous le poids de dettes impossibles Ă  rembourser, dĂ©truisant des emplois par centaines de milliers par jour au plus fort de la crise. Tout Ă©tait triste et dĂ©sespĂ©rant dans ce pays les files d'attente pour des emplois incertains; la violence urbaine; l'image dans le monde d'un pays en plein naufrage Ă©conomique et puis, un beau matin, ce pays dĂ©cida qu'il allait cesser de se laisser faire. De se laisser pourrir », pour reprendre l'un des verbes prĂ©fĂ©rĂ©s de la nouvelle gĂ©nĂ©ration. Il se releva et, en quatre petites annĂ©es, enclencha une stupĂ©fiante reconquĂȘte de lui-mĂȘme et de son son histoire ressemble Ă  un conte de fĂ©es. En avril dernier, le compteur des nouveaux emplois créés par heure s'est affolĂ©, Ă  prĂšs de 230 - soit emplois nouveaux chaque jour. D'aprĂšs l'Institut Aspen, ce mĂȘme pays crĂ©era 3,7 millions d'emplois industriels d'ici Ă  2025. Son moral est Ă  toute Ă©preuve 66 % des jeunes de 18 Ă  29 ans pensent qu'ils auront assez pour vivre confortablement lorsqu'ils prendront leur retraite. Et 77 % des habitants de ce pays sont satisfaits de leurs conditions de vie, pourtant pas simples. Un niveau jamais atteint depuis cinq est ce pays ? Un monde de doux rĂȘveurs ? Une dictature truquant statistiques et opinions ? Pas du tout voici les Etats-Unis d'AmĂ©rique en leur printemps 2013. Statistiques fĂ©dĂ©rales et sondages Gallup Ă  l' hiĂ©rarchiser ni interprĂ©ter les facteurs clefs de succĂšs, on en rappellera tout de mĂȘme quelques-uns, qui pourraient nous ĂȘtre utiles demain, pour transformer le cauchemar français du moment en rĂȘve Les Etats-Unis rassemblent 50 Etats. C'est beaucoup, mais moins que nos 101 dĂ©partements, 26 rĂ©gions et communes, permettant l'empilement de dizaines de milliers d'Ă©lus gĂ©rant un budget annuel dantesque de 224 milliards d'euros collectivitĂ©s locales.- L'administration Obama va rĂ©duire le taux d'imposition sur les sociĂ©tĂ©s de 35 % Ă  28 % - et 25 % pour les entreprises manufacturiĂšres - afin d'amplifier le mouvement amorcĂ© de relocalisation d' Pour Ă©viter la faillite de GM et Chrysler, le syndicat automobile le plus puissant du pays, UAW, a acceptĂ© en 2011 que les nouvelles recrues seraient payĂ©es entre 14 et 16 dollars de l'heure. C'est peu, mais dans un pays oĂč le travail est la premiĂšre source de dignitĂ©, c'est le dĂ©but de quelque Le feu vert pour l'exploration du gaz de schiste a rendu l'indĂ©pendance Ă©nergĂ©tique Ă  ce pays, en mĂȘme temps que la compĂ©titivitĂ© la plus Ă©levĂ©e du monde dĂ©veloppĂ© classement IMD. Les autres facteurs de cette compĂ©titivitĂ© Ă©tant la santĂ© retrouvĂ©e de son industrie financiĂšre et l'intensitĂ© de ses innovations Le taux de prĂ©lĂšvements obligatoires en France est de 46 %. Aux Etats-Unis, il est infĂ©rieur de 20 une autre politique est possible. Pas celle qui consiste Ă  attendre le retour d'un cycle Ă©conomique positif, comme on attend la fin de la pluie la croissance mondiale est dĂ©jĂ  lĂ  3,3 % attendus en 2013, 4 % en 2014. Mais bien celle actuellement menĂ©e par les Etats-Unis, qui consiste Ă  prendre tous les risques pour attirer la croissance et l'emploi sur leur nous n'avons pas les mĂȘmes armes que les Etats-Unis pour rebondir comme ils le font il nous manque en particulier, au niveau de la zone euro, une politique monĂ©taire aussi dynamique que celle de l'AmĂ©rique, du Japon, de la Chine, de la Grande-Bretagne disposons en revanche d'un rĂ©servoir exceptionnel de gains de productivitĂ© en France, que l'AmĂ©rique peut nous envier il s'agit de l'excĂšs de nos dĂ©penses publiques dans les collectivitĂ©s locales. De la prodigalitĂ© de notre systĂšme de retraite et de soins, en particulier pour ceux qui n'y contribuent jamais, ou si peu. Des armĂ©es d'Ă©lus, de strates administratives, de rĂ©glementations fiscales et du travail, aussi peu utiles que contre-productives. OĂč donc est-il Ă©crit que ce pays devrait sacrifier ses entreprises, ses forces vives et ses jeunes gĂ©nĂ©rations, pour continuer de financer ce qui le fait mourir ? N'est-ce pas l'inverse qu'il convient de faire ?Le chroniqueur se souvient de la force de conviction du candidat Hollande, un soir de juin 2011, lorsqu'il dĂ©fendait avec vigueur et fiertĂ© son projet pour un vrai contrat de gĂ©nĂ©ration, allant trĂšs au-delĂ  du gadget actuel, bricolĂ© sur un coin de table, et dĂ©jĂ  mort-nĂ©. OĂč est passĂ© ce candidat-lĂ  ? OĂč est sa promesse de tout faire pour les gĂ©nĂ©rations qui nous suivent » ?On formulera donc cette semaine une simple proposition, en apparence triviale, Ă  un exĂ©cutif en panne d'idĂ©es pour affronter la crise actuelle, qui dĂ©truit actuellement 56 emplois par heure faire un stage d'Ă©tĂ© Ă  Washington DC. On lit dans les statistiques mensuelles de Bercy que les recettes fiscales 2013 sont trĂšs en deçà des projections chute de la consommation et des rĂ©sultats des entreprises. Alors, avant de continuer de faire fuir Ă  l'Ă©tranger les jeunes Français les plus talentueux, et de dĂ©courager les entrepreneurs français, poussins » et pigeons » rĂ©unis, Ă  coups de nouvelles hausses d'impĂŽt et de rĂ©glementations inutiles, que le gouvernement français aille voir comment l'aigle amĂ©ricain a pris son envol et qu'il tente d'imiter ses succĂšs. Un summer camp » made in USA pour un exĂ©cutif français lessivĂ© par douze mois de hausses d'impĂŽt et du chĂŽmage ? Yes, you can. »
SiMourad Zeggari est sur le point de rĂ©aliser son rĂȘve, Ă  l'amĂ©ricaine, avec l'application ''We Ad Good'' (Var-matin du 27 octobre), le rĂ©veil a Ă©tĂ© pour le moins « difficile » hier pour
ê•„ Les aspects d’Instagram qu’on aurait pas pu imaginer... ✩ Les petits couacs d’impolitesse en tout genre Bien sĂ»r on s’est alors confortĂ©s Ă  des personnes, comment dirais-je ingrates » qui ne savent pas ce que veut dire le mot politesse ». Elles ne vous donnent pas un petit bonjour » ni mĂȘme un merci » mais viennent juste soutirer des informations ! On le sait bien, Instagram c’est un peu comme dans la vie, il n’y a pas que des belles personnes. On le sait, on fait avec. Ce n’est pas ces personnes qui nous intĂ©ressent. Pour nous Instagram c’est un partage, des conseils bienveillants et des beaux Ă©changes. Les autres, on s’en moque ! On parle aussi souvent de jalousie sur Insta, nous n’avons jamais Ă©tĂ© du genre jaloux, ni envieux. Ce n'est pas dans notre tempĂ©rament. Cet aspect d’Instagram ne nous a jamais touchĂ© alors trĂšs sincĂšrement on ne peut pas vous en parler. Nous ne sommes absolument pas jaloux de telle ou telle personne parce qu’elles voyagent plus, qu’elles font de belles photos. Nous sommes vraiment du genre Ă  ĂȘtre heureux pour ces personnes et Ă  les encourager. Bien sĂ»r ça nous donne envie, on se dit qu'est ce qu'on aimerait y ĂȘtre nous aussi » et on se donne ensuite les moyens d'y arriver ! Ce n’est pas une compĂ©tition bordel! Notre porte monnaie quand Ă  lui, dĂ©testent ces personnes lĂ , on ne peut pas le nier ! Nous ne sommes pas dupes, on sait trĂšs bien qu’Instagram, ce n’est pas la vraie vie. Que tout parait beau alors que certaines photos cachent de tristes rĂ©alitĂ©s. Que derriĂšre un Ă©cran, tu peux ĂȘtre qui tu veux. Qu’il faut se mĂ©fier de tout et de tout le monde. Mais, je suis optimiste et je crois sincĂšrement qu’Instagram peut aussi faire avancer des choses, aider des personnes, rĂ©vĂ©ler des talents! À toi de choisir ce qui est important pour toi et ce que tu as envie de tirer de ce rĂ©seau. Mais surtout protĂšge-toi ! Alors nous, on ne retient que ces personnes bienveillantes car si on s’attardait aux quelques on a de la chance car nous en avons peu personnes mal attentionnĂ©es alors ça ferait longtemps qu’on aurait dĂ©guerpi ! ✩ Le dĂ©but des partenariats
 Nous sommes arrivĂ©s au trĂšs cĂ©lĂšbre 10K pendant notre Tour du Monde. Ça nous paraissait impensable ! Comment 10 000 personnes pouvaient s’intĂ©rĂ©ssser Ă  nos aventures, nos photos, notre univers
 Et c’était tellement chouette ! Partager avec vous, parler voyages, discuter de certains aspects, c’est vraiment top ! Passez les 10K personnes nous avons commencĂ© Ă  ĂȘtre contactĂ©s par des marques. Et on doit bien l’avouer par tout et n’importe quoi ! Il y a un cĂŽtĂ© excitant au dĂ©part ! Des marques qu’on connaissait pour la plupart nous demandait de leur faire de la pub
. En Ă©change de produits qu’on n’aurait pas pu envisager acheter Ă  notre retour. Et c’est lĂ  que ça devient difficile ! Je dois bien l’avouer qu’on est, au dĂ©but, tombĂ©s dans la facilitĂ© ! C’était improbable pour nous de pouvoir recevoir quelque chose gratuitement contre une story ou un post ! Avec le recul je ne regrette pas nos partenariats mais je suis certaine qu’on ne les accepterait plus aujourd’hui. Nous sommes tout de mĂȘme heureux d’avoir travaillĂ© avec ces marques car elles nous ont permis de dĂ©couvrir un cĂŽtĂ© d'Insta qu’on ne connaissait absolument pas. ✩ Des belles rencontres Ce qui nous pousse Ă  toujours partager avec vous, au delĂ  des beaux Ă©changes que nous avons avec certains, ce sont les nombreuses rencontres que nous avons pu faire grĂące Ă  ce rĂ©seau social ! Oui c’est possible ! Vous Ă©tiez de plus en plus nombreux Ă  nous suivre dans notre quotidien ! Et bien Ă©videment vous ĂȘtes tous des voyageurs ! Nous avons eu l’occasion de vous rencontrer plusieurs fois sur les chemins ! Et quel plaisir ! Nous avons rencontrĂ© de belles personnes! Boire des canons avec des passionnĂ©s de voyage Ă  discuter de tel ou tel pays Ă  l’autre bout du monde! Le pied ! Et pour cela Merci Instagram. ✩ Notre plus bel Ă©change d’Instagram Une fois de retour du Tour du Monde, on doit bien vous l’avouer Instagram n’était vraiment pas notre prioritĂ© ! Instagram faisait partie de notre quotidien pendant notre Tour du Monde et nous aimions cela, partager, Ă©changer. Une fois rentrĂ©s, nous avions besoin de retrouver nos proches, de nous recentrer sur nos projets. Et Instagram n’en faisait pas partie. On nous a souvent demandĂ© si on pensait vivre d’Instagram. Mais sincĂšrement cela ne nous a jamais traversĂ© l’esprit ! Nous avions envie et besoin de retrouver notre stabilitĂ©. Le retour de notre Tour du monde n’a vraiment pas Ă©tĂ© simple on vous en parle ici et nous avons eu besoin de nous poser, de reprendre une vie stable. Mais, on aimait toujours autant partager avec vous ! On Ă©tait donc moins prĂ©sent mais toujours lĂ  ! C’est d’ailleurs lors notre retour que vous nous avez le plus aidé  On ne connaissait personne dans notre entourage qui avait vĂ©cu ce que nous ressentions Ă  notre retour. Nos amis, notre famille ont bien Ă©videment Ă©tĂ© prĂ©sents et on ne les remerciera jamais assez ! Mais vous, vous aviez vĂ©cu ce qui nous faisait nous sentir mal
 et ne pas se sentir seuls, nous a tellement aidĂ© ! Nous n’étions pas seuls face Ă  ces sentiments incomprĂ©hensibles pour nous. Vous nous avez parlĂ©, Ă©coutĂ© et vous nous avez aidĂ©. Vraiment. Ce soutien, on ne l’aurait jamais eu, pour notre part, sans Instagram. Parler fait tellement de bien. Parler avec des personnes qui ont ressenties ce que vous avez ressenti vous libĂšre ! C’est aprĂšs ces beaux Ă©changes que nous n’avions absolument pas envie d’arrĂȘter ce lien entre vous et nous. Pour tout ça Merci. Vous avez Ă©tĂ© prĂ©sents Ă  une pĂ©riode qui n’a pas Ă©tĂ© des plus Ă©vidente. Vous ne nous connaissiez pas vraiment, nous n’avions jamais Ă©changĂ© en direct avec vous mais vous avez pris le temps de nous Ă©crire des romans pour nous rassurer, nous Ă©couter, Ă©changer. Et je trouve ça si beau. Prendre du temps pour l’autre
sans rien en Ă©change. C’est ça que j’aime aussi dans ce rĂ©seau. DĂ©couvrir de belles personnes qui partagent votre passion. C’est finalement cela qui nous fait adorĂ© ce rĂ©seau. Oui, une fois de plus, il y a de nombreuses personnes malveillantes, jalouses et mesquines dans ce rĂ©seau, mais finalement Ă  vous de choisir Ă  qui vous avez envie de parler. Il y a des petites pĂ©pites avec qui on aime Ă©changer, partager
 On ne remerciera jamais assez ces personnes qui prennent le temps de nous aider, de nous Ă©couter, de nous donner des conseils sur telle ou telle destination ! Vous ĂȘtes toujours bienveillants avec nous. On a une trĂšs belle communautĂ© et c’est grĂące Ă  chacun d’entre vous.

AuxÉtats-Unis et au notre subconscient peut aussi nous aider Ă  dĂ©terminer si ce que l'on est en train de vivre est rĂ©el ou non. C'est beaucoup moins vrai dans les rĂȘves, et c'est grĂące Ă  cela que l'inception est rĂ©alisable dans le film. L'utilisation des totems permet aux protagonistes de ne pas se perdre dans les deux rĂ©alitĂ©s [150]. Le monde des limbes est interprĂ©tĂ© comme

La quĂȘte du bonheur » constitue le cƓur du rĂȘve amĂ©ricain. Elle apparaĂźt dĂšs les premiers pas des treize colonies et se trouve au centre de la dĂ©claration d’IndĂ©pendance des États-Unis. Elle a pourtant connu bien des vicissitudes au cours des XVIIIe et XIXe siĂšcles, de la conquĂȘte de l’Ouest Ă  la prospĂ©ritĂ© et des crises Ă©conomiques Ă  la crainte que l’immigration menace la promesse » amĂ©ricaine. RĂ©cit d’un rĂȘve, de ses transformations et de ses limites. Sous la plume de Thomas Jefferson, la DĂ©claration d’indĂ©pendance des États-Unis 4 juillet 1776 proclame solennellement que l’homme a reçu de son CrĂ©ateur certains droits inaliĂ©nables » notamment la vie, la libertĂ© et la quĂȘte du bonheur ». Le droit Ă  la recherche du bonheur Comme le note l’historien Bernard Cottret dans son histoire de la rĂ©volution amĂ©ricaine, Qu’y a-t-il de plus rĂ©volutionnaire que de proclamer le droit au bonheur ? Ou de voir en lui l’objectif le plus Ă©levĂ© de la vie sociale ? » Cette quĂȘte du bonheur n’est pas un simple droit Ă  l’hĂ©donisme, individualiste, mais une notion collective, la fin mĂȘme de tout gouvernement. Or, cette quĂȘte du bonheur comme fin du gouvernement civil n’est pas une idĂ©e rĂ©volutionnaire en 1776. L’aspect rĂ©volutionnaire est l’application de ces principes Ă  une situation concrĂšte, et non Ă©noncĂ©s de façon abstraite. Les mots de Jefferson sont Ă©galement rĂ©volutionnaires par leur universalisme qui dĂ©passe de loin la cause spĂ©cifique des colonies britanniques en rĂ©volte contre leur mĂ©tropole, mais sans pour autant ĂȘtre nouveaux. Le fait que ces valeurs soient proclamĂ©es sans explication ou rĂ©fĂ©rence montre en effet qu’elles font partie du paysage mental des hommes Ă©duquĂ©s de l’époque. Le triptyque des droits inaliĂ©nables de Jefferson fait Ă©cho Ă  celui de l’Anglais John Locke – vie, libertĂ© et propriĂ©tĂ© – qui justifiait la Glorieuse rĂ©volution anglaise de 1688-1689 dans ses deux TraitĂ©s du gouvernement civil 1690. Le droit Ă  la propriĂ©tĂ© est un sujet central du texte de Locke, mais il n’apparaĂźt pas en tant que tel chez Jefferson. Il est implicitement inclus dans un droit Ă  la quĂȘte du bonheur qui englobe d’autres droits plus prĂ©cis comme le droit Ă  la sĂ©curitĂ©. L’expression de quĂȘte du bonheur » pursuit of happiness apparaĂźt Ă  plusieurs reprises dans l’Essai sur l’entendement humain de Locke, paru Ă©galement en 1690, et elle traverse ensuite la philosophie des LumiĂšres Ă©cossaises du milieu du XVIIIe siĂšcle, qui sont lues et enseignĂ©es dans les colonies amĂ©ricaines du troisiĂšme quart du siĂšcle, pĂ©riode de formation intellectuelle des futurs PĂšres fondateurs ». En 1776, l’idĂ©e d’un droit Ă  la quĂȘte du bonheur est tellement dans l’air du temps qu’on le trouve dans d’autres documents contemporains mais moins connus. Ainsi, dans la DĂ©claration des droits de la Constitution de Virginie, signĂ©e par George Mason en juin 1776, les droits inaliĂ©nables sont la jouissance de la vie et de la libertĂ©, l’accession Ă  la propriĂ©tĂ©, la quĂȘte du bonheur et de la sĂ©curitĂ©. Quelques mois plus tard, la DĂ©claration des droits des habitants de la RĂ©publique ou État de Pennsylvanie proclame Tous les hommes sont nĂ©s Ă©galement libres et indĂ©pendants, et ils ont des droits certains, naturels, essentiels et inaliĂ©nables, parmi lesquels le droit de jouir de la vie et de la libertĂ©, et de les dĂ©fendre, celui d’acquĂ©rir une propriĂ©tĂ©, de la possĂ©der et de la protĂ©ger, enfin, celui de chercher et d’obtenir le bonheur et la sĂ©curitĂ©. » A lire aussi Face Ă  la Chine, TaĂŻwan aura du mal Ă  conserver son indĂ©pendance RĂȘve virginien, rĂȘve novanglais deux quĂȘtes du bonheur Le rĂȘve amĂ©ricain comme quĂȘte du bonheur est souvent associĂ© Ă  des notions matĂ©rielles prospĂ©ritĂ©, voire fortune, ou simplement accĂšs Ă  la consommation de la classe moyenne. En rĂ©alitĂ©, c’est la synthĂšse de valeurs matĂ©rielles et immatĂ©rielles, ou plutĂŽt une valeur immatĂ©rielle l’accomplissement de soi qui peut inclure une dimension matĂ©rielle sans s’y limiter. Travailler Ă  son compte, ĂȘtre son propre patron, faire de sa passion son mĂ©tier une certaine libertĂ©, un accomplissement de soi qui dĂ©passe la quĂȘte du profit Ă  tout prix. Bien entendu, ces deux acceptions, matĂ©rielle et immatĂ©rielle, ne sont pas mutuellement exclusives mais il faut considĂ©rer que l’une prend le pas sur l’autre. J’ai construit ma cabane. Lentement, Ă  l’écart, en restant fidĂšle Ă  mes principes. J’avance Ă  mon rythme. Personne ne me gouverne. » Clint Eastwood Le peuplement trĂšs diffĂ©rent de la Virginie d’une part et de la Nouvelle-Angleterre de l’autre permet d’observer comment ils sont chacun la manifestation d’un des aspects du rĂȘve amĂ©ricain, matĂ©riel d’un cĂŽtĂ©, immatĂ©riel de l’autre. En Virginie, oĂč s’installent aussi quelques communautĂ©s de puritains, le modĂšle dominant reste celui d’une immigration de jeunes hommes cĂ©libataires qui viennent pour travailler. Beaucoup sont des engagĂ©s, sous contrat de plusieurs annĂ©es. À l’issue de leur engagement s’ils ont survĂ©cu Ă  l’environnement Ă©pidĂ©miologique et sanitaire, ce qui n’est pas une mince affaire, ils peuvent s’installer sur place ou rentrer en Angleterre, mais leur motivation n’est pas religieuse ou politique. C’est en cela que le modĂšle virginien diffĂšre radicalement du modĂšle novanglais de Nouvelle-Angleterre. Les colons y sont majoritairement des familles qui emportent aussi des serviteurs sous contrat, qui accompagnent souvent un pasteur. Ainsi, des villages entiers sont transplantĂ©s d’une rive Ă  l’autre de l’Atlantique. Leur motivation n’est pas matĂ©rielle ils ne traversent pas l’Atlantique –une entreprise dangereuse et trĂšs incertaine – pour faire fortune. Dans certains cas, ce sont des artisans Ă©tablis qui quittent des situations stables pour sauter dans l’inconnu et un monde oĂč tout est Ă  construire. Le versant novanglais de ce que l’on n’appelle pas encore le rĂȘve amĂ©ricain, c’est de trouver un refuge oĂč l’on pourra vivre sa foi comme on l’entend, ne pas avoir Ă  craindre des persĂ©cutions politiques et/ou religieuses, quitte ensuite Ă  imposer sa propre vision quand on passe du statut de minoritĂ© Ă  celui de majoritĂ© au pouvoir. Cette ambiguĂŻtĂ© en apparence vient du fait que les puritains du Massachusetts ne concevaient la survie de leur expĂ©rience amĂ©ricaine par et pour la foi que sous la forme d’une sociĂ©tĂ© homogĂšne. Ce que nous appellerions le pluralisme n’était pour eux que le levain qui allait corrompre la pĂąte l’AmĂ©rique Ă©tait aprĂšs tout suffisamment vaste pour que les dissidents aillent s’implanter un peu plus loin. Fuir les persĂ©cutions rĂ©elles ou simplement perçues comme telles ne rendait donc pas automatiquement tolĂ©rant. Le rĂȘve novanglais peut ĂȘtre Ă©tendu Ă  d’autres colonies ayant accueilli des rĂ©fugiĂ©s pour la foi, comme la Pennsylvanie avec les quakers, ou la Caroline du Sud avec ses huguenots français fuyant les dragonnades de Louis XIV, mais le modĂšle commence avec les PĂšres pĂšlerins en 1620, qui s’étaient dĂ©jĂ  rĂ©fugiĂ©s aux Pays-Bas aprĂšs avoir fui l’Angleterre en 1608. Le bonheur par la consommation Si les premiĂšres dĂ©cennies des colonies sont le plus souvent marquĂ©es par une certaine prĂ©caritĂ© et une quĂȘte du bonheur qui ne peut ĂȘtre qu’immatĂ©rielle limitĂ©e Ă  la survie, la stabilisation de la vie coloniale est ensuite spectaculaire et le XVIIIe siĂšcle voit une nette amĂ©lioration des conditions de vie, de l’espĂ©rance de vie, une hausse du pouvoir d’achat dans un contexte de diversification de l’offre dans ce qui s’apparente Ă  une rĂ©volution de la consommation. Les colons sont en effet en mesure d’acheter davantage et d’effectuer des achats plus discriminants on n’est plus dans la premiĂšre nĂ©cessitĂ©, le choix s’est Ă©tendu notamment Ă  diffĂ©rents niveaux de qualitĂ©. On prĂ©cise mĂȘme l’origine des produits importĂ©s pour mettre en avant leur qualitĂ© supĂ©rieure. Quand cette libre consommation se trouve grevĂ©e de droits de douane, dans les annĂ©es 1760, et que la grande autonomie vis-Ă -vis de la mĂ©tropole semble remise en cause, la colĂšre gronde et c’est le point de dĂ©part de ce qui deviendra, de crise en crise et de malentendu en malentendu, la RĂ©volution amĂ©ricaine. Paradoxalement, la tension entre la mĂ©tropole et les colonies se situe Ă  un moment oĂč le goĂ»t des colons s’anglicise fortement on consomme dans un esprit d’émulation de la British Way of Life, on veut faire comme en mĂ©tropole, boire du thĂ© dans de la porcelaine Wedgwood, par exemple. Par ailleurs, la libertĂ© que revendiquent les PĂšres fondateurs, c’est d’abord la libertĂ© des citoyens britanniques ! La quĂȘte du bonheur est Ă©videmment liĂ©e Ă  la peur de perdre des libertĂ©s politiques plus britanniques que strictement amĂ©ricaines. Mais la quĂȘte du bonheur est Ă©galement liĂ©e au contexte matĂ©riel, que l’on peut rapprocher de la propriĂ©tĂ© de Locke le colon veut pouvoir consommer comme il l’entend. A lire aussi Le rugby peut-il Ă©chapper Ă  la trajectoire du sport mondialisĂ©? La rupture spatiale l’exceptionnalisme et l’AmĂ©rique comme laboratoire La rupture politique se fait sur fond de continuitĂ© philosophique si nous ne pouvons pas jouir de nos droits de citoyens britanniques, pouvons-nous encore nous considĂ©rer comme britanniques ? Pour justifier la rupture politique, inĂ©dite Ă  l’époque, Thomas Paine convoque la rupture spatiale. L’auteur du fameux Sens commun, best-seller » de l’annĂ©e 1776, y estime que la distance mĂȘme que le Tout-puissant a mise entre l’Angleterre et l’AmĂ©rique est une preuve convaincante et naturelle que l’autoritĂ© de l’une sur l’autre n’a jamais fait partie des desseins de la Providence ». Quelques dĂ©cennies avant Paine, le pasteur Jonathan Edwards avait cru dĂ©celer un signe providentiel dans la dĂ©couverte de l’AmĂ©rique par les EuropĂ©ens au moment mĂȘme de la RĂ©forme. Pour lui, cela ne pouvait relever du hasard. Il voyait l’AmĂ©rique comme un lieu particuliĂšrement important dans l’histoire du monde puisque c’est lĂ  que devait se rĂ©aliser le Millennium, le paradis sur terre. DĂšs la pĂ©riode des dĂ©couvertes, au XVIe siĂšcle, la littĂ©rature promotionnelle vendait » l’AmĂ©rique comme un Éden et comme le paradis perdu. John Winthrop, le gouverneur emblĂ©matique du Massachusetts qui a menĂ© la grande migration » anglaise vers Boston en 1630 voyait la Nouvelle-Angleterre comme un refuge » pour quelques Ă©lus, pendant que Dieu infligerait un chĂątiment apocalyptique Ă  une Angleterre incapable de se rĂ©former. L’AmĂ©rique coloniale puis les États-Unis sont donc vus depuis toujours comme un lieu Ă  part, oĂč l’on peut Ă  la fois renouer avec la puretĂ© originelle l’Éden et s’affranchir des pesanteurs et des chaĂźnes de l’Ancien Monde pour accĂ©der Ă  un niveau inĂ©dit de dignitĂ© humaine le Millennium, notamment par le travail et non par la naissance. C’est ce que l’on appelle gĂ©nĂ©ralement l’éthique protestante, mais que l’on peut qualifier plus prĂ©cisĂ©ment d’éthique franklinienne tant elle doit aux formulations de Benjamin Franklin. C’est donc cette rupture qui confĂšre Ă  l’AmĂ©rique son caractĂšre exceptionnel et qui y rend possible la rĂ©ussite. Dans son Avis Ă  ceux qui voudraient s’en aller en AmĂ©rique, publiĂ© alors qu’il Ă©tait en mission Ă  Paris 1784, Franklin explique notamment que la corruption et la vĂ©nalitĂ© des offices omniprĂ©sentes dans l’Europe de l’époque n’existaient pas dans le nouveau systĂšme amĂ©ricain Il n’y a qu’un petit nombre d’offices civils ou d’emplois ; il n’y en a point de superflus, comme en Europe ; la rĂšgle Ă©tablie dans quelques États est qu’aucun office ne doit ĂȘtre assez lucratif pour ĂȘtre dĂ©sirable. » La sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine compte bien moins de pauvres et de riches que l’Europe ; il y rĂšgne plutĂŽt une heureuse et gĂ©nĂ©rale mĂ©diocritĂ© », ce que l’on n’appelle pas encore la classe moyenne. Et le mĂ©rite prend le pas sur la naissance On ne demande point Ă  l’égard d’un Ă©tranger, qui est-il ? mais, que sait-il faire ? » Franklin vend Ă  ses lecteurs français un rĂȘve amĂ©ricain fondĂ© sur le travail, dans un systĂšme social, politique et Ă©conomique qui n’est pas faussĂ© comme c’est le cas alors en Europe. Non seulement il est possible d’y rĂ©ussir pour qui s’en donne la peine mais, pour Franklin, il s’agit mĂȘme d’une certitude ». Pour le Normand Hector St-John de CrĂšvecƓur, qui Ă©crit au mĂȘme moment, l’AmĂ©rique est un continent neuf ; une sociĂ©tĂ© moderne », les AmĂ©ricains, issus de toute l’Europe, sont tous animĂ©s d’un esprit d’entreprise sans limites, sans entraves, parce que chacun travaille pour soi ». LĂ  oĂč Franklin voyait une heureuse et gĂ©nĂ©rale mĂ©diocritĂ© », CrĂšvecƓur parle d’une agrĂ©able uniformitĂ© ». Pour lui, la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine est la plus parfaite qui existe au monde » oĂč le chemin de la fortune » est ouvert Ă  tous, moyennant travail et effort. Comme Franklin, CrĂšvecƓur oppose l’Europe, au passĂ© funeste, Ă  une AmĂ©rique tournĂ©e uniquement vers l’avenir. Pourtant, l’AmĂ©rique est selon lui le lieu oĂč l’Homme a retrouvĂ© l’ancienne dignitĂ© du genre humain ». C’est donc un lieu de recommencement, mais Ă©galement de rĂ©gĂ©nĂ©ration, de restauration. L’immigration rĂȘve des uns, cauchemar des autres Les États-Unis sont une terre de paradoxe, avec une population issue de l’immigration Ă  un moment ou Ă  un autre, mais qui peut montrer une forte hostilitĂ© contre l’immigration rĂ©cente ou Ă  venir. Au XVIIe siĂšcle, dĂ©jĂ , les puritains estimaient que la cohĂ©sion sociale dĂ©pendait de l’homogĂ©nĂ©itĂ© religieuse. En d’autres termes, la quĂȘte du bonheur social, collectif, passait par le maintien d’une communautĂ© homogĂšne, dont les Ă©lĂ©ments dissidents n’étaient pas les bienvenus. Le mĂ©canisme qui sous-tend l’anticatholicisme est similaire le catholicisme – ou papisme » – est aux yeux de l’opinion protestante, majoritaire alors, le versant religieux de l’autoritarisme et de l’absolutisme, Ă  l’inverse d’un protestantisme synonyme de libertĂ© et de dĂ©mocratie. À cela se greffe notamment l’hostilitĂ© d’ordre plus ethnique aux Irlandais. Ainsi, au milieu du XIXe siĂšcle, les petites annonces pour des emplois de gouvernante, par exemple, stipulent explicitement No Irish need apply » Irlandais s’abstenir. Les Irlandais sont pauvres, catholiques et probablement dĂ©pourvus de sens moral. Sur la cĂŽte ouest, les Chinois ont certes constituĂ© une main-d’Ɠuvre bon marchĂ© corvĂ©able Ă  merci, mais quand on considĂšre qu’ils sont trop nombreux, on Ă©dicte les premiers quotas ethniques contre leur immigration 1882. Enfin, les mormons, pourtant un des rares groupes religieux nĂ©s aux États-Unis et non importĂ©s d’Europe, sont considĂ©rĂ©s comme une Église Ă©trangĂšre ». La raison tient Ă  leur dogme ils ajoutent un livre Ă  la Bible, ce qui est anathĂšme pour de nombreux protestants et Ă  leurs pratiques sociales la polygamie jusqu’en 1890. Ils sont donc persĂ©cutĂ©s et fuient toujours plus Ă  l’ouest. Ils trouvent refuge Ă  Salt Lake City, aux confins septentrionaux du Mexique, avant d’ĂȘtre rattrapĂ©s par l’irrĂ©pressible expansion des États-Unis vers l’ouest, Ă  grands renforts d’idĂ©ologie de la destinĂ©e manifeste. » Entre 1845 et 1848, la frontiĂšre occidentale des États-Unis est repoussĂ©e jusqu’au Pacifique, et le Texas, la Californie, et tout l’Ouest passent sous le contrĂŽle des États-Unis. Cette expansion n’a pas lieu que sur la carte elle est souvent prĂ©cĂ©dĂ©e et toujours suivie par les pionniers, parmi lesquels on trouve le Suisse ThĂ©odore Bost, qui a laissĂ© une riche correspondance transatlantique. Ses lettres, qui couvrent plus d’un demi-siĂšcle, montrent bien Ă  la fois les espoirs et les frustrations, une quĂȘte du bonheur qui lui fait d’abord traverser l’Atlantique et qui le pousse toujours un peu plus Ă  l’ouest, malgrĂ© les Ă©preuves et la rudesse extrĂȘme de ses conditions de vie. MalgrĂ© tout cela, il ne perd jamais espoir. La quĂȘte reste sans cesse inachevĂ©e. Le rĂȘve amĂ©ricain est au moins autant la destination que l’on n’atteint pas forcĂ©ment que le voyage qui est censĂ© y mener. Bost s’éteint quand le Ku Klux Klan renaĂźt de ses cendres et dĂ©passe largement le Vieux Sud confĂ©dĂ©rĂ© de sa premiĂšre existence Ă©phĂ©mĂšre 1866-1871. Outre les Noirs Ă©mancipĂ©s, ses nouveaux boucs Ă©missaires sont les catholiques, les juifs et les bolchĂ©viques, qui ont en commun de ne pouvoir ĂȘtre de vrais AmĂ©ricains car leur loyautĂ© va d’abord Ă  une autre source le Vatican, Moscou, la communautĂ©. Cette version trĂšs dĂ©fensive de l’amĂ©ricanitĂ© est le reflet des angoisses d’une AmĂ©rique qui se sent de plus en plus menacĂ©e par les profondes mutations structurelles Ă  l’Ɠuvre Ă  l’époque urbanisation galopante, industrialisation, immigration en provenance d’Europe du Sud et de l’Est d’une ampleur inĂ©dite qui accĂ©lĂ©rait une diversification elle aussi inĂ©dite de la population de souche » d’ascendance britannique et protestante. Ce Ă  quoi il faut ajouter la menace sur la religion rĂ©vĂ©lĂ©e que constituent les progrĂšs de la science, Ă  la fois la philologie et l’évolutionnisme, qui remettent en cause la vĂ©racitĂ© du texte biblique. La prohibition, les lois anti-Ă©volution et les quotas migratoires drastiques 1921, 1924 sont autant de croisades symboliques destinĂ©es Ă  enrayer ce qui est perçu comme cette dĂ©naturation profonde de ce que doit ĂȘtre l’AmĂ©rique Ă©ternelle. La quĂȘte du bonheur des uns, particuliĂšrement les immigrĂ©s italiens, grecs, juifs, russes, qui fuient la misĂšre et les persĂ©cutions religieuses, politiques est le cauchemar des autres – les vrais » AmĂ©ricains. Les banlieues et l’American Way of Life Les dĂ©cennies de postĂ©ritĂ© d’aprĂšs-guerre sont la quintessence du rĂȘve amĂ©ricain, et parmi ses symboles les plus puissants figurent le pavillon de banlieue et la voiture. Lors de la grande exposition de New York en 1939-1940, le pavillon Futurama a un succĂšs retentissant. Il y anticipe une vision de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine du futur – en 1960. Le fait qu’il soit sponsorisĂ© par General Motors n’est probablement pas Ă©tranger au fait que la voiture et l’infrastructure routiĂšre y sont centrales. L’automobile s’était dĂ©mocratisĂ©e trĂšs tĂŽt aux États-Unis, notamment sous l’impulsion d’Henry Ford, qui voulait que ses ouvriers puissent se payer ce qu’ils fabriquaient. Les salaires gĂ©nĂ©reux des usines du Nord Chicago, DĂ©troit attirent de nombreux Noirs du Sud, qui fuient la misĂšre et le travail des champs. Sur le modĂšle du fordisme, la construction rĂ©sidentielle se rationnalise, ce qui permet d’en diminuer les coĂ»ts et d’en faciliter l’accessibilitĂ©. Dans les annĂ©es 1950, l’expansion du modĂšle pavillonnaire dans les banlieues poursuit cette tendance Ă  la massification mais Ă  une Ă©chelle inĂ©dite. Certes, la moyennisation par la consommation est indĂ©niable, mais la suburbanisation et la prospĂ©ritĂ© ne doivent pas occulter la pĂ©rennitĂ© des discriminations raciales, par exemple. Le processus de suburbanisation par lequel on s’extrait de villes associĂ©es Ă  Babylone correspond Ă  la vision jeffersonienne de l’AmĂ©rique, nĂ©o-rurale, qui associe la vertu Ă  la terre et Ă  la nature, par opposition Ă  la vision hamiltonienne, d’aprĂšs Alexander Hamilton, ministre de George Washington, pour qui la prospĂ©ritĂ© viendrait du dĂ©veloppement des villes et du commerce transatlantique. Cependant, la suburbanisation est indissociable d’une consommation de masse associĂ©e Ă  la prospĂ©ritĂ©, synthĂšse de ces deux visions. Le symbole de cette consommation nouvelle est le centre commercial, ou mall », oĂč la consommation est centralisĂ©e, rationnalisĂ©e, en rupture avec le type de consommation classique des centres villes. À la consommation de masse succĂšde rapidement une consommation trĂšs segmentĂ©e, associĂ©e Ă  un ciblage marketing de plus en plus pointu. C’est ainsi que naĂźt la figure du teenager », entre l’enfant et l’adulte, dotĂ© d’un pouvoir d’achat inĂ©dit, Ă  qui l’on destine des produits culturels et matĂ©riels spĂ©cifiques, comme le rockn’roll et tout ce qui devient la culture jeune ». Ce modĂšle de l’ American Way of Life » s’exporte bien – c’est la puissance du soft power, sous l’impulsion des reprĂ©sentations culturelles sĂ©ries, films, musique mais aussi sous les formes matĂ©rielles produits technologiques, enseignes alimentaires McDonald’s, Coca Cola et lotissements pavillonnaires aux pĂ©riphĂ©ries des villes. Bien entendu, ce soft power est parfois assimilĂ© Ă  une forme d’impĂ©rialisme culturel la coca-colonisation » dĂ©noncĂ©e par le Parti communiste français dĂšs la fin des annĂ©es 1940. Mais les AmĂ©ricains eux-mĂȘmes dĂ©noncent ces excĂšs la sĂ©rie Desperate Housewives est un des nombreux exemples oĂč l’illusion d’une surface lisse des banlieues amĂ©ricaines cache une rĂ©alitĂ© chaotique peu reluisante. La place de la femme dans les banlieues des annĂ©es de prospĂ©ritĂ© est assez peu Ă©panouissante, et une partie de la rĂ©volte des annĂ©es 1960 se fait contre le modĂšle conformiste des annĂ©es 1950. En portant un coup d’arrĂȘt net Ă  l’expansion continue, toujours un peu plus loin des grandes villes, la crise des subprimes semblait mettre un terme Ă  un long processus d’ascension sociale par l’accession Ă  la propriĂ©tĂ© dans les utopies Ă©dĂ©niques des banlieues rĂ©sidentielles. Aujourd’hui, les dĂ©localisations et la prĂ©carisation du salariat combinĂ©es Ă  l’endettement frais de scolaritĂ© et diffĂ©rents crĂ©dits rognent toujours plus sur les conditions de vie, au point que si, en 1970, 90 % des trentenaires avaient mieux rĂ©ussi que leurs parents au mĂȘme Ăąge, on Ă©tait Ă  peine Ă  50 % pour les trentenaires de 2015. Pour la premiĂšre fois dans l’histoire des États-Unis, une gĂ©nĂ©ration n’est plus assurĂ©e du tout de vivre mieux que la gĂ©nĂ©ration de ses parents, les baby-boomers, ce qui remet en cause le rĂȘve amĂ©ricain.
Patrond’un restaurant français aux Etats-Unis. Puis un jour, j’ai dĂ©cidĂ© de changer de vie et d’aller m’installer aux Etats-Unis. Une page de ma vie tournait. Ma nouvelle vie c’était ma compagne et mon futur enfant. Je me suis installĂ© avec elle sur la cĂŽte Ouest. Durant mes 6 premiers mois Outre-Atlantique, j’apprenais l
1 Salam Beaucoup de personne que j'ai croisĂ© en France rĂȘve un jour de vivre aux Etas Unis...Et vous 2 tu te poses beaucoup de question toi en ce moment 3 tu te poses beaucoup de question toi en ce moment c'est vrai et bizarement c'est mon dernier sujet espĂ©ros que se soit le bon ! 4 c'est vrai et bizarement c'est mon dernier sujet espĂ©ros que se soit le bon ! Ah tu avais fais une liste?? 5 Ah tu avais fais une liste?? nen pas tu tout, pour qui me prenait vous je vide simplement mon esprit pour echanger 6 TrĂšs bien, et toi tu penses quoi? Tu penses devoir quitter la France un jour? Pourquoi les Etats Unis? 7 TrĂšs bien, et toi tu penses quoi? Tu penses devoir quitter la France un jour? Pourquoi les Etats Unis? salam HonnĂȘtement les Etat Unis pour plusieurs rasisons Le travail La vie en couple 8 salam HonnĂȘtement les Etat Unis pour plusieurs rasisons Le travail La vie en couple la vie en couple, ici c'est pas possible ?? 9 la vie en couple, ici c'est pas possible ?? si t'arrives Ă  lui soutirer son Ăąge prĂ©viens mois 10 si t'arrives Ă  lui soutirer son Ăąge prĂ©viens mois merci pour moi....................................... 11 si t'arrives Ă  lui soutirer son Ăąge prĂ©viens mois J'avoue que je reste perplexe 12 Salam Beaucoup de personne que j'ai croisĂ© en France rĂȘve un jour de vivre aux Etas Unis...Et vous pas interessĂ© perso. Businesser avec eux pourquoi pas mais m' y installer non merci, ceci dis pourquoi si une personne qui souhaite y aller deux ou trois ans pour parfaire son anglais. 13 c'Ă©tait pour la vie de couple vous ĂȘtes nases les filles waRm Use with caution 14 Salam Beaucoup de personne que j'ai croisĂ© en France rĂȘve un jour de vivre aux Etas Unis...Et vous pas spĂ©cialement et toi? 15 pas interessĂ© perso. Businesser avec eux pourquoi pas mais m' y installer non merci, ceci dis pourquoi si une personne qui souhaite y aller deux ou trois ans pour parfaire son anglais. salam Si t"as une bone place lĂ  bas que tu rencontres des gens super gentil et si y'a moyen de faire ta vie ! t'abandonne moi je trouve les americans plus croyant que les français de souche y'a mĂȘme des enquĂȘtes qui le dĂ©montre 16 salam moi si , les magrhĂ©bins rĂ©ussisent deux fois la bas qu'en France...elles ne sont pas dans la marginalitĂ© ni dans les prisons elles sont intĂ©grĂ© socialement tout en pratiquant waRm Use with caution 17 salam Si t"as une bone place lĂ  bas que tu rencontres des gens super gentil et si y'a moyen de faire ta vie ! t'abandonne moi je trouve les americans plus croyant que les français de souche y'a mĂȘme des enquĂȘtes qui le dĂ©montre et? ... si le but est de trouver des croyants, t'es pas obligĂ© d'aller jusque labas, les espagnols sont plus "croyants" comme tu dis... mais bon jcomprends pas cette logique en meme temps 18 c'Ă©tait pour la vie de couple vous ĂȘtes nases les filles salam les hommes en France que j'ai croisĂ© y'a du boulot 19 salam Si t"as une bone place lĂ  bas que tu rencontres des gens super gentil et si y'a moyen de faire ta vie ! t'abandonne moi je trouve les americans plus croyant que les français de souche y'a mĂȘme des enquĂȘtes qui le dĂ©montre J'ai un paquet d'amis qui vivent sur New York, je vois comment ils vivent et franchement ca ne me donne pas vraiment envie de faire de meme. Meme avec un tres bon salaire la vie y est hors de prix. Dans d'autres villes je sais pas. De toute façon je ne me vois pas faire ma vie dans un pays loin aussi loin de la famille, j'ai tentĂ© le Canada, au bout d'un moment j'en ai eu marre et j'ai lachĂ© l'affaire. Je suis d'ailleurs sur le point de perdre mon statut de resident permanent. . waRm Use with caution 20 salam moi si , les magrhĂ©bins rĂ©ussisent deux fois la bas qu'en France...elles ne sont pas dans la marginalitĂ© ni dans les prisons elles sont intĂ©grĂ© socialement tout en pratiquant arrete de nous mettre tous dans le meme sac cest super dĂ©gradant et saoulant aussi genre les maghrebins sont des taulards cest ca? jcritique pas les USA, au contraire, mais tu compares l'incomparable tu peux pas comparer les maghrebins vivant ici en france et ceux de labas... si tu veux prendre une population comparable au maghrebins de France, il faudrait que tu prennes par ex les latinos, allez dis moi sont ils bien lotis? peut etre que oui, ou non voila il faut juste prendre la bonne population cest Ă  dire celle qui quantativement colle bien pour l'angleterre ca serait les indo-pakistanais jsais pas si jai Ă©tĂ© claire autrement bonne chance si tu vas au ztazuni 21 j'aimerais bien un jour visiter ce pays ,mais pas plus!!!je prefere plutot garder ma bonne sante et un peu plus d'argent rakoum 3arfin waRm Use with caution 22 j'aimerais bien un jour visiter ce pays ,mais pas plus!!!je prefere plutot garder ma bonne sante et un peu plus d'argent rakoum 3arfin pour les usa jsais pas trop meme si jai eu des Ă©chos, mais par exemple l'angleterre que je connais un peu, le systeme de santĂ© n'est pas top il suffit de voir ce qui se passe en ce moment meme avec les dentistes, des gens qui nont pas les moyens de se faire soigner et qui s'arrachent les dents seuls , chose qu'on ne verra pas en France bon aprĂšs pour le taf vaut mieux bouger peut etre, jsais pas trop 23 J'ai un paquet d'amis qui vivent sur New York, je vois comment ils vivent et franchement ca ne me donne pas vraiment envie de faire de meme. Meme avec un tres bon salaire la vie y est hors de prix. Dans d'autres villes je sais pas. De toute façon je ne me vois pas faire ma vie dans un pays loin aussi loin de la famille, j'ai tentĂ© le Canada, au bout d'un moment j'en ai eu marre et j'ai lachĂ© l'affaire. Je suis d'ailleurs sur le point de perdre mon statut de resident permanent. . SALAM Tu m'en apprends une chose ca reste ton choix s'Ă©tait juste une opinion et c'st vrai que la famille y est pour beaucoup c'est dure pour la mĂšre et vice versa waRm Use with caution 24 SALAM Tu m'en apprends une chose ca reste ton choix s'Ă©tait juste une opinion et c'st vrai que la famille y est pour beaucoup c'est dure pour la mĂšre et vice versa nan mais vas y, au moins en touriste, pour en savoir un peu plus aussi 25 SALAM Tu m'en apprends une chose ca reste ton choix s'Ă©tait juste une opinion et c'st vrai que la famille y est pour beaucoup c'est dure pour la mĂšre et vice versa C'est clair que c'est dur pour la mother. Perso j'avais mauvaise conscience chaque fois que je lui parlais au telephone. La plupart des gens qui vivent en amerique du nord ne peuvent pas se permettre d'aller tous les ans en europe ou au Maroc pour voir leur famille. Du coup c'est souvent un voyage tous les 2, 3 voir 4 ans. Je me souviens qu'une des raisons qui m'avait poussĂ© a ne plus repartir c'est quand j'avais vu mon pere a l'aeroport, en le voyant j'ai ete choquĂ© de me rendre compte qu'il avait vieilli. J'etais franchement pas pret a vivre ca a chaque fois Maintenant je suis au Maroc, 90 euros et deux heures de vol plus tard et me voila sur paris, ca change tout 26 Salam Beaucoup de personne que j'ai croisĂ© en France rĂȘve un jour de vivre aux Etas Unis...Et vous ahhhhhhhhhh le reve amĂ©ricain???? je pense que bcp y on rĂ©ver ou y reve encore. en ce qui me concerne j'y ai rĂ©vĂ© mais vivre la-bas tout ce qui me faut ici hamdoullilah. mon reve serai plutot finir inchallah au bled AncienMembre 27 Salam Beaucoup de personne que j'ai croisĂ© en France rĂȘve un jour de vivre aux Etas Unis...Et vous rĂȘver d'y vivre ......non d'y aller......oui et encore les usa ne sont pas en pĂŽle position dans la liste des pays que je rĂȘve de visiter..le 1er, l'indĂ©trĂŽnable...........les seychelles..... 28 VOUS REVEZ TOUS AUX ETATS UNIS ALLEZ ESSAYEZ 15JOURS OMPTE BIEN GARNIS VAUT MIEUX Ce n'est pas la France et ses droits de salariĂ©s, tu bosses ou tu crĂšves il y'en a qui ont 4 emplois....12 h / J et il ne joignent pas les deux bouts. 29 J'ai un paquet d'amis qui vivent sur New York, je vois comment ils vivent et franchement ca ne me donne pas vraiment envie de faire de meme. Forget NYC, c'est pas seulement trop cher, les gens la ont aussi des manieres assez rudes. Je prefere de loin ma petite ville dans les Rockies au sud de Denver des voisins et collegues super sympas, cout de vie tres abordable beaucoup moins eleve qu'en Europe, et en plus une coulisse de paysages superbes! Il faut savoir choisir et avoir la chance de trouver du boulot la ou on veut aller sa region aux Etats Unis... 30 AVOIR SON LOGEMENT SEUL... il ne faut pas rĂȘver non plus 31 Salam Beaucoup de personne que j'ai croisĂ© en France rĂȘve un jour de vivre aux Etas Unis...Et vous j'ai de la famille aux states, et franchement c'est pas toujours la joie. si tu possĂšdes un bon revenu certes aucun problĂšme. mais si tu viens Ă  manquer, la belle chansonnette peut virer au cauchemar. 32 AVOIR SON LOGEMENT SEUL... il ne faut pas rĂȘver non plus non c'est pas un reve ca existe,tu sais 33 j'ai de la famille aux states, et franchement c'est pas toujours la joie. si tu possĂšdes un bon revenu certes aucun problĂšme. mais si tu viens Ă  manquer, la belle chansonnette peut virer au cauchemar. Et c'est la mm chose dans le monde entier ....non??? 34 Salam Beaucoup de personne que j'ai croisĂ© en France rĂȘve un jour de vivre aux Etas Unis...Et vous moi j'ai deux choix soit j'ai la possibilite de travailler aux Usa visa et auquel cas je vais vivre la bas sinon je rentre au maroc apres une petite experience en France 35 VOUS REVEZ TOUS AUX ETATS UNIS ALLEZ ESSAYEZ 15JOURS OMPTE BIEN GARNIS VAUT MIEUX Ce n'est pas la France et ses droits de salariĂ©s, tu bosses ou tu crĂšves il y'en a qui ont 4 emplois....12 h / J et il ne joignent pas les deux bouts. Il faut pas exagerer quand meme
Unfilm d'animation de Henry Selick avec Chris Sarandon, Danny Elfman, Catherine O’Hara. Etats-Unis, 1994 – 1h15. Jack Skellington, roi des citrouilles et guide de Halloween-ville, s’ennuie : depuis des siĂšcles, il en a assez de prĂ©parer la mĂȘme fĂȘte de Halloween qui revient chaque annĂ©e, et il rĂȘve de changement.

Au Honduras, un groupe d'anciens migrants, mutilĂ©s Ă  la suite des blessures occasionnĂ©es par "La Bestia", le train qu'ils empruntent pour traverser le Mexique. Copyright © 2014 Tomas Ayuso - Noria Research. All rights reserved "Si j'arrive Ă  atteindre les Etats-Unis, j'espĂšre pouvoir Ă©tudier, devenir mĂ©decin, et revenir ensuite pour soulager toute cette souffrance." Les mots de Wilmer, 11 ans, l'un des nombreux adolescents lancĂ©s dans l'Ă©prouvante traversĂ©e depuis l'AmĂ©rique centrale vers le mirage amĂ©ricain, rĂ©sonnent encore aux oreilles de Tomas Ayuso. Chercheur spĂ©cialiste des migrations, mais aussi des trafics entre l'isthme amĂ©ricain et les Etats-Unis, il a enquĂȘtĂ© pendant six mois sur le chemin parcouru par les migrants d'AmĂ©rique centrale vers "Le Nord", comme ils appellent les Etats-Unis. Egalement photographe, il a mis en ligne, sur le site de Noria Research*, un long reportage photo. "Une gestion presque industrielle des mouvements de population"Les images racontent l'itinĂ©raire de quelques-uns des dizaines de milliers d'ĂȘtres humains "chassĂ©s de chez eux, parce que dĂ©nuĂ©s de droits, Ă©lĂ©mentaires, et pourtant hors d'atteinte dans le Honduras du 21e siĂšcle", explique Tomas Ayuso dans l'introduction de son documentaire logement, revenu digne, mais aussi le "droit de vieillir en paix". "Parce que la plupart de ceux qui partent sont des jeunes. Ils sont promis Ă  de terribles souffrances au cours de leur voyage", explique-t-il Ă  L'Express. C'est en voulant comprendre les origines des maux de son pays que le chercheur a ressenti le besoin de suivre le pĂ©riple de ces migrants. Il a dĂ©couvert une "gestion presque industrielle des mouvements de population" par les mafias. Wilmer. "Je ne crains pas de faire ce voyage, si je peux parvenir aux Etats-Unis pour y faire des Ă©tudes."Copyright © 2014 Tomas Ayuso - Noria Research. Droits reservĂ©sOffre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Le voyage commence dans les quartiers informels qui ceinturent les grandes villes, oĂč s'entassent d'anciens paysans appauvris. Outre la misĂšre, l'emprise des gangs -les maras, est l'une des principales causes de leur exode. Les candidats au dĂ©part fuient la menace d'enrĂŽlement forcĂ© dans leurs rangs, le racket, la violence, un flĂ©au dont le Honduras possĂšde le triste record mondial pour un pays qui n'est pas en Ă©tat de guerre. Partir coĂ»te cher. Il faut s'en remettre Ă  des rĂ©seaux de passeurs, les coyotes, qui extorquent jusqu'Ă  7500 dollars pour planifier, transporter, se mettre en contacts avec d'autres coyotes tout au long de la pĂ©rilleuse expĂ©dition de prĂšs de 3000 km. La "Bestia" mangeuse d'hommesAprĂšs la traversĂ©e du Guatemala, Tomas Ayuso s'est mĂȘlĂ©, dans le sud du Mexique, Ă  des migrants de tous les pays d'AmĂ©rique centrale. Beaucoup vont traverser le pays sur les wagons de la Bestia, "la bĂȘte", le train de marchandises ainsi baptisĂ© pour son sinistre bilan. Chaque annĂ©e, plusieurs dizaines de migrants meurent ou sont mutilĂ©s en tombant de l'Ă©chine de la Bestia. Jorge et Rolando, Ă  Arriaga. La Bestia, ils connaissent © 2014 Tomas Ayuso - Noria Research. Droits reservĂ©sSur la route du rĂȘve amĂ©ricain, les dangers sont multiples outre la Bestia, les voyageurs sont victimes de vols, de la violence des gangs, parfois sĂ©questrĂ©s afin de sous-tirer une rançon Ă  leur famille, quand ils ne tombent pas sous les balles de ces mafias. La plupart n'atteindront jamais le "Nord". "Le Mexique est un vĂ©ritable cimetiĂšre de migrants centramĂ©ricains", tĂ©moigne Tomas Ayuso. La police de l'immigration mexicaine, la Migra, durcit aussi chaque jour un peu plus sa traque pour freiner cet exode. "La Migra nous pourchasse sans pitiĂ©, Nous sommes des migrants, pas des criminels", proteste Rolando, un Salvadorien rencontrĂ© Ă  Arriaga, point de dĂ©part de la Bestia. Nous ne mĂ©ritons pas un tel traitement." La milice qui traque les migrantsPuis, Tomas Ayuso a changĂ© de perspective. Au sud des Etats-Unis, il s'est joint aux miliciens qui traquent les migrants. La plupart des membres de la milice Free Nebraska qui patrouillent le long de la frontiĂšre sont des vĂ©tĂ©rans des diffĂ©rents théùtres de guerre amĂ©ricains, lui a expliquĂ© l'un d'entre eux. Ces milices jugent les autoritĂ©s "incapables d'empĂȘcher qu'une partie de leur pays ne tombe sous la coupe des gangs" en provenance de la rive sud du Rio Grande. Alors ils estiment devoir s'en charger eux-mĂȘmes. Isaac, vĂ©tĂ©ran de la guerre d'Irak, patrouille au sein de la milice Free Nebraska pour traquer les © 2014 Tomas Ayuso - Noria Research. Droits reservĂ©sTomas Ayuso s'est ensuite plongĂ© au coeur de la diaspora hondurienne des Etats-Unis ; auprĂšs de ceux qui ont survĂ©cu Ă  tous les dangers de la route et rĂ©ussi Ă  s'installer dans le pays. Ces chanceux sont beaucoup moins nombreux que tous les expulsĂ©s. Exclusion et suicidesJusqu'Ă  trois vols par jour sont affrĂ©tĂ©s pour reconduire les migrants refoulĂ©s depuis les Etats-Unis vers le Honduras. Plus de 32 000 personnes sont rapatriĂ©es par avion chaque annĂ©e, estime le Centre d'aide aux migrants rapatriĂ©s CAMR, et un peu plus par voie terrestre. RenvoyĂ©s par bus depuis le Mexique, "ceux-lĂ  sont lĂąchĂ©s au milieu de nulle part, Ă  peine la frontiĂšre passĂ©e. LĂ , ils deviennent Ă  nouveau des proies faciles pour les trafiquants d'ĂȘtres humains", dĂ©plore le chercheur. L'Etat et plusieurs ONG accueillent les migrants revenus par les airs, dans la ville de San Pedro Sula oĂč atterrissent les vols de rapatriement. "Ne partez pas, a confiĂ© RenĂ© Ă  l'attention de ses compatriotes, c'est un cauchemar. Plus personne n'arrive Ă  traverser. Un par-ci par-lĂ , peut-ĂȘtre, ont cette chance. C'est effroyable, je ne risquerai pas ma vie une seconde fois", assure-t-il. "Bien d'autres, pourtant, m'ont dit vouloir retenter l'aventure dĂšs qu'ils auraient mis assez d'argent de cĂŽtĂ©", assure Tomas Ayuso. A San Pedro Sula, des "ateliers de rĂ©intĂ©gration" sont organisĂ©s pour les rapatriĂ©s. Le retour est souvent une infortune de plus. MĂ©prisĂ©s par leurs familles pour avoir Ă©chouĂ©, beaucoup sont bannis par leur proches qui ont beaucoup dĂ©pensĂ© dans l'espoir de recevoir par la suite un mandat rĂ©gulier, depuis "Le Nord" - les transferts de revenus envoyĂ©s par les Ă©migrĂ©s honduriens reprĂ©sentent environ un sixiĂšme du PIB du pays. RĂ©union de l'Association des migrants mutilĂ©s, dans la banlieue de © 2014 Tomas Ayuso - Noria Research. Droits reservĂ©sEnfin certains sont incapables de se remettre du traumatisme subi au cours de leur pĂ©riple. "Il n'existe pas de statistiques, mais le nombre de suicides est trĂšs Ă©levĂ© parmi les rapatriĂ©s", affirme Tomas Ayuso. "Nous avons tant souffert", tĂ©moigne Suyapa, au visage aussi juvĂ©nile qu'amer. Elle Ă©tait partie avec son fils de 4 ans. "Je ne rĂ©essaierai pas. Personne ne devrait... Si seulement on pouvait s'en sortir ici, parmi les nĂŽtres. Mais Ă  la vĂ©ritĂ©, c'est impossible". Soeur Lidia, une religieuse brĂ©silienne responsable d'un programme d'aide au rapatriĂ©s le dit avec d'autres mots chacun devrait avoir le droit d'Ă©migrer, mais aussi "le droit de ne pas ĂȘtre contraint Ă  Ă©migrer". >> Retrouvez le reportage de Tomas Ayuso The right to grow old. The Honduran migrant crisis *Noria Research est un Think Tank indĂ©pendant, basĂ© sur un rĂ©seau de chercheurs travaillant sur des questions de politique internationale, notamment les conflits et le crime organisĂ©. Catherine GouĂ«set Les plus lus OpinionsLa chronique d'Albert MoukheiberAlbert MoukheiberLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain Fort

EnĂ©migrant aux États-Unis, il voulait rĂ©aliser son rĂȘve, celui de rĂ©ussir et d'offrir plus de confort Ă  sa famille. Mais quatre jeunes adolescents vont transformer son rĂȘve amĂ©ricain en vĂ©ritable cauchemar. Ces derniers, aprĂšs l'avoir piĂ©gĂ©, l'entrainent dans un tourbillon qui engage toute sa
36 Et c'est la mm chose dans le monde entier ....non??? non ici en france tu as des allocations en cas de faillite financiĂšre on te laisse pas crever dans ton coin 37 non ici en france tu as des allocations en cas de faillite financiĂšre on te laisse pas crever dans ton coin j'ai jamais vu quelqu'un crever dans un coin ici non plus Il y 'en a ici mais les gens preferent ne pas les utilisersauf les mexicains bien sur......et je parle du state ou je suis 38 Il faut pas exagerer quand meme J'y Ă©tais, je sais de quoi je parles 39 J'y Ă©tais, je sais de quoi je parles Moi je vis ici et je sais ce que je vois Ca depent ou tu etais???? 40 Salam Beaucoup de personne que j'ai croisĂ© en France rĂȘve un jour de vivre aux Etas Unis...Et vous pour moi ca serait un cauchemar de vivre dans une gde ville amĂ©ricaine... je vis trĂšs bien en france, je fais ce que j'aime ici... 41 nen pas tu tout, pour qui me prenait vous je vide simplement mon esprit pour echanger mdr Tu es en bonne voie , continue 42 mdr Tu es en bonne voie , continue LOLLLLLLLLLLL .................. 43 Je rajouterais juste qu il y a environ 6 millions de musulmans chez le grand satan Comme quoi l enfer peut avoir de bon cotĂ© 44 je vide le fond de mes pensĂ©e je sais pas quand je regarde des sĂ©ries comme Desperate Housewives... Je me dis Houllla l'architecture, le modernisme tout ca ca fait rever pas vous 45 je vide le fond de mes pensĂ©e je sais pas quand je regarde des sĂ©ries comme Desperate Housewives... Je me dis Houllla l'architecture, le modernisme tout ca ca fait rever pas vous Moi j'dis qu't'es une grande rĂȘveuse joliecoeur 46 Moi j'dis qu't'es une grande rĂȘveuse joliecoeur c'est vrai c'est tjs ca de prie 47 salam HonnĂȘtement les Etat Unis pour plusieurs rasisons Le travail La vie en couple comment ça ? la vie en couple est meilleure aux USA ? 48 comment ça ? la vie en couple est meilleure aux USA ? Daba 3ad jiti ntya ?? 49 comment ça ? la vie en couple est meilleure aux USA ? salam Nen je voulais dire la bas niveau logement pour faire ta vie de couple c'est super 50 Daba 3ad jiti ntya ?? 3lach j'ai loupĂ© quelque chose ? 51 comment ça ? la vie en couple est meilleure aux USA ? Kat tetbe3 desperates housewifes 52 je vide le fond de mes pensĂ©e je sais pas quand je regarde des sĂ©ries comme Desperate Housewives... Je me dis Houllla l'architecture, le modernisme tout ca ca fait rever pas vous quand on a de l'argent il fait bon vivre partout... 53 salam Nen je voulais dire la bas niveau logement pour faire ta vie de couple c'est super je ne sais pas si c'est le cas car je n'y ai jamais Ă©tĂ©! mais il y a pas mal de tĂ©moignages positifs Ă  ce propos de la part des marocaisn qui vivent la bas! 54 je ne sais pas si c'est le cas car je n'y ai jamais Ă©tĂ©! mais il y a pas mal de tĂ©moignages positifs Ă  ce propos de la part des marocaisn qui vivent la bas! Au mĂȘme titre des "tĂ©moignages positifs" de la France au "bled" 55 je ne sais pas si c'est le cas car je n'y ai jamais Ă©tĂ©! mais il y a pas mal de tĂ©moignages positifs Ă  ce propos de la part des marocaisn qui vivent la bas! aH Bon raconte parce que les films americans motre le contraire 56 aH Bon raconte parce que les films americans motre le contraire ...................... 57 ...................... je pourrai t'en citer plein Desperate Housewives... mĂȘme dans les ghettos ils ont des super baraque avec cuisine Ă©quipĂ©, jardin 58 aH Bon raconte parce que les films americans motre le contraire qu'est ce que tu veux que je raconte desperate housewives 59 je pourrai t'en citer plein Desperate Housewives... mĂȘme dans les ghettos ils ont des super baraque avec cuisine Ă©quipĂ©, jardin Quel Ăąge as-tu JolieCoeur?? 60 je pourrai t'en citer plein Desperate Housewives... mĂȘme dans les ghettos ils ont des super baraque avec cuisine Ă©quipĂ©, jardin heu tu es sĂ»re ? dans les ghettos ils ont des super baraques et des cuisines Ă©quipĂ©es??? je crois que tu confonds avec le Sultanat de BruneĂŻ 61 qu'est ce que tu veux que je raconte desperate housewives Pas la peine, elle fait ke ça , regarder ces foutus sĂ©ries !!!!! 62 Pas la peine, elle fait ke ça , regarder ces foutus sĂ©ries !!!!! Le rĂȘve americains !!!!!!!!!!!!!! 63 Quel Ăąge as-tu JolieCoeur?? j'ai dĂ» dĂ©jĂ  lui poser la question au moins 2 fois surtout qd son profil affichait 29... moi je pense 19 et toi? 64 Le rĂȘve americains !!!!!!!!!!!!!! j'allais dire qqch mais je vais m'abstenir... 65 j'ai dĂ» dĂ©jĂ  lui poser la question au moins 2 fois surtout qd son profil affichait 29... moi je pense 19 et toi? 17 ............. 66 j'allais dire qqch mais je vais m'abstenir... va y please dit le moi moi et toi on se dit tous 67 va y please dit le moi moi et toi on se dit tous si je te disais vraiment tout ce que je pense bonjour le grabuge... tu vas pas ĂȘtre contente dc je me tais 68 17 ............. merci pour moi c'est pas gentil eh ben je crois que je me suis fait des enemis sur bladi 69 merci pour moi c'est pas gentil eh ben je crois que je me suis fait des enemis sur bladi ca n'a rien Ă  voir avec ennemis ou amis... c'est juste la cohĂ©rence des propos miss... 70 Pas la peine, elle fait ke ça , regarder ces foutus sĂ©ries !!!!! mais elles sont malheureuses en plus ces femmes lĂ  regarde Bree avec son fusil la pauvre elle fait de la peine Aucuncommentaire sur Vivre aux Ă©tats unis un rĂȘve ou un cauchemar ? GĂ©nĂ©ralement perçus comme une terre d’évasion, les États-Unis sont une nation aux multiples cultures qui attirent plus d’un. Vivre aux États-Unis reprĂ©sente pour certains un objectif Ă  atteindre Ă  tout prix. Malheureusement, la rĂ©alitĂ© peut ĂȘtre tout autre. La vie dans ce pays n’est souvent pas aussi États-Unis d’Europe ou FĂ©dĂ©ration EuropĂ©enne des RĂ©gions Il arrive parfois que la thĂ©orie des types logiques de Bertrand Russell puisse encore nous servir. Le drame actuel de l’Europe repose sur une erreur logique; celle de penser qu’un ensemble d’États, pour certains d’entre eux millĂ©naires, pourrait constituer un État. Une fĂ©dĂ©ration ou une confĂ©dĂ©ration ne s’est jamais constituĂ©e Ă  partir d’États souverains. Elle n’est possible qu’entre des entitĂ©s politiques non rĂ©galiennes Provinces [Canada], RĂ©gions [France], Cantons [Suisse], LĂ€ndereien [Allemagne], Nations [UK], États [USA], CommunautĂ©s Autonomes [Espagne] ou Linguistiques [Belgique], etc.. AprĂšs toutes ces annĂ©es, il est maintenant clair qu’aucun des États actuels membres de l’UE n’acceptera de renoncer Ă  sa souverainetĂ© et les peuples mĂȘmes de ces États ne le veulent pas. Chacun des États, du plus peuplĂ© au moins peuplĂ©, dĂ©fend ses prĂ©rogatives avec acharnement et au sein de la Commission EuropĂ©enne les luttes d’influence sont la rĂšgle. Sans parler de la lutte pour l’hĂ©gĂ©monie dont la France et l’Allemagne sont les championnes avec les manifestations d’arrogance que nous constations quotidiennement et qui enragent les citoyens des pays peu peuplĂ©s et que les autres continus d’appeler les petits pays, comme si ces derniers Ă©taient peuplĂ©s de gens de moindre importance qu’eux. Seul le Royaume-Uni se tient Ă  l’écart comme s’il avait compris dĂšs le dĂ©but que tout cela n’est qu’un cauchemar ou, au mieux, un rĂȘve impossible. Le vieux rĂȘve europĂ©en de reconstruire la puissance de l’Empire Romain et qui a Ă©tĂ© au centre de toutes les guerres continentales l’Église, l’Empire Carolingien, Le Saint-Empire romain germanique, les Guerres NapolĂ©oniennes, le Nazisme s’est toujours mal terminĂ©. Je pense que tout le monde est maintenant conscient de cela et il ne sert Ă  rien de s’entĂȘter. Il va nous falloir trouver une autre maniĂšre de vivre ensemble en paix que de construire un empire et de se donner comme seule perspective de devenir une grande puissance. Le rĂȘve fĂ©dĂ©raliste europĂ©en et la monnaie unique qui devait en ĂȘtre le premier jalon doivent maintenant ĂȘtre abandonnĂ©s avant la catastrophe. Car c’est maintenant la solution que l’on cherche pour rĂ©soudre la crise qui est elle-mĂȘme la crise. On ne peut maintenir l’Euro sans fĂ©dĂ©ration or cette fĂ©dĂ©ration est impossible entre États rĂ©galiens. L’Europe des États ne formera jamais un État. Mais si nous voulons vraiment rĂ©aliser le projet fĂ©dĂ©raliste en Europe, alors il nous faudra le construire Ă  partir des unitĂ©s historiques des États actuels lĂ€ndereien en Allemagne, nations en UK, rĂ©gions en France, provinces en Italie, communautĂ©s autonomes en Espagne, etc.. On peut aisĂ©ment douter de la rĂ©alisation de cette solution pour le moment; mais plus tard qui sait? En attendant, il est urgent de mettre fin Ă  cette quĂȘte de l’impossible harmonisation entre les gouvernements des États de l’UE et Ă  l’expĂ©rience de la monnaie unique actuelle. Mais s’il ne peut y avoir de Super-État nous pouvons continuer Ă  construire un droit dĂ©mocratique interĂ©tatique dont les membres sont les citoyens des États actuels. Conservons donc la Cour EuropĂ©enne de Justice et continuons d’étendre progressivement ses prĂ©rogatives pour le bĂ©nĂ©fice de tous les citoyens. Continuons la construction de l’égalitĂ© et de la dĂ©hiĂ©rarchisation du monde. Jacques Jaffelin, novembre 2011 LaboĂźte Ă  mĂ©dia : "Vivre aux Etats-Unis : rĂȘve ou cauchemar ?" : 2e degrĂ© : thĂšme n° 1 / Philippe Delfosse. Public; ISBD; Titre : La boĂźte Ă  mĂ©dia : "Vivre aux Etats-Unis : rĂȘve ou cauchemar ?" : 2e degrĂ© : thĂšme n° 1 : Type de document : texte imprimĂ©: Auteurs : Philippe Delfosse, Responsable de l'Ă©quipe de recherche ; M. BarbĂ©, Collaborateur ; Pierre Gridelet, Collaborateur PubliĂ© le 28/09/2015 Ă  1327 Artur Mas et Paul Romeva Junts pel si FIGAROVOX/ANALYSE - BenoĂźt Pellistrandi estime que l'indĂ©pendance de la Catalogne, si elle n'a jamais paru si proche, sera trĂšs difficile Ă  mettre en place. Elle porterait mĂȘme prĂ©judice aux Catalans .BenoĂźt Pellistrandi est ancien Ă©lĂšve de l'École normale supĂ©rieure et agrĂ©gĂ© d'histoire. Il est actuellement professeur en classes prĂ©paratoires au lycĂ©e 27 septembre, les Ă©lecteurs rĂ©sidents de Catalogne Ă©taient appelĂ©s aux urnes pour renouveler leur parlement rĂ©gional. Il s'agissait de la dixiĂšme Ă©lection de ce genre depuis qu'en 1980, la rĂ©gion a commencĂ© de faire fonctionner ses institutions autonomes. Les Ă©lections rĂ©gionales mobilisaient moins que les Ă©lections gĂ©nĂ©rales pour envoyer des dĂ©putĂ©s Ă  Madrid. De 1980 Ă  2012, la moyenne de participation s'Ă©tablissait Ă  61% contre 71% pour les Ă©lections nationales. Mais ce dimanche, le taux de participation a atteint le record de 77,44%.L'enjeu Ă©tait de taille. Le panorama politique nationaliste avait Ă©tĂ© recomposĂ© de fond en comble pour fonder une revendication indĂ©pendantiste. Du cĂŽtĂ© des partis “nationaux”, la question Ă©tait de savoir comment se rééquilibreraient les forces et si les nouveaux venus sur la scĂšne politique - Podemos Ă  gauche, Ciudadanos Citoyens au centre - Ă©taient en mesure de dĂ©passer les deux formations traditionnelles le Parti Socialiste et le Parti rĂ©sultats semblent sans appel les indĂ©pendantistes obtiennent une majoritĂ© absolue de siĂšges 72 contre 63. Ils sont pourtant lourds d'ambiguĂŻtĂ©s politiques et porteurs de plus de questions que de rĂ©ponses. Tout a changĂ© quand Artur Mas a choisi d'embrasser la cause indĂ©pendantiste. Il le fit d'abord par tactique il s'agissait de mordre sur l'Ă©lectorat de ses concurrents et surtout de construire un bras de fer avec Madrid pour nĂ©gocier en position de force un statut encore plus favorable Ă  l'autonomie. Les ambiguĂŻtĂ©s politiques d'abord. La liste arrivĂ©e en tĂȘte - Junts pel Si - 62 siĂšges et presque 40% des voix est un conglomĂ©rat de forces politiques hĂ©tĂ©rogĂšnes. La composent principalement les deux formations Convergence DĂ©mocratique de Catalogne du prĂ©sident Artur Mas et Gauche RĂ©publicaine de Catalogne Esquerra Republicana de Catalunya - ERC - de Oriol Junqueras. Ces deux formations ont Ă©tĂ©, jusqu'en 2012, “ennemies”. Toutes deux chassaient du cĂŽtĂ© des nationalistes. Mais lĂ  oĂč ERC Ă©tait radicale, CDC se prĂ©sentait comme le nationalisme prudent et raisonnable. Tout a changĂ© quand Artur Mas a choisi d'embrasser la cause indĂ©pendantiste. Il le fit d'abord par tactique il s'agissait de mordre sur l'Ă©lectorat de ses concurrents et surtout de construire un bras de fer avec Madrid pour nĂ©gocier en position de force un statut encore plus favorable Ă  l'autonomie. En 2012, il procĂ©da Ă  une dissolution de son Parlement. De 62 siĂšges, sa formation tomba Ă  50
 d'oĂč l'impĂ©rieuse nĂ©cessitĂ© de composer avec plus radical que lui ERC avait alors obtenu 23 siĂšges.C'est lĂ  que les choses se sont compliquĂ©es et qu'Artur Mas a Ă©tĂ© pris au piĂšge de sa surenchĂšre. Le nationaliste avait fait de l'indĂ©pendance un levier de nĂ©gociation le voilĂ  obligĂ© d'y croire
 ou de feindre d'y croire!Les deux formations disposaient de la majoritĂ© absolue dans le Parlement sortant
 elles la manquent. Avec 62 siĂšges, la liste unitaire perd 11 siĂšges par rapport au total de deux candidatures distinctes en 2012. Est-ce un succĂšs?D'autant que le sĂ©same de la majoritĂ© absolue est aux mains d'un parti encore plus radical la Candidature d'UnitĂ© Populaire, une gauche radicale qui souhaite proclamer dans les trois mois l'indĂ©pendance de la RĂ©publique dĂ©mocratique et sociale de Catalogne. Son leader, Antonio Baños, a d'ores et dĂ©jĂ  appelĂ© ses Ă©lecteurs Ă  dĂ©sobĂ©ir aux lois un gouvernement catalan en dĂ©pit de la concurrence de ces indĂ©pendantismes ne sera pas simple d'autant que beaucoup de nationalistes Ă©lus hier sont des indĂ©pendantistes de la onziĂšme heure
 regardĂ©s avec suscpicion par les militants aux autres forces politiques, le Parti populaire, actuellement au pouvoir Ă  Madrid, a subi une vĂ©ritable dĂ©route perdant 8 de ses 19 dĂ©putĂ©s au profit de la formation centriste Ciudadanos qui passe de 10 Ă  25 siĂšges! Cela veut clairement dire que la dynamique victorieuse est au centre. Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales du 20 dĂ©cembre prochain - et les Catalans revoteront cette fois-ci pour envoyer des dĂ©putĂ©s Ă  Madrid - le Parti populaire devra faire le deuil de ses Ă©lus catalans. VoilĂ  qui n'est pas de bon augure pour ses envies de victoire. Le Parti socialiste a survĂ©cu aux ambitions de Podemos
 qui dĂ©montre lĂ  son immaturitĂ© politique et organisationnelle. Tout cela esquisse une recomposition favorable au centre-gauche d'ici Ă  est-elle cependant possible? De ces blocages et de ces dialogues de sourds entre institutions espagnoles - ne l'oublions pas la Generalitat de Catalogne, le gouvernement rĂ©gional, et le Parlement de Catalogne existent par la Constitution et reprĂ©sentent, en Catalogne, la forme de l'État espagnol -, on est arrivĂ© Ă  une situation hautement explosive. La raison politique s'est Ă©vaporĂ©e sous les puissantes senteurs enivrantes de l'Ă©motion. La sociĂ©tĂ© catalane est Ă©duquĂ©e avec un discours victimiste qui a rĂ©ussit Ă  convaincre une trĂšs large partie de l'opinion publique que les Catalans sont humiliĂ©s et opprimĂ©s. Rien n'est plus faux que ces approximations historiques. LĂ , l'historien ne peut ĂȘtre que rĂ©voltĂ© devant cette instrumentalisation, quand il ne s'agit pas de mensonge, du passĂ©. Ce “traumatisme” fabriquĂ© constitue aujourd'hui l'Ă©lĂ©ment le plus difficile Ă  rĂ©duire pour s'engager dans la voie du dialogue. Il est fait d'une ignorance grave sur le passĂ© national commun aux Catalans et aux Espagnols. Depuis 2012, la Generalitat - gouvernement rĂ©gional - de Catalogne n'a plus accĂšs aux marchĂ©s financiers. Elle se finance par l'intermĂ©diaire de Madrid car la signature de l'État espagnol jouit de la confiance des marchĂ©s
 pas celle de la Catalogne. Car tout le reste, c'est-Ă -dire des questions aussi techniques que le transfert des charges financiĂšres d'un État Ă  l'autre - par exemple, la future SĂ©curitĂ© sociale catalane prendra-t-elle en charge les retraites des travailleurs qui ont travaillĂ© et cotisĂ© en Catalogne mais qui sont repartis qui en Andalousie, qui en Castille, qui en EstrĂ©madure pour jouir de leur retraite? - sont bien trop complexes pour ĂȘtre mises sur le devant de la scĂšne. La mise en place, ne serait-ce que des conditions d'une nĂ©gociation pour arriver Ă  un accord d'indĂ©pendance, buterait immanquablement sur la technicitĂ© de toutes ces questions. Un rappel suffira Ă  le comprendre depuis 2012, la Generalitat de Catalogne n'a plus accĂšs aux marchĂ©s financiers. Elle se finance par l'intermĂ©diaire de Madrid car la signature de l'État espagnol jouit de la confiance des marchĂ©s
 pas celle de la Catalogne. Un État, un embryon d'État catalan, n'aurait pas les moyens financiers de se construire et s'il est facile de faire rĂȘver en mobilisant les sentiments et les symboles, sera-t-il facile de demander aux Catalans plus d'impĂŽts, plus de sacrifices pour construire leur État?Actuellement, le rĂȘve indĂ©pendantiste est gratuit. DĂšs lors qu'il s'accompagnera d'une facture, il virera au cauchemar
 en Catalogne et pour les Catalans eux-mĂȘmes. Seulementau quotidien, ça peut rapidement devenir un vĂ©ritable cauchemar ! Et quand nous avons commencĂ© Ă  nous focaliser dessus, impossible de nous en dĂ©faire : New York est beaucoup trop bruyante pour nous. Nous avions besoin de calme et de tranquillitĂ©. Une image qui ne nous correspondait plus Sidonie et GĂ©dĂ©on est notre guide participatif en ligne, car on a une bonne bande d’amis qui y contribuent Ă  prĂ©sent, qui est dĂ©diĂ© au lifestyle des hommes et femmes tendance. En plus de nos comptes Insta, sur notre site internet il vous sera possible de lire nos nombreux articles sur pleins de sujets qui nous intĂ©ressent sur la mode et les tendances actuelles. Vous en trouverez par exemple sur les motos qui nous permettent de nous dĂ©placer suivants nos envies, sur le matĂ©riel high tech qu’on utilise pendant nos pĂ©riples en mode nomade digital, mais aussi sur nos voyages ou vĂȘtements 
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  • vivre aux etats unis reve ou cauchemar