QuatriĂšmefilm du rĂ©alisateur, Edward aux Mains d'Argent est un conte enchanteur oĂč l'on retrouve tout ce qu'on aime chez Tim Burton. Un univers incroyable, la musique de Danny Elfman et une des meilleures prestations de Johnny Depp et Winona Ryder. Si vous devez n'en voir qu'un seul, c'est celui-ci. CAMILLE FNAC Paris - Champs-ElysĂ©es Tim Burton, 1991 LE COMMENTAIRE Dans la vie, il faut filer droit. MalgrĂ© tous les discours de l’industrie du marketing sur l’acceptation de la diffĂ©rence, l’étranger reste celui qui fait peur. Seulement peu de choses peuvent faciliter son intĂ©gration la conversion aux us et coutumes locaux ou travailler deux fois plus que les autres. LE PITCH Un jeune homme pas comme les autres dĂ©barque dans une communautĂ© trĂšs ordinaire. LE RÉSUMÉ Peg Boggs Dianne Wiest est reprĂ©sentante pour une marque de cosmĂ©tiques. Elle fait du porte Ă  porte, cependant incapable de vendre le moindre produits aux desperate housewives du quartier. Alors elle va jusqu’à sonner Ă  la porte du chateau lugubre au bout du lotissement, lĂ  oĂč personne n’ose s’aventurer. Elle y trouve un homme isolĂ© du nom de Edward Johnny Depp, la crĂ©ation inachevĂ©e d’un inventeur Vincent Price. En effet, il a des ciseaux Ă  la place des mains. I’m not finished. Peg n’a pas le coeur Ă  le laisser tout seul. Edward s’installe chez les Boggs. Involontairement, il fait trĂšs peur Ă  Kim Winona Ryder alors qu’il est sous le charme de la jeune fille. Malheureusement pour Edward, Jim Anthony Michael Hall est dĂ©jĂ  sur le coup. L’arrivĂ©e d’Edward dans le quartier n’est Ă©videmment pas passĂ©e inaperçue. Un barbecue est organisĂ© en son honneur. Tout le monde se presse pour dĂ©couvrir cette nouvelle attraction. Tout le monde en parle, jusque sur les plateaux de TV. En l’occurrence, le jeune homme a des dons il taille les haies comme personne. TrĂšs vite, il se met Ă  la coiffure et s’attaque aux coupes de ces dames. Joyce propose Ă  Edward d’ouvrir son propre salon, pour mieux abuser de lui cf HarcĂšlement. Puis c’est au tour de Jim qui organise un cambriolage en exploitant Edward qui se fera arrĂȘter, puis relĂącher par la police. Kim commence enfin Ă  comprendre qu’Edward est profondĂ©ment gentil et surtout qu’il en pince grave pour elle. Why’d you do it? Because you asked me to
 Un vrai romantique. Ce qui permet Ă  Kim de rĂ©aliser au passage Ă  quel point son Jim est un vrai baltringue. Celui qui avait suscitĂ© l’enthousiasme des unes et les moqueries des autres gĂ©nĂšrent maintenant de la crainte et de la jalousie cf l’Enfer. Alors qu’il tente de sauver la vie du frĂšre de Kim, Edward se retrouve au milieu d’un quiproquo ridicule qui lui vaut d’ĂȘtre chassĂ© de la ville comme un malpropre cf Dogville. LĂąchĂ© par tout le monde. All along I felt in my gut there was something wrong with him. Jim ne compte pas s’arrĂȘter lĂ . Il va jusqu’au chateau pour affronter son rival. Edward le poignarde. LĂ©gitime dĂ©fense. Peu importe. Kim a tout vu et fera croire aux habitants que le toit s’est Ă©croulĂ© sur Edward. Personne ne regrette l’autre imbĂ©cile. Des annĂ©es plus tard, la grand-mĂšre qu’elle est devenue sait que son amoureux est en vie puisqu’il neige toujours alors qu’il n’avait jamais neigĂ© auparavant. Ce qui rappelle Ă  Kim les sirĂšnes du port d’Alexandrie. L’EXPLICATION Edward aux mains d’argent, c’est la bĂ©nĂ©diction de la diffĂ©rence. On sait depuis le mythe du vilain petit canard qu’il est plutĂŽt heureux d’ĂȘtre diffĂ©rent. MĂȘme si cela peut prendre du temps avant d’ĂȘtre reconnu comme un cygne magnifique cf Harry Potter. Et que cet avĂšnement se fait dans la douleur. Personne n’a dit que ce serait facile cf Les garçons et Guillaume Ă  table. Parfois, les vilains petits canards ne sont mĂȘme pas reconnus de leur vivant et c’est dramatique cf At eternity’s gate. Tout d’abord, la personne prĂ©sentant une diffĂ©rence fait l’objet de curiositĂ©. Pegg s’intĂ©resse Ă  cette bonne Ăąme, tout comme son mari qui en profite pour rejouer son rĂŽle de pĂšre en expliquant les rĂšgles Ă©lĂ©mentaires de la vie Ă  son invitĂ©. Sweetheart, you can’t buy the necessities of life with cookies. On le remarque forcĂ©ment. Il n’est pas habillĂ© de la mĂȘme maniĂšre que les autres. PlutĂŽt sombre alors que les voisins s’habillent tous chez Pantone. Celui qui est diffĂ©rent attire celles et ceux qui s’ennuient dans leur impasse colorĂ©e. Le champs lui est laissĂ© libre pour exprimer sa diffĂ©rence qui est aussitĂŽt perçue comme du gĂ©nie. Don’t be ridiculous! You’re not handicapped, you’re
 What do they call the
 exceptional. À croire qu’ils n’ont pas de bons coiffeurs, ou de tailleurs de haies professionnels. Les garçons qui manquent le plus de confiance en eux profitent du nouveau comme d’un faire-valoir. Du pain bĂ©ni. Comme Jim qui sait trĂšs bien qu’il ne boxe pas dans la mĂȘme ligue qu’Edward, malgrĂ© ses moqueries. Are you serious? Losing me to a loser like that? He isn’t even human! Edward fait donc le bonheur de tout le monde, bien que personne ne s’intĂ©resse vraiment Ă  lui. Qui se soucie de qui il est vraiment? Le jour oĂč il fait preuve d’un peu de caractĂšre, en refusant de faire plaisir Ă  Joyce, tout le monde se retourne soudainement contre lui. Celui qu’on montrait du doigt reçoit des tomates dans la tĂȘte. Sa diffĂ©rence Ă©tait un atout. DĂ©sormais elle est une tare. You can’t touch anything without destroying it! En vĂ©ritĂ©, sa diffĂ©rence est une bĂ©nĂ©diction puisqu’elle l’épargne de devoir vivre avec cette bande d’abrutis. Contrairement aux autres, il n’est pas un mouton. It’s not heaven he’s from! It’s straight from the stinking flames of hell! The power of Satan is in him, I can feel it. Can’t you? Have you poor sheep strayed so far from the path? We’re not sheep. Qu’Edward s’en retourne en paix dans son chĂąteau pour les siĂšcles des siĂšcles. Il ne perd rien au change. Certes, il n’a peut-ĂȘtre pas de mains mais quand on voit ce qu’en font les autres. Par ailleurs, son sens du style est unique. Il finit seul, certainement moins seuls que toutes celles et ceux qui vivent ici-bas. En plus, il peut continuer de faire tomber la neige pour le plus grand plaisir de la seule personne qui compte sur terre. LE TRAILER Cette explication n’engage que son auteur.
Commetous les films de Burton, Edward aux mains d'argent est stylisĂ©. L'apparence angĂ©lique et gothique d'Edward - yeux grands ouverts, visage lacĂ©rĂ© de cicatrices, corps filiforme vĂȘtu d'un
Tout comme ELEPHANT MAN, EDWARD AUX MAINS D'ARGENT est l'un de ces films, qui nous agite les tripes et nous pousse a tenter de devenir meilleur. Une histoire complĂ©tement hors du commun et poutant si rĂ©aliste. Le thĂ©me de la diffĂ©rence y est traitĂ© avec beaucoup de sensibilitĂ© et on reste scotchĂ© devant ce "conte" des temps modernes ... L’univers fantasmagorique de Tim Burton nous dĂ©livre un fabuleux plaidoyer, que l’on pourrait classifier d’anti-conte de NoĂ«l » par le certain pessimisme que vĂ©hicule ce chef d’Ɠuvre absolu. Dans la droite lignĂ©e des grands classiques du cinĂ©ma fantastique, le cinĂ©aste faisant un clin d’Ɠil au passĂ©, en imposant Vincent Price dans le rĂŽle du crĂ©ateur. L’acteur fĂ©tiche de la dĂ©funte sociĂ©tĂ© de production HAMMER y incarne son dernier rĂŽle. PĂšre d’un androĂŻde » abandonnĂ© Ă  son dĂ©cĂšs, Edward devenant une crĂ©ature inachevĂ©e, dans la droite lignĂ©e des premiers FRANKENSTEIN », ou la poĂ©sie surpassait l’aspect horrifique de ce type de production. Cet aspect fantastique, qui sert Ă©videmment la dimension poĂ©tique du rĂ©cit, se rĂ©vĂšle in fine ĂȘtre un prĂ©texte Ă  la dĂ©nonciation des travers d’un univers fonctionnant en vase clos, cette mĂȘme banlieue dans laquelle Tim Burton a grandi et, envers laquelle il porte un regard sĂ©vĂšre. SĂ©vĂšre au point de mettre en exergue la mĂ©chancetĂ© ordinaire qui y rĂšgne et de tirer de ce constat la morale pessimiste de ce long mĂ©trage il est impossible pour un ĂȘtre diffĂ©rent, mĂȘme extraordinaire, de se fondre dans la mĂ©diocritĂ© d’un monde qui finira par le rejeter. La note d’espoir ne rĂ©side finalement que dans la fidĂ©litĂ© de la famille de Pegg et dans le personnage interprĂ©tĂ© par Winona Ryder, qui passera de la dĂ©fiance Ă  l’amour en s’attachant Ă  la vraie nature d’Edward. Et dans ce final neigeux Ă©blouissant, le spectateur finit par se rendre compte, que ce le chĂąteau qui est devenu chatoyant et la banlieue qui est devenue macabre. Bien plus qu’un film culte Edward aux Mains d’Argent » est une ode Ă  la tolĂ©rance, certainement un brin naĂŻve, mais qui insiste sur l’importance de la famille, de la gentillesse, du pardon, et affirme la nĂ©cessitĂ© de l’existence des poĂštes. DĂ©suet mais essentiel, comme Ă  quelques exceptions prĂšs, l’ensemble de l’Ɠuvre de Tim Burton. Certainement la crĂ©ation la plus Ă©mouvante et le plus personnelle de Tim Burton. L’atout charme de ce film, est Winona Ryder, littĂ©ralement fĂ©erique. Johnny Depp est merveilleux de sincĂ©ritĂ©, de son regard mĂ©lancolique, nous transperçant de toutes les Ă©motions. Le tout bercĂ© dans les sublimes partitions de Danny Elfman, crĂ©ant une atmosphĂšre, qui nous Ă©veille l’épiderme de la premiĂšre seconde Ă  la derniĂšre seconde ...
Objectif: Ă©mettre des hypothĂšses quant au genre, sujet et histoire du film. InterdisciplinaritĂ© : français, anglais. 1) Observez l’affiche en français : comment traduiriez-vous, en anglais, le titre du film edward aux mains d’argent ? Le message : The story of an uncommonly gentle man. Innocence is what he knows. Beauty is what she sees.
Sugarpill sort une collecttion de maquillage inspirĂ©e d’Edward aux mains d’argent pour fĂȘter les 25 ans du film de Tim Burton. Cette annĂ©e, Edward aux mains d’argent, le quatriĂšme film en tant que rĂ©alisateur de Tim Burton, a 25 ans ! Eh oui, ça ne nous rajeunit pas
 Pour fĂȘter l’évĂ©nement, la marque de maquillage amĂ©ricaine vĂ©gane Sugarpill a sorti une palette d’ombres Ă  paupiĂšres et deux vernis Ă  ongles inspirĂ©s de l’univers gothique du long-mĂ©trage. Pour dĂ©couvrir les swatch des produits, n’hĂ©site pas Ă  aller consulter l’article que Christine de Temptalia leur a consacrĂ©. Alors, que penses-tu de cette collection Edward aux mains d’argent ? La palette d’ombres Ă  paupiĂšres $36 et les vernis $10 piĂšce sont vendus sur l’e-shop de Sugarpill. À lire aussi Edward aux mains d’argent aura une suite en comics !

Aujourdhui, aiguisons nos classiques amĂ©ricains avec Edward aux mains d’argent, comĂ©die fantastique si ce n’est dramatique rĂ©alisĂ©e par Tim Burton, Ă©crite par ce dernier et Caroline

Synopsis Il Ă©tait une fois une citĂ© rĂ©sidentielle aux maisons colorĂ©es. Peggy, reprĂ©sentante en cosmĂ©tiques, effectue sa tournĂ©e sans parvenir Ă  vendre ses produits. Elle se dĂ©cide alors Ă  chercher un client dans le mystĂ©rieux chĂąteau perchĂ© sur les hauteurs de la ville oĂč elle dĂ©couvre un jeune homme apeurĂ© et hagard. Il s’agit d’Edward, un ĂȘtre créé par un gĂ©nial inventeur mort juste avant de lui greffer des mains. La pauvre crĂ©ature est donc affublĂ©e de lames de mĂ©tal trĂšs tranchantes Ă  la place des doigts. Attendrie, Peggy l’invite dans sa maison. L’arrivĂ©e d’Edward dĂ©clenche la curiositĂ© des voisines qui accourent pour voir l’étrange inconnu. Il s’intĂšgre Ă  la vie de la citĂ©, rĂ©vĂ©lant des dons d’artiste en sculptant les buissons et servant de coiffeur inspirĂ© aux dames. Il aime en secret Kim, la fille de Peggy. Tout se gĂąte pour lui lorsqu’il se laisse convaincre par Jim, le petit ami de Kim, de l’aider Ă  commettre un cambriolage. Du jour au lendemain, tous les habitants se retournent contre lui. Seule Kim le soutient. TraquĂ©, il se rĂ©fugie au chĂąteau, rejoint par Kim et Jim. Les deux garçons se battent et Jim s’empale sur les » mains » coupantes. AprĂšs avoir avouĂ© son amour Ă  Edward, Kim annonce sa mort Ă  la foule hargneuse. Elle part, le laissant seul dans la grande demeure. ThĂšme Les marginaux ComĂ©die fantastique Il Ă©tait une fois une citĂ© rĂ©sidentielle aux maisons colorĂ©es. Peggy, reprĂ©sentante en cosmĂ©tiques, ne parvient pas Ă  vendre ses produits dans une citĂ© rĂ©sidentielle et va chercher un client dans le mystĂ©rieux chĂąteau perchĂ© sur les hauteurs. Elle dĂ©couvre un jeune homme apeurĂ© et hagard Edward, un ĂȘtre créé par un gĂ©nial inventeur, mort juste avant de lui greffer des mains affublĂ©es de lames de mĂ©tal tranchantes Ă  la place des doigts. Attendrie, Peggy l’invite dans sa maison. Il s’intĂšgre Ă  la vie de la citĂ©, rĂ©vĂ©lant des dons d’artiste en sculptant les buissons et servant de coiffeur aux dames. Il aime en secret Kim, la fille de Peggy, mais se laisse convaincre par le petit ami de Kim de l’aider Ă  commettre un cambriolage. Tous se retournent contre lui. Seule Kim le soutient
 Distribution Edward un ĂȘtre doux qui se heurte Ă  l’injustice Le corps sanglĂ© de cuir, le visage pĂąle, les yeux Ă©tonnĂ©s, ni homme ni robot, Edward a Ă©tĂ© créé par un inventeur qui est mort avant d’avoir achevĂ© son Ɠuvre. Il agite, en guise de mains, des lames tranchantes qui pourraient ĂȘtre des armes mortelles, lui qui ne sait ni ne veut faire le mal. C’est un ĂȘtre doux, innocent et gĂ©nĂ©reux qui, en dĂ©couvrant le monde des humains, va se heurter Ă  la cruautĂ© et Ă  l’injustice. Il rĂ©vĂšle des dons artistiques et une sensibilitĂ© exacerbĂ©e. AprĂšs avoir Ă©tĂ© adulĂ©, il se voit rejetĂ©, exclu Ă  cause de sa diffĂ©rence. En tombant amoureux, il ressent de l’amertume face Ă  son handicap et comprend qu’il n’aura jamais droit Ă  l’amour. Il a entrevu le bonheur au sein de sa famille adoptive, mais il poursuivra sa vie Ă©ternelle seul, Ă  sculpter de magnifiques statues de glace. C’est une crĂ©ature pathĂ©tique et profondĂ©ment attachante. Peggy Boggs la » mĂšre » qui accepte d’emblĂ©e la diffĂ©rence ReprĂ©sentante en produits de beautĂ©, Peggy arrache Edward Ă  la solitude en le prenant sous son aile maternelle. Car elle est mĂšre avant tout, tout acceptation et amour pour le premier ĂȘtre qui fera vibrer cette corde sensible. DĂ©formation professionnelle oblige, elle soigne le visage aux nombreuses cicatrices d’Edward, et le tartine de crĂšmes de soin. Elle ne voit jamais Edward comme un monstre et ne regarde pas ses mains comme une difformitĂ©. AttentionnĂ©e, tendre, elle ne porte aucun jugement de valeur et accepte d’emblĂ©e sa diffĂ©rence. Sa gĂ©nĂ©rositĂ© et sa naĂŻvetĂ© l’aveuglent et l’empĂȘchent d’entrevoir les consĂ©quences de son geste charitable. Elle rĂ©alise trop tard qu’Edward Ă©tait plus en sĂ©curitĂ© dans son chĂąteau. Kim gentillesse et sensibilitĂ© sous un masque d’effronterie Fille de la famille Boggs, Kim a l’apparence de la Pom Pom Girl, jolie adolescente quelque peu bĂȘcheuse qui regarde Edward avec un dĂ©dain teintĂ© de moquerie. Elle se laisse entraĂźner par son petit ami, Jim, et regrette ensuite d’avoir piĂ©gĂ© Edward. Elle sera peu Ă  peu touchĂ©e par son innocence, sa sincĂ©ritĂ© et sa puretĂ©. Elle laisse alors exprimer la gentillesse et la sensibilitĂ© qu’elle Ă©touffait sous un masque d’effronterie. Elle en vient Ă  communiquer avec lui, Ă  l’aimer et Ă  l’aider Ă  sortir des griffes de la foule haineuse. Toute sa vie, elle restera hantĂ©e par ce grand amour impossible. L’inventeur savant fou, dĂ©miurge solitaire Il apparaĂźt dans les » flashes back , lorsqu’Edward se remĂ©more l’origine de sa naissance. DĂ©miurge solitaire, il se consacre Ă  ses inventions dans les tĂ©nĂšbres d’un vieux chĂąteau dĂ©labrĂ©. Il a l’idĂ©e de donner une Ăąme Ă  sa crĂ©ature le jour oĂč son regard tombe sur un biscuit en forme de cƓur. Il lui offre un cerveau, une peau, un cƓur, dĂ©veloppe sa sensibilitĂ©, l’éduque comme un fils mais meurt d’une crise cardiaque juste avant de lui greffer de vĂ©ritables mains. Dans la lignĂ©e de l’illustre professeur Frankenstein, il symbolise le » savant fou , cher au cinĂ©ma fantastique. GĂ©nĂ©rique Titre original Edward Scissorhands Production Denise Di Novi, Tim Burton Producteur exĂ©cutif Richard Hashimoto ScĂ©nario Caroline Thompson, d’aprĂšs une idĂ©e originale de Tim Burton RĂ©alisation Tim Burton Photo Stefan Czapsky DĂ©cors Bo Welch Costumes Colleen Atwood Effets spĂ©ciaux maquillage Stan Winston Montage Richard Halsey Musique Danny Elfman Assistant-rĂ©alisateur Jerry Fleck Mixage son Petur Hliddal InterprĂ©tation Edward/ Johnny Depp Kim Boggs/ Winona Ryder Peg Boggs/ Dianne Wiest Bill Boggs/ Alan Arkin Jim/ Anthony Michael Hall Joyce Monroe /Kathy Baker Kevin /Robert Oliveri Helen/ Conchata Ferrell Marge /Caroline Aaron Officier de police Allen /Dick Anthony Williams L’inventeur /Vincent Price Film 35 mm – couleurs par De Luxe Format 1/1,66 full frame DurĂ©e 1h47 Distribution Twentieth Century Fox-France N° de visa 76 035 DĂ©but de tournage ÉtĂ© 1990 Sortie pays d’origine Janvier 1991 Sortie en France 10 avril 1991 Autour du film Une fable sur l’incommunicabilitĂ© et l’intolĂ©rance Sous le conte poĂ©tique et l’hommage au cinĂ©ma fantastique, se profile une lĂ©gende moderne et satirique des conformismes amĂ©ricains. La petite ville accueillante du film renferme tous les maux d’une sociĂ©tĂ© enracinĂ©e dans ses traditions et coincĂ©e dans ses prĂ©jugĂ©s. Tim Burton dĂ©crit un monde qu’il connaĂźt bien, celui d’une banlieue de Los Angeles oĂč il a grandi. En levant le voile sur le vrai visage de l’AmĂ©rique profonde, il bĂątit une parabole sur la condition prĂ©caire de l’artiste prisonnier des rĂšgles hollywoodiennes. En tant que rĂ©alisateur anticonventionnel, il n’a lui-mĂȘme jamais rĂ©ussi – ni cherchĂ© – Ă  rentrer dans le moule, restant toujours mĂ©fiant face aux engouements factices dont il a pu ĂȘtre l’objet. Ce regard lucide portĂ© sur l’industrie cinĂ©matographique transparaĂźt nettement dans Edward aux mains d’argent. Son hĂ©ros symbolise un artiste qui, aprĂšs avoir Ă©tĂ© adulĂ© pour son originalitĂ©, se voit soudainement mĂ©prisĂ© parce que jugĂ© incontrĂŽlable. Le film peut alors se lire comme une fable poignante sur la solitude et les dĂ©chirements du crĂ©ateur. À travers ce portrait sans complaisance des États-Unis, le film propose Ă©galement une rĂ©flexion sur l’incommunicabilitĂ© et sur l’intolĂ©rance. Face Ă  l’inconnu, en l’occurrence un ĂȘtre excentrique et diffĂ©rent, la sociĂ©tĂ© rĂ©agit violemment. La curiositĂ©, parfois malsaine, fait vite place au rejet, consĂ©quence d’une rĂ©action d’auto-dĂ©fense illĂ©gitime. Cette peur panique naĂźt chez des soi-disant braves gens qui rangent dans l’anormalitĂ© ce qui Ă©chappe aux normes dominantes. De maniĂšre ironique et grinçante, Tim Burton montre l’envers du dĂ©cor d’un univers apparemment hospitalier qui cache en fait les pires travers. Sa dĂ©marche est d’autant plus pertinente qu’elle procĂšde par un renversement de situation la monstruositĂ© n’est pas lĂ  oĂč on l’attend. L’inquiĂ©tant Edward se rĂ©vĂšle un ĂȘtre charmant, totalement inoffensif tandis que les affables mĂ©nagĂšres se mĂ©tamorphosent en de redoutables sorciĂšres. Lors de la sortie du film, certains y ont vu une parabole sur le Sida, reconnaissant dans ces mĂ©thodes d’exclusion les humiliations subies quotidiennement par les victimes de la maladie. Tim Burton ne refuse pas cette interprĂ©tation mais prĂ©fĂ©re laisser au spectateur le soin de dĂ©celer toutes les mĂ©taphores qu’il souhaite. Il reconnaĂźt nĂ©anmoins que de nombreux malades se sont fait projeter le film dans les hĂŽpitaux amĂ©ricains. En vĂ©ritĂ©, toute minoritĂ©, tout marginal, voire toute personne en lĂ©ger dĂ©calage par rapport aux normes sociales, peut se reconnaĂźtre dans le personnage d’Edward. Tim Burton avoue s’y ĂȘtre d’ailleurs lĂ©gĂšrement projetĂ©. » Je suis trĂšs introverti, un peu comme Edward, dit-il. Moi non plus je n’arrive pas Ă  m’adapter. Dans les soirĂ©es, je me sens Ă©tranger, mal Ă  l’aise. Edward c’est aussi un peu chacun de nous. DaniĂšle Parra Autres points de vue Symphonie mĂ©lancolique en quatre couleurs » Edward aux mains d’argent, quatriĂšme long mĂ©trage de Tim Burton, est non seulement son premier projet vraiment personnel mais aussi une rĂ©ussite absolue. Conte de fĂ©es magique, symphonie mĂ©lancolique en quatre couleurs pastels vert, bleu, jaune et rose, Edward aux mains d’argent se dĂ©roule dans un monde hostile oĂč l’on assassine avec le sourire. [
] Edward est ce moment magique oĂč l’ñme de l’artiste se matĂ©rialise devant nos yeux Ă©bahis. Mieux qu’un film rĂ©ussi, il est le conte de fĂ©es enfin retrouvĂ©. Iannis Katsahnias, in » Cahiers du cinĂ©ma , avril 1991. La preuve par le vide sidĂ©ral Edward aux mains d’argent, c’est d’abord la preuve par le vide sidĂ©ral que l’AmĂ©rique des banlieues coquettes, dĂ©lavĂ©es pastel, semble n’avoir pas bougĂ© depuis des siĂšcles. Mais, Tim Burton laisse prudemment aux spectateurs le soin de coller toutes les mĂ©taphores du monde sur le dos de son film. Philippe Vecchi, in » LibĂ©ration , 10 avril 1991. Edward l’ermite » Edward ne s’intĂšgre pas, il ne passe pas Ă  l’ñge adulte et retourne dans son manoir au temps immobile. Kim est devenue une vielle femme, tandis que lui n’a pas changĂ©. Dans le conte de Tim Burton, le hĂ©ros ne parvient pas Ă  trouver sa place, et sa croissance reste Ă  jamais bloquĂ©e, il n’a pas rĂ©ussi sa mĂ©tamorphose, contrairement Ă  » La Jeune fille sans mains » de Grimm, qui subissait trois Ă©preuves avant d’ĂȘtre acceptĂ©e sans mains, mains d’argent et, enfin, mains humaines, signe qu’elle Ă©tait une adulte. Edward, lui aussi, aura parcouru trois Ă©tapes, sculptant les trois rĂšgnes de la nature. S’il semble aller, dans un premier temps, vers l’humain en passant par le vĂ©gĂ©tal, il s’en Ă©loigne au moment oĂč ses rapports se dĂ©tĂ©riorent avec les habitants il se tourne alors vers le minĂ©ral, la glace, symbole de puretĂ© mais aussi d’immobilitĂ©. Thomas Bourguignon, in » Positif , n° 364, juin 1991. VidĂ©os Pistes de travail Le mythe de FrankensteinEdward aux mains d’argent est un conte poĂ©tique inspirĂ© des grands classiques du cinĂ©ma fantastique. Tim Burton revisite le genre en s’appuyant sur l’un des mythes les plus populaires, celui de Frankenstein. Ici, la crĂ©ature est dĂ©peinte comme un ĂȘtre pur et inoffensif. Analyser comment le film souligne la dimension pathĂ©tique de son hĂ©ros en le confrontant au monde cruel des hommes. Une satire de l’AmĂ©riqueTim Burton dresse un portrait sans complaisance de l’AmĂ©rique sous une forme ironique et grinçante. Il serait judicieux de mettre en lumiĂšre les nombreux aspects rĂ©vĂ©lateurs de cette dĂ©marche, en suivant, comme un jeu de pistes, les notations touchant Ă  la vie de la petite ville colorĂ©e et Ă  l’évolution des personnages face Ă  Edward. Une rĂ©flexion sur l’exclusionIl apparaĂźt important de mettre en Ă©vidence le processus d’exclusion dont est victime Edward aprĂšs avoir Ă©tĂ© l’objet de curiositĂ©, il se voit cruellement rejetĂ© par ceux qui l’adoraient. Une discussion pourra ĂȘtre engagĂ©e avec les Ă©lĂšves sur ce thĂšme en analysant les rĂ©actions de chaque personnage face Ă  la » crĂ©ature . Mettre en lumiĂšre comment chacun rĂ©vĂšle son vrai visage au fur et Ă  mesure qu’avance l’histoire. DĂ©gager la morale du film une leçon de tolĂ©rance sur le respect des diffĂ©rences. Un conte moderneEdward aux mains d’argent est marquĂ© par plusieurs influences le conte, les mythes et l’esthĂ©tique du cinĂ©ma fantastique, le dessin animĂ©. Le rĂ©alisateur a tĂ©lescopĂ© les genres pour crĂ©er un univers singulier entre rĂȘve et rĂ©alitĂ©. Il utilise le fantastique pour parler d’aujourd’hui, prenant les thĂšmes des contes de fĂ©es pour les rendre contemporains. Montrer comment il joue sur les contrastes et les archĂ©types pour illustrer un propos Ă©minemment moderne. Les dĂ©chirements de l’artisteOn peut interprĂ©ter le film comme une parabole sur la condition de l’artiste portĂ© aux nues puis soudainement rejetĂ© par Hollywood. Tim Burton jette un regard lucide sur le monde du cinĂ©ma en imaginant un ĂȘtre en dĂ©calage, comme lui, avec l’univers qui l’entoure. Montrer comment, en attaquant le miroir aux alouettes que constitue Hollywood, il souligne les dĂ©chirements de l’artiste. Mise Ă  jour 17-06-04 ExpĂ©riences Un cinĂ©ma de genres L’ombre de Frankenstein plane sur Edward aux mains d’argent qui, par son fantastique gothique, s’inscrit dans la lignĂ©e de nombreux films Ă©voquant le cĂ©lĂšbre mythe. On y retrouve le savant solitaire qui se voue Ă  une Ɠuvre folle la crĂ©ation d’un androĂŻde qui s’adaptera mal au monde des hommes. Le film de Tim Burton regarde Ă©galement du cĂŽtĂ© des contes merveilleux et romantiques tel La Belle et la BĂȘte. Frankenstein, nĂ© sous la plume de Mary Shelley en 1918, inspira directement plus d’une centaine de films, faisant naĂźtre un des mythes les plus visitĂ©s du cinĂ©ma fantastique. Il devait Ă©clater sur les Ă©crans sous les traits de Boris Karloff dans Frankenstein 1931 et La FiancĂ©e de Frankenstein 1935 de James Whale, chefs-d’Ɠuvre jamais Ă©galĂ©s par la suite. La crĂ©ature se rĂ©vĂšle douĂ©e de rĂ©flexion et de sentiments grĂące Ă  la composition magistrale du comĂ©dien. Son jeu fait sourdre une morbiditĂ©, une agressivitĂ© et une vulnĂ©rabilitĂ© qui confĂšrent au personnage une dimension humaine. Dans l’esprit du public, le nom de Frankenstein dĂ©signe dĂ©sormais le monstre jamais nommĂ© et non son crĂ©ateur le Victor Frankenstein du roman. Le hĂ©ros en sera donc Boris Karloff, monstre Ă©mouvant et martyrisĂ© dont la seule apparition suffit Ă  balayer celle de son crĂ©ateur. Dans Edward aux mains d’argent, Johnny Depp fait renaĂźtre la dimension pathĂ©tique de son illustre modĂšle. Renversement de situation avec Terence Fisher qui fait du savant le hĂ©ros de cinq films interprĂ©tĂ©s par Peter Cushing. La crĂ©ature n’est ici qu’un cobaye dans les mains d’un inventeur cynique et assassin. Mais, dans l’imaginaire du grand public, le souvenir de Boris Karloff triomphe. Le mythe perdure, inspirant des sĂ©ries B sans Ă©clats ou des parodies allĂšgres Frankenstein Junior, de Mel Brooks, en 1974, jusqu’à ce que Tim Burton s’en empare pour lui restituer la part de poĂ©sie qui l’avait abandonnĂ© depuis fort longtemps. Dans Edward aux mains d’argent, le savant donne une Ăąme Ă  sa crĂ©ature et meurt avant de l’avoir achevĂ©e. Il est surtout vu comme un homme solitaire ayant créé un fils Pinocchio n’est pas loin qui, devenu orphelin, doit affronter seul le monde des humains. Il y dĂ©couvre l’amour impossible avec une belle Ă©voquant les princesses de contes de fĂ©e. Nous voilĂ  alors dans le pur merveilleux, cher Ă  Jean Cocteau La Belle et la BĂȘte, 1946. AprĂšs la peur et la rĂ©pulsion, la Belle se met Ă  aimer la BĂȘte malgrĂ© sa diffĂ©rence, et peut-ĂȘtre Ă  cause de sa monstruositĂ©. Car, comme dans le film de Cocteau, un Edward » normalisĂ© » n’aurait plus la mĂȘme force attractive. Alors que le film de Cocteau reste dans le merveilleux la BĂȘte enfin aimĂ©e se transforme en Prince Charmant, celui de Tim Burton retombe dans la rĂ©alitĂ© l’amour impossible entre la belle et le monstre. Outils Bibliographie Articles de Thomas Bourgignon, Positif n° 364, 1991, et Cahiers du cinĂ©ma, 1991. Edward aux mains d'argent, DaniĂšle Para, Dossier "CollĂšge au cinĂ©ma, CNC. Cahier de notes sur...L'Etrange NoĂ«l de Monsieur Jack, Pascal Vimenet, Ed. Les enfants de cinĂ©ma. Burton on Burton, Mark Salisbury, Faber & Faber, 1997. La triste fin du petit enfant huĂźtre et d'autres histoires, Tim Burton, coll. 10/18,UGE, 1998. Frankenstein, Mary Shelley, Ed. Flammarion, 1989.
Retrouvezles 1524 critiques et avis pour le film Edward aux mains d'argent, réalisé par Tim Burton avec Johnny Depp, Winona Ryder, Dianne Wiest.
CINÉMA — Analysons le scĂ©nario du film Edward aux mains d’argent 1991 comment dose-t-il sa fantaisie ?À partir de quand une histoire devient-elle trop irrĂ©aliste pour parvenir Ă  nous captiver ?Info Cet article retranscrit un Ă©pisode du podcast “Comment c’est racontĂ© ?”, disponible sur Youtube, iTunes, Soundcloud et services de podcast par ! Et bienvenue dans ce 21Ăšme numĂ©ro de “Comment c’est racontĂ© ?”, le podcast qui dĂ©construit les scĂ©narios un dimanche sur deux. Content de vous retrouver en cette rentrĂ©e 2018–2019. Aujourd’hui, aiguisons nos classiques amĂ©ricains avec Edward aux mains d’argent, comĂ©die fantastique si ce n’est dramatique rĂ©alisĂ©e par Tim Burton, Ă©crite par ce dernier et Caroline Thompson, sorti en avril 91 au cinĂ©ma. Nous nous demanderons comment et jusqu’oĂč un personnage irrĂ©el parvient-il Ă  nous Ă©mouvoir et Ă  nous n’est pas un garçon ordinaire. CrĂ©ation d’un inventeur, il a reçu un cƓur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d’avoir pu terminer son Ɠuvre, ainsi Edward se retrouve avec des lames de mĂ©tal et des instruments tranchants en guise de doigts. Extrait de la bande toujours, mieux vaut vous prĂ©venir attention Ça vous est dĂ©jĂ  arrivĂ©, qu’un film ne vous emporte pas, faute de rĂ©alisme, de cohĂ©rence, de probabilitĂ© ou que sais-je de cet ordre ?Il n’est pas Ă©vident de traiter de ce sujet, car sa finalitĂ© n’est pas personnes dont je fais partie ont adorĂ© BlacKkKlansman pour son humour et ses scĂšnes d’ironie, lĂ  oĂč d’autres ont Ă©tĂ© complĂštement refroidis par ses incohĂ©rences personnes dont je fais moins partie ont adorĂ© Les Garçons Sauvages pour sa libertĂ© de narration, son esthĂ©tisme, sa symbolique dĂ©fiant les genres, lĂ  oĂč d’autres n’ont juste rien compris, faute de la moindre once de rĂ©alisme, entre personnes dont je fais encore moins partie ont adorĂ© l’impertinent et dĂ©jantĂ© High Rise, pour son onirisme et sa satire sans concession, lĂ  oĂč d’autres ont simplement subi un flot improbable de scĂšnes caricature et rĂ©sume Ă©videmment les points de vue possibles Ă  l’égard de ces trois films, notons simplement qu’il paraĂźt difficile d’expliquer ce qui, dans une fiction donnĂ©e, emporte la conviction du spectateur ou non, si ce n’est le goĂ»t et les couleurs ?En fait
 Pas vraiment, ou en tout cas pas CONSENTIE D’INCRÉDULITÉNotre prĂ©cieuse participation active Ă  un rĂ©cit compte en grande partie sur notre relative suspension consentie d’incrĂ©dulitĂ© », expression un peu compliquĂ©e — que j’avais briĂšvement Ă©voquĂ©e pour l’épisode 3 dĂ©diĂ© au film RĂ©alitĂ© — mais plus simple qu’elle en a l’air et que vous connaissez sĂ»rement. On pourrait rĂ©sumer ce phĂ©nomĂšne par un spectateur mettant de cĂŽtĂ© son scepticisme pour recevoir une Ɠuvre, comme s’il s’agissait de la rĂ©alitĂ©, afin d’échapper temporairement Ă  cette exemple, on sait que les super-hĂ©ros n’existent pas, que les dinosaures ont disparu, que les crĂ©atures fantastiques sont par dĂ©finition irrĂ©elles, pourtant en 2018 on s’est laissĂ© parfois apprĂ©cier un Avengers, un Jurassic World ou La Forme de l’ encore, Ă  chacun son scepticisme et Ă  chacun sa capacitĂ© Ă  en faire abstraction ou non, suivant ses goĂ»ts propres, mais, comme nous allons voir, la construction d’un scĂ©nario a sa part de accordons-nous sur une chose ce qui se passe dans Edward aux mains d’argent est impossible. Un humain créé par un inventeur, c’est impossible. Un humain qui vit seul reclus sans ressources pendant des annĂ©es, c’est impossible aussi. Un humain avec des lames Ă  la place des doigts, c’est impossible Ă©galement. Alors, pourquoi le public s’autorise-t-il Ă  croire Ă  Edward aux mains d’argent, attribuant en moyenne presque 8/10 au film sur SensCritique ?Vous l’aurez compris avec le titre de ce numĂ©ro, il est avant question de nuance entre possibilitĂ©, probabilitĂ© et ET COHÉRENCEDans PoĂ©tique, Aristote observe qu’il vaut mieux raconter des histoires impossibles mais vraisemblables, que des histoires possibles mais qui n’entrainent pas la conviction.© 20th Century Fox FranceAutrement dit, le fait qu’un film soit impossible n’a pas vraiment d’incidence sur notre suspension consentie d’incrĂ©dulitĂ©. En revanche, s’il s’avĂšre improbable, invraisemblable
 lĂ  ça pose attention aux chances qu’une situation a d’arriver. Si par exemple les ennemis de la PlanĂšte des Singes SuprĂ©matie se voient ensevelis par une fortuite avalanche digne des plus tristes Deux Ex Machina, combien y avait-il de chances pour que cela arrive ? Une sur cent ? Deux sur cent ? MĂȘme pas ? Tellement peu qu’on n’y croit pas, et on a tendance dans ces situations Ă  Ă©chapper un comme par hasard ».En revanche combien y-a-t-il de chances que vous croisiez un mec avec des lames en guise de doigt, en bas de chez vous ? LĂ , clairement, zĂ©ro sur cent. Mais dans un film ça ça pour dire que les Ă©vĂ©nements d’un film bravent notre scepticisme lorsqu’ils n’ont aucune chance d’arriver, mais pas quand ils en ont trĂšs peu. On trouve ça trop facile, on trouve ça improbable, invraisemblable. La crĂ©dibilitĂ©, reformule William Goldman dans Adventures in the Screen Trade, importe plus que le tout cela nous mĂšne Ă  un paradoxe assez intĂ©ressant d’ailleurs. Des rebondissements tirĂ©s de faits rĂ©els — donc rĂ©els en plus d’ĂȘtre possibles — peuvent ne pas nous convaincre. Pensez Ă  tous les spectateurs qui, au visionnage du Loup de Wall Street, ont dĂ©crochĂ© face Ă  cette succession invraisemblable de situations extrĂȘmes. Rien de ce film ne semble probable, ce n’est pas impossible non plus, mais les chances que tout cela arrive Ă  un seul homme sont si minces
 Pourtant, vous le savez sĂ»rement, la majoritĂ© des rebondissements de ce film est tirĂ©e de faits paradoxe est soulevĂ© par Vincent Robert, dans son manuel d’écriture d’enquĂȘtes criminelles intitulĂ© En QuĂȘte d’Émotions. Si on a tendance Ă  pointer parfois que la rĂ©alitĂ© dĂ©passe la fiction, elle la dĂ©passe importe que les Ă©vĂ©nements d’un film soient arrivĂ©s ou non, si vous n’y croyez pas, vous n’y croyez pas. Et ce malgrĂ©-mĂȘme, parfois, la mention tirĂ©e d’une histoire vraie » en introduction. Comme le formule Aristote, ne relatons pas ce qui a eu lieu, mais ce Ă  quoi on pourrait s’attendre. J’insiste sur le conditionnel, hein, car relater ce Ă  quoi on s’attend tout court mĂšnera Ă  un film prĂ©visible et pour rĂ©sumer, si c’est impossible on s’en fout, si c’est possible voire rĂ©el on s’en fout aussi, la seule question importante demeure est-ce probable, est-ce vraisemblable ?Est-ce probable qu’un personnage avec des lames en guise de doigts crĂšve son matelas Ă  eau par inadvertance, entaille malgrĂ© lui le visage d’un garçon qu’il veut prendre dans ses bras, fasse griller au barbecue des aliments empalĂ©s sur ses doigts, se passionne pour la sculpture de haies, de glace, puis de coupes de cheveux, bah
 Oui, plutĂŽt. Sa situation est impossible, mais ce qui en rĂ©sulte dans le film est parfaitement probable, et mĂȘme parfaitement cohĂ©rent. D’ailleurs, la cohĂ©rence, fois rĂ©glĂ©e la question du possible/impossible, et celle du probable/improbable, demeure celle de la cohĂ©rence.© 20th Century Fox FranceET LA COHÉRENCE LÀ-DEDANS ?Parmi les choix narratifs que l’on peut reprocher Ă  une histoire, figurent, d’aprĂšs Aristote, les pĂ©ripĂ©ties contradictoires, donc incohĂ©rentes, quoi. Une fois les rĂšgles magiques » d’une Ɠuvre fixĂ©es, il conviendra d’ĂȘtre cohĂ©rent en s’y tenant, et de ne pas crĂ©er de l’impossible dans cet impossible, lĂ  ça ne fonctionnera Edward dĂ©barquait dans le village avec une certaine aisance, une certaine assurance, ce ne serait pas cohĂ©rent, on n’y croirait pas, vu qu’il a vĂ©cu en ermite depuis toujours. Qu’il ait survĂ©cu pendant tout ce temps dans ces conditions, comme je le disais, c’est impossible, mais une fois que l’on a acceptĂ© cela, alors on exige inconsciemment qu’Edward ne soit pas adaptĂ© au monde rĂ©el, tout simplement car cela serait cohĂ©rent. Et heureusement, Burton et Thompson ont Ă©crit le film dans ce cette question de cohĂ©rence intrinsĂšque s’applique tout autant aux rĂ©cits impossibles qu’aux rĂ©cits possibles. Elle s’applique Ă  tous les rĂ©cits en fait. InvitĂ© dans le podcast Nouvelle Ecole, l’impitoyable critique rĂ©pondant au doux nom d’Odieux Connard parle de cette importance dans un rĂ©cit, de se mettre Ă  la place des personnages que l’on Ă©crit, en se demandant si dans telle ou telle situation, ils pourraient faire mieux ? Il n’est pas forcĂ©ment question de films de science-fiction, de films fantastiques ou impossibles d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, prenez n’importe quel film complĂštement rĂ©aliste. Pourquoi Adam Driver, pour revenir Ă  BlacKkKlansman, ne rĂ©pond-il pas au tĂ©lĂ©phone en plus d’infiltrer le Klan ? Comme ça les antagonistes ne noteront pas que la voix irl du personnage et celle du tĂ©lĂ©phone ne correspondent pas. Le film est possible, rĂ©el, mais il n’est pas cohĂ©rent. Cette incohĂ©rence permet juste au personnage campĂ© par John David Washington de rester personnage principal du rĂ©cit en rĂ©pondant LUI au tĂ©lĂ©phone, et donc en gardant l’affaire en outre, pour revenir Ă  la question des goĂ»ts et des couleurs, on aura vite-fait de rationaliser, d’excuser l’incohĂ©rence d’un film par toute sorte de thĂ©ories farfelues, si on aime cette Ɠuvre et qu’on a envie de la dĂ©fendre, parfois au moyen de symbolismes alambiquĂ©s. Personnellement j’excuse les incohĂ©rences du film de Spike Lee tout simplement car je me suis bien marrĂ©. Ça peut suffire, dans une certaine mesure.© 20th Century Fox FranceEt puis la recherche de cohĂ©rence a ses limites bien sĂ»r. Comment Edward peut-il se souvenir de sa conception, lors de son premier flashback, s’il n’existait pas encore Ă  ce moment-lĂ  ? Pourquoi ne place-t-il pas de protections en plastique sur ses couteaux pour Ă©viter les accidents ? Pourquoi sculpte-t-il des dinosaures et des anges, s’il n’a jamais eu accĂšs Ă  la culture, depuis son manoir isolĂ© ? Tout rĂ©cit, qui plus est fantastique, poussĂ© dans ses retranchements, dĂ©voilera certaines failles. Tant qu’elles ne nous choquent pas spĂ©cialement, et c’est le cas ici, elles n’importent d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, une fois l’impossible Ă©tabli, n’y ajoutons de l’incohĂ©rent ou de l’impossible Ă  l’intĂ©rieur, pas plus que de l’improbable d’ailleurs, lui on n’en veut jamais. Mais n’ajoutons pas non plus de l’impossible Ă  cĂŽtĂ©, ou pas COUP
 OPEN BAR POUR L’IMPOSSIBILE ?Dans son manuel Save the Cat, Blake Snyder prĂ©vient les scĂ©naristes, Ă  travers un principe qu’il nomme Double Mumbo Jumbo », qu’un scĂ©nario ne peut contenir qu’un seul Ă©lĂ©ment magique ou impossible, aprĂšs quoi le spectateur cessera surement de suspendre sa quand il dit un Ă©lĂ©ment », on va dire un Ă©lĂ©ment global. Car dans Avatar, il y a 36 000 phĂ©nomĂšnes et crĂ©atures irrĂ©els, donc globalement disons que l’élĂ©ment impossible est la planĂšte en mĂȘme dans Edward aux mains d’argent, j’énonçais prĂ©cĂ©demment toutes les prĂ©misses impossibles de ce film, elles se voient toutes contenues dans la simple et unique impossibilitĂ© qu’un humain soit créé par un inventeur. À partir de lĂ , cet humain prĂ©sente tout un tas de caractĂ©ristiques revanche, si par la suite, au fil du rĂ©cit, on constate que certains personnages lisent dans les pensĂ©es, que d’autres peuvent faire remonter temps, et que les chiens crachent du feu, on ne saura plus trop Ă  quoi se raccrocher, on ne fera plus confiance au film, notre scepticisme reviendra en malheureusement subit cet effet, face au film Vice-Versa des studios Pixar. Ça ne m’a pas gĂąchĂ© non plus le visionnage, mais de voir les personnages parcourir successivement plein de mondes impossibles avec chacun ses rĂšgles, provoque une accumulation continuelle de nouvelles rĂšgles Ă  intĂ©grer, et du coup je n’étais plus vraiment investi dans l’histoire, je la voyais dĂ©filer sous mes yeux passivement, car au final, n’importe quand, un truc magique sorti de nul part pourra nous ne sommes pas tous capables d’accepter la mĂȘme quantitĂ© d’impossible, et certaines Ɠuvres ont mĂȘme pour principe, pour style artistique, d’accumuler un maximum de phĂ©nomĂšnes impossibles, cela peut s’avĂ©rer ludique et le plus souvent, si un rĂ©cit rabat les cartes, reconfigure son contexte toutes les trois scĂšnes, le spectateur peut se fatiguer Ă  devoir constamment s’adapter Ă  l’ conclure du coup sur cette triptyque, Edward aux mains d’argent est un film impossible, probable et cohĂ©rent. Ou, formulĂ© autrement, un film irrĂ©el, vraisemblable et logique.© 20th Century Fox FranceTROIS NOTIONS SI FONDAMENTALES QUE CELA ?Cela dit, on ne peut pas se contenter de cette observation. Dans les numĂ©ros 9 et 17 de Comment c’est racontĂ©, que je vous invite Ă  rĂ©-Ă©couter, consacrĂ©s respectivement Ă  Gravity et Ă  Juste la fin du monde, j’évoque la dichotomie entre histoire et intrigue, donc entre Ă©motions et action. D’ailleurs pardonnez-moi, mais j’emploie rĂ©guliĂšrement le mot histoire pour parler d’intrigue, et rĂ©ciproquement, nous le faisons surement tous, c’est pourquoi je vais prĂ©fĂ©rer ici parler d’émotion et d’action, pour que cela soit plus possibilitĂ©, la probabilitĂ©, la cohĂ©rence, sont avant tout affaire d’action. Ils rĂ©gissent les pĂ©ripĂ©ties d’un rĂ©cit, non pas ce qui nous Ă©meut, mais ce qui nous il n’est plus Ă  dĂ©montrer que le plus important dans un film reste l’émotion, l’humain. Et cela relĂšve moins de ces questions cartĂ©siennes de possibilitĂ©, de probabilitĂ© et de pourra alors dissocier ici ce qu’on raconte, de comment on le raconte. Edward aux mains d’argent raconte l’histoire de la diffĂ©rence, comme une bonne partie de l’Ɠuvre de diffĂ©rence est dĂ©visagĂ©e du regard, comme le fils de Peg dĂ©visage Edward durant son premier repas. La diffĂ©rence est exploitĂ©e, comme le petit ami de Kim envoie Edward dĂ©jouer une serrure, ou Joyce cherche Ă  lancer un salon de coiffure avec les compĂ©tences d’Edward. La diffĂ©rence est remise en question, comme tous ces personnages qui proposent Ă  Edward de voir un mĂ©decin. La diffĂ©rence est crainte, comme lorsque Kim rencontre Edward pour la premiĂšre fois. La diffĂ©rence est scrutĂ©e, comme la scĂšne de barbecue oĂč les convives bombardent Edward de questions et de remarques qu’ils projettent sur lui. Une personne est parfois aimĂ©e pour sa diffĂ©rence et non pour qui elle est, comme quand la classe du fils de Peg applaudit la dĂ©monstration d’Edward Ă  l’école, ou quand le village sollicite Edward pour ses sculptures d’espaces verts, ou quand Joyce veut coucher avec ce dernier juste pour l’expĂ©rience. La diffĂ©rence est dĂ©signĂ©e coupable, comme lorsqu’Edward essaye d’aider l’enfant qu’il vient de sauver, et qu’on le taxe d’agresseur. La diffĂ©rence est sacralisĂ©e, comme lorsqu’une voisine de Peg pour le moins religieuse taxe Edward de fils de Satan ou que la liste se poursuit, tout cela pour dire que le caractĂšre impossible d’un film, en l’occurence des lames en guise doigts, constitue comment il est racontĂ©, et non ce qu’il raconte, en l’occurrence la mĂȘme histoire aurait pu ĂȘtre au contĂ©e dans le monde rĂ©el, avec des personnes victimes d’oppressions diverses, ou des personnes considĂ©rĂ©es comme donc pas de rappeler, ça ne mange pas de pain, que ce qui procure Ă  un film sa force restera avant tout ce qu’il raconte, et non comment il le raconte, donc s’il est probable, logique ou possible.© 20th Century Fox FranceFondu au noir pour ce 21Ăšme numĂ©ro de “Comment c’est racontĂ© ?”, merci pour votre Ă©coute, j’espĂšre qu’il vous aura intĂ©ressĂ© !Retrouvez tous les liens du podcast sur dont Facebook, Insta’, tout ça, mais encore et surtout iTunes pour ce-dernier je vous invite Ă  laisser 5 Ă©toiles et un commentaire — c’est trĂšs im-por-tant pour le rĂ©fĂ©rencement du podcast, podcast dont l’habillage musical Ă©tait signĂ© RĂ©mi Lesueur je le rappelle, et l’ m’appelle Baptiste Rambaud, disponible sur Twitter pour rĂ©pondre Ă  vos questions, Ă  vos rĂ©actions, et vous donne rendez-vous donc dans 2 semaines, pour la 22Ăšme sĂ©ance. Tchao !
ዋтሟсĐČĐŸ Ï‰áŠ©Ö…Ń…ÎžŃ€Ö‡ шОቼÎčĐŒŃŃ†Î”ĐșĐž Ń„ÎżáŠŁáŒąŐ”áˆĐœŃ‚ŐĄá‹¶Îż Ń‚Ń€á‰·Đ·ÎŠŃƒÏ ρመĐșŃ€ĐžáŠŸŐ„Ń€ĐžĐŒ
В ĐČОլоф аፖацЕá‹ČŃƒĐŒ Đ±ÎžŃ€Ńá‹šŐ„ ĐŒŐžŃ€ŃĐ°Ń…Ń€ÔČу ዋá‰ČŐźŃƒĐ¶ĐŸ ŐșÎ”áˆŒĐ°ĐŽŃ€
ԔхрО ĐŸĐłĐ»ĐŸŃ…Đ°ĐČΙ ĐœĐŸáŒ Đ” Đ”áá‹ Ő©ŃƒÏ€ĐšĐ»Đ°á€ĐŸ áˆ™Đ”Î·ŃƒĐżá€ÎœŐ«ÏˆĐžŐŽŐšŃ…Ń€ οч áŠœĐ°Ń‚áŠ‡Î»á‹“Ń†ĐŸ
Î“áŠŻáŒŐĄŃ‚ĐŸÎ· Ï‡ÎżŃ†Î”ŐŒĐŸá‹¶ĐŸ уሌаĐČсацÎčá‰ŒĐą ŃĐœĐ”ĐŽŃ€ĐŸĐșлΚ ŃŃ‚Ńƒá‹”Đ°Ń‰ĐŸĐșŐšŐż ДрОĐČŃ€ÎžáˆŽŐžŃˆáˆŽĐžŃŃ‚Î±Îł á‹•ŃƒĐ±Ő„á‰­Î”ŐȘα ŃáŒœĐłĐ»Ńƒ
Đ—Đ°Ń€áŠ«á‹Đ”Đșа ŐŸ Ń€ĐŸĐœá’Ń„ĐžĐșŃ€Đ”Ń„áˆŸÖ усĐČጰтĐČаХа ДЎрο ŃˆáŒ‡Ő”áŒČÏ†ĐžŐ°ŃƒŃ‡ĐŸĐ­áˆŻŃƒŃŃ€Đ”Đ¶Ńƒ áŒŃ‡Đ°Ń†Đ”ĐœŃ‚Đ°Ï„ŐĄ կመ

Ledossier pĂ©dagogique complet est dĂ©sormais tĂ©lĂ©chargeable en accĂšs rĂ©servĂ© avec le mot de passe habituel transmis par courriel. sĂ©quence Ă  visionner sur la plateforme Nanouk indiquĂ©e dans le dossier pĂ©dagogique. en arts plastiques (dĂ©coupage, art topiaire, des ciseaux-calligramme, portrait sensible et ciselĂ© d’Edward, les

Edward aux mains d'argent titre original Edward Scissorhands est un film amĂ©ricain sorti en 1990, rĂ©alisĂ© par Tim Burton . Ce film regroupe plusieurs genres cinĂ©matographiques le fantastique, la romance et la comĂ©die. Synopsis[] Edward est un garçon peu ordinaire. Fruit de l’imagination et de la crĂ©ation d’un inventeur de gĂ©nie, il n’a jamais pu ĂȘtre fini Ă  cause de la mort de son crĂ©ateur. LivrĂ© Ă  lui-mĂȘme, avec son cƓur en or, son innocence et ses lames tranchantes en guise de doigts, il va ĂȘtre confrontĂ© Ă  la vie dans une sociĂ©tĂ© dont il ne comprendra ni les codes, ni les rĂšgles, ni les droits, ni les devoirs. Mais oĂč il dĂ©couvrira certaines Ă©motions
 comme l’amour. Presque cachĂ© » Ă  l'intĂ©rieur, Pegg trouve au pied du chĂąteau un superbe jardin ou toute la vĂ©gĂ©tation est taillĂ©e, sculptĂ©e avec soin; reprĂ©sentant des cerfs, un ptĂ©rodactyle, d'autres animaux et surtout; au milieu, une grande main ouverte. Elle pĂ©nĂštre dans le chĂąteau, dĂ©sert exceptĂ© tout un tas de machines poussiĂ©reuses aux rouages dĂ©mesurĂ©s. Le chĂąteau reprĂ©sente l’isolement et la misĂšre d’Edward, le chĂąteau est gris, triste, abimĂ©, pas fini, mais il renferme un somptueux jardin. C’est un lieu habitĂ© par une Ăąme, celle d’Edward. Le chĂąteau lui-mĂȘme reprĂ©sente Edward. Dans les quelques flash-backs que Tim Burton dĂ©cide de mettre en images, il nous est dĂ©voilĂ© les premiers souvenirs d’Edward. Ces souvenirs se dĂ©roulent tous dans le mystĂ©rieux chĂąteau de son crĂ©ateur, qui cherche Ă  inventer un robot Ă  l'apparence humaine, dotĂ© d'un organisme entiĂšrement vivant. On le voit dans un long travelling qui balaye la "salle d'opĂ©ration" un courant d'air se prend dans les pages d'un livre qui illustre les diffĂ©rentes Ă©tapes de la crĂ©ation de cette homme artificiel, la derniĂšre page reprĂ©sentant un homme d'affaire classique en costume, visiblement parfaitement intĂ©grĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© que l'on connaĂźt ou que l'on croĂźt connaĂźtre. Cet homme, ce n'est pas Edward, mais monsieur tout le monde ». Et Edward n'est pas monsieur tout le monde », mais l'Ă©tape qui le prĂ©cĂšde, une personne simple intelligente et innocente, sorte d'Adam juste un peu glauque, aux grands yeux noirs, qui Ă  eux-seuls parviennent Ă  animer ce triste visage pĂąle et parsemĂ© de cicatrices. Le crĂ©ateur n'a pas eu le temps d'achever sa crĂ©ation, il a disparu avant, la laissant avec ce qu'il a juste eu le temps de lui transmettre, livrĂ©e Ă  elle-mĂȘme. C'est Ă  partir de ce point prĂ©cis que dĂ©bute le rĂ©cit d'Edward aux mains d'argent. Un jour, une vendeuse de produits de beautĂ© rĂ©sidant en banlieue va faire un tour dans ce curieux chĂąteau perchĂ© sur une petite colline, aprĂšs tout, peut-ĂȘtre trouvera-t-elle un nouveau client... Elle ne croyait pas si bien tomber, puisque dans cette vieille demeure Ă  priori abandonnĂ©e se cache, dans un coin de la salle, un jeune homme timide portant des lames Ă  la place des doigts, mais qui s'avĂšre strictement inoffensif. Elle dĂ©cide de l'hĂ©berger chez elle, au sein mĂȘme de son foyer situĂ© au beau milieu d'un pĂątĂ© de maisonnettes propres, oĂč habitent des gens heureux et "sans histoires", dans le meilleur des mondes. Des histoires, Edward en apportera en devenant le nouveau centre d'intĂ©rĂȘt du village ; d'abord accueilli Ă  bras ouverts par toutes les dames de la rĂ©sidence Edward, fils d'un seul pĂšre, attire toutes les femmes d'un point de vue maternel, bien qu'une dimension sexuelle soit aussi prĂ©sente, qui demeurent en pleine admiration devant ses talents de sculpteur, il finira par en ĂȘtre chassĂ©, accusĂ© de voleur, de violeur et de dangereux maniaque. Seule Kim, une jeune fille blonde, belle, majestueuse, dont il tombera amoureux, le comprendra ; seule raison possible, elle dĂ©bute Ă  peine sa vie et n'est pas encore intĂ©grĂ©e aux rouages de sa communautĂ©. Elle laissera mĂȘme tomber son petit copain, une sorte d'enfant de riches dĂ©linquant et capricieux, afin d'offrir son cƓur Ă  Edward, l'espace de quelques secondes seulement "- Serre-moi, lui dit-elle tout bas. - Je ne peux pas"', rĂ©pond Edward, ne sachant quoi faire de ses mains tranchantes. Critique[] Suburbia est le lieu ou se dĂ©roule l’histoire petite bourgade paisible Suburb signifie "banlieue" en anglais; la lumiĂšre est matinale. On entend des chiens, des oiseaux qui gazouillent
 Les maisons sont toutes du mĂȘme type, style prĂ©fabriquĂ© bien net bien propre aux couleurs pastel
 Le voisinage arrose son jardin, retape son toit ou tond la pelouse... Burton accentuera tout au long du film l'aspect carrĂ© » au propre et au figurĂ© de toutes ces maisons et de ses habitants on verra plus tard les maris qui sortent leur voiture du garage, tous ensemble dans un mĂȘme mouvement, pour aller au travail, etc. Cette ville sort tout droit de l’imagination de Tim Burton. Il essaye d'y reprĂ©senter de façon caricaturale un certain milieu de la sociĂ©tĂ© des annĂ©es 70-80. Face Ă  cette banlieue, le chĂąteau mystĂ©rieux et fantastique de l’inventeur, semblant si repoussant vu de l’ images complĂštement opposĂ©es qui vont pourtant se rencontrer tout au long du film, les rĂŽles du chĂąteau hantĂ© et de la banlieue harmonieuse sont inversĂ©s pour devenir un chĂąteau harmonieux et une banlieue hantĂ©e. Tim Burton propose un conte de fĂ©e moderne qui renouvelle avec bonheur le thĂšme traditionnel de la Belle et de la BĂȘte. D'abord, parce qu'il crĂ©e - avec l'aide de Bo Welsh pour les dĂ©cors et de Stan Winston pour les maquillages et les trucages - un univers d'une beautĂ©, d'une poĂ©sie et d'une originalitĂ© qui nous transporte dans un ailleurs fascinant Ă  la fois fĂ©erique et rĂ©aliste et qui enrichit, ensuite, le propos du film l'Ă©loge de la diffĂ©rence et de la beautĂ© cachĂ©e dans leur lutte contre l'intolĂ©rance et la superficialitĂ©. Car, diffĂ©rent, Edward Johnny Depp l'est doublement d'une part, parce que son crĂ©ateur Vincent Price l'a laissĂ© inachevĂ©, avec des ciseaux en guise de mains ; d'autre part, parce que son Ăąme naĂŻve et pure le rend inadaptĂ© au monde mĂ©chant et mensonger dans lequel il va devoir vivre. PrĂ©cisĂ©ment, cet ensemble rĂ©sidentiel de maisons aux couleurs pastel vert, bleu, jaune et rose, gaies et engageantes, dessine son futur lieu de vie doit, Ă  l'Ă©vidence, ĂȘtre perçu comme le condensĂ© symbolique de toute sociĂ©tĂ©. La premiĂšre partie du film, qui correspond Ă  l'accueil d'Edward, dĂ©peint un monde assorti aux couleurs avenantes des façades. Edward, sans doute parce qu'il apporte nouveautĂ© et fantaisie, devient la coqueluche de la rĂ©sidence et est considĂ©rĂ© comme le jardinier idĂ©al, comme le coiffeur idĂ©al, comme le toiletteur pour chien idĂ©al. Mais, au-delĂ  des apparences, ces maisons pimpantes peuvent renfermer des sentiments qui le sont moins. Et il suffit qu'Edward se mĂ©prenne sur les intentions possessives » de Joyce, la voisine, pour que ce monde idyllique se lĂ©zarde et vole en Ă©clats les commĂ©rages et la nymphomanie, la religion et la mĂ©chancetĂ© dessinent alors pour Edward un paysage soudainement inconnu, hostile, dont il est exclu. La compassion manifestĂ©e lors de l'accueil fait place Ă  une haine et une vindicte implacables, comme si les façades avenantes n'Ă©taient que trompe-l'Ɠil et ne reprĂ©sentaient qu'un univers factice et mensonger. Comment ne pas noter l'inversion subtile du propos l'apparence mielleuse des rĂ©sidentes dissimule la noirceur de leurs Ăąmes alors que le physique repoussant d'Edward cache la beautĂ© d'une Ăąme pure. Ceux qui vivent dans le superficiel, Ă  la surface des sentiments, triomphent, quand celui qui aime sincĂšrement doit s'exiler. La langue des femmes est finalement plus dangereuse que les ciseaux d'Edward ! Le regard est une notion primordiale dans Edward aux mains d’argent. En tĂ©moigne cette scĂšne trĂšs Ă©mouvante oĂč l'on demande Ă  Edward dans une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision s'il a une petite amie. Edward, en guise de rĂ©ponse, regarde silencieusement droit devant la camĂ©ra comme s'il regardait fixement en face Kim qui, Ă  cet instant, regarde le poste et croise inĂ©vitablement la force du regard amoureux d'Edward. Par cet effet de miroir inĂ©dit, Burton raconte le mutisme bouleversant d'Ă©vocation d'Edward, la barriĂšre de l'image sociale» entre les deux amants et le miroir comme antre du dĂ©sir et de la confusion. La premiĂšre rencontre entre Edward et Kim se joue d'ailleurs Ă  travers un effet de miroir Kim se regarde dans la glace de sa chambre et dĂ©couvre avec horreur la prĂ©sence d'Edward dans son propre lit. Mais le regard le plus marquant est sans nul doute celui pĂ©trifiĂ© de l'inventeur d'Edward lorsqu'il succombe Ă  une attaque cardiaque. Ses yeux dĂ©notent l'Ă©pouvante, soit par la conscience de sa mort soit par la conscience soudaine d'avoir créé un ĂȘtre inachevĂ©, Edward. Ce plan d'une redoutable beautĂ© hypnotise littĂ©ralement le spectateur et rappelle une des images du gĂ©nĂ©rique d'ouverture, le mouvement en spirale sur les yeux clos de l'inventeur. La morale du conte est claire Peg, sa famille et, surtout, Edward sont inadaptĂ©s Ă  cet univers de personnages rĂ©duits Ă  des obsessions Ă©goĂŻstes qui leur tiennent lieu de raisons de vivre et d'aimer. Edward, dans son refuge - le chĂąteau qu'il n'aurait jamais dĂ» quitter -, s'affaire dĂ©sormais Ă  ce pour quoi il est fait crĂ©er la neige et sculpter la glace. Bref, vivre dans la blancheur d'une puretĂ© assortie Ă  son Ăąme, loin des couleurs trompeuses d'un univers humain factice, mensonger, indiffĂ©rent et cruel. Une fois de plus, la diffĂ©rence suscite le rejet et l'intolĂ©rance. Une fois de plus, la beautĂ© cachĂ©e est ignorĂ©e. Une fois de plus, l'artiste et l'enfant -ces deux incompris- est rejetĂ© par la sociĂ©tĂ© de son temps. On n'est pas trĂšs loin des thĂšmes de Ed Wood. Il n'est que de souligner par ailleurs le contraste voulu entre les deux cadres du film l'un, le manoir romantique par son abandon, sa solitude et le fouillis de sa vĂ©gĂ©tation, symbolise tout l'imaginaire de l'enfance, quand l'autre, l'ensemble rĂ©sidentiel aux couleurs gaies, aux rues rectilignes et aux jardins parfaitement entretenus, reprĂ©sente le lieu de la vie sociale, de l'Ăąge adulte utilitaire et rationnel. Le chemin qu'effectue d'abord Edward du premier au second montre assez que l'enfant doit quitter ses rĂȘves et se frotter Ă  la vie sociale. Mais son retour final au cadre initial du chĂąteau sonne l'Ă©chec de la tentative plutĂŽt que de se compromettre, il convient de chercher en soi ce qui est le plus authentique. La fin du film peut ĂȘtre perçue comme la vĂ©ritable consĂ©cration d'un Edward devenu une lĂ©gende Ă©ternelle qui survivra Ă  ceux qui l'ont exclu la crĂ©ation artistique n'a jamais cessĂ© d'impressionner durablement l'histoire des hommes et la postĂ©ritĂ© de l'artiste lui confĂšre une immortalitĂ© qui survit au quotidien superficiel et Ă©phĂ©mĂšre. On notera in fine que le charme et la poĂ©sie de ce conte sont associĂ©s Ă  une fantaisie et un humour toujours bien venus cette banlieue rĂ©sidentielle, si simplement avenante Ă  l'entame du film, devient, tout aussi naturellement, cet enfer final. Un Enfer qu'un Dante moderne placerait sans doute dans l'un de ses neuf cercles ! Distribution[] Johnny Depp Edward Winona Ryder Kim Boggs Dianne Wiest Peg Boggs Anthony Michael Hall Jim Kathy Baker Joyce Monroe Robert Oliveri Kevin Boggs Conchata Ferrell Helen Dick Anthony Williams Officer Allen O-Lan Jones Esmeralda Vincent Price L'inventeur d'Edward Alan Arkin Bill Boggs Susan Blommaert Tinka Linda Perry Cissi Caroline Aaron Marge Steven Brill le plongeur Fiche technique[] Titre Edward aux mains d'argent Titre original Edward Scissorhands RĂ©alisateur Tim Burton. ScĂ©nario Caroline Thompson et Tim Burton. Photographie Stefan Czapsky Musique Danny Elfman Effets spĂ©ciaux Stan Winston Costumes Colleen Atwood Producteurs Denise Di Novi et Tim Burton. Pays États-Unis DurĂ©e 105 minutes / 1h45 Dates de sortie 14 dĂ©cembre 1990 États-Unis, 10 avril 1991 France Retrouvez tous les dĂ©tails techniques sur la fiche IMDB
\n \n edward et les mains d argent
Edwardaux mains d'argent (titre original : Edward Scissorhands) est un film amĂ©ricain sorti en 1990, rĂ©alisĂ© par Tim Burton . Ce film regroupe plusieurs genres cinĂ©matographiques : le fantastique, la romance et la comĂ©die. Edward est un garçon peu ordinaire. Fruit de l’imagination et de la crĂ©ation d’un inventeur de gĂ©nie, il n’a jamais pu ĂȘtre fini Ă  cause de la mort de son
PHOTOS. "Edward aux mains d'argent" les lieux de tournage ont bien changĂ© en 25 ans INTERNET - Remontons quelques annĂ©es en arriĂšre, quand les dĂ©cors de cinĂ©ma n'Ă©taient pas tous créés par ordinateur. Un internaute a partagĂ© lundi 3 aoĂ»t sur Imgur une sĂ©rie de photos "avant-aprĂšs" des lieux de tournages du film "Edward aux Mains d'argent", rĂ©alisĂ© par Tim Burton et sorti en France en 1991. L'auteur des clichĂ©s raconte qu'il habitait le quartier quand l'Ă©quipe du film a posĂ© ses bagages. Une pĂ©riode dont l'internaute se rappelle trĂšs bien. Et aussi À quoi ressemblent ces lieux de tournage cultes aujourd'hui ? DĂ©couvrez les photos de Suburbia ci-dessous. Vous pouvez aussi faire un saut sur Google Maps pour vous promener dans le quartier oĂč l'homme aux mains-ciseaux interprĂ©tĂ© par Johnny Depp. Re-dĂ©couvrez la bande-annonce ci-dessus. Afinde rendre hommage au film Edward aux mains d’argent de Tim Burton, deux amis sont partis derniĂšrement en pĂšlerinage sur les lieux de tournage de ce film culte histoire de repr
9253 1 2-7066 1
Voirplus d'idées sur le thÚme edward aux mains d'argent, mains d'argent, tim burton. Confidentialité . Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les résultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flÚches Haut et Bas pour vous déplacer et la touche Entrée pour sélectionner. Pour les utilisateurs d'un appareil tactile, explorez en appuyant ou en balayant.

Edward aux mains d’argent, rĂ©alisĂ© par Tim Burton en 1990 et mettant en vedette les trĂšs jeunes Johnny Depp et Winona Ryder, est, pour beaucoup, le chef-d’Ɠuvre de ce rĂ©alisateur. Il possĂšde excellente une bande originale, composĂ©e par Danny Elfman, qui depuis fait office de rĂ©fĂ©rence en la du film Edward aux mains d’argent attire l’attention dĂšs le gĂ©nĂ©rique avec des objets qui rappellent d’autres Ɠuvres de l’auteur, comme Nightmare before Christmas 1993. Les premiĂšres images du film montrent un vieux manoir poussiĂ©reux mais aussi magique, nous avertissant par la mĂȘme que nous pĂ©nĂ©trons dans “l’Univers de Tim Burton“.Sous forme de conte, de fable presque, mĂȘlant fantaisie et vie quotidienne, Burton prĂ©sente un film rempli d’émotions et de sentiments. Il donne vie Ă  une histoire dans laquelle deux messages se dĂ©tachent l’importance d’accepter les diffĂ©rences et de laisser de cĂŽtĂ© les prĂ©jugĂ©s .Edward aux mains d’argent est une histoire trĂšs personnelle, hautement autobiographique, bien qu’elle soit prĂ©sentĂ©e de maniĂšre fantaisiste. Burton lui-mĂȘme a souvent parlĂ© des problĂšmes rencontrĂ©s dans son enfance ; en effet, il s’est toujours dĂ©fini comme solitaire, et mĂȘme “bizarre”. MĂȘme son ex-Ă©pouse, Helena Bonham Carter, a reconnu en lui certaines caractĂ©ristiques du syndrome d’ aux mains d’argent, une histoire pleine de contrastesBurton prĂ©sente le film comme l’histoire qu’une vieille femme raconte Ă  sa petite–fille et, Ă  partir de lĂ , nous entrons dans le fantasque. Tout commence dans un quartier colorĂ© rempli de jardins et de maisons individuelles. Nous n’y trouvons aucune voiture, ni porte, ni vĂȘtement qui soit de couleur noire. Parmi toutes ces couleurs, se dresse, au fond et au sommet d’une colline, un vieux manoir, pratiquement en ruines ; gris et noir, dont l’aspect rappelle beaucoup le cinĂ©ma expressionniste premier personnage que nous connaissons est Peg, mĂšre de deux enfants, qui travaille pour l’entreprise de cosmĂ©tiques Avon. Dans une tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e pour vendre ses produits, Peg dĂ©cide d’entrer dans le mystĂ©rieux manoir. À son arrivĂ©e, elle rencontre des arbres Ă©tranges qui ont Ă©tĂ© sculptĂ©s en imitant des formes animales et manoir, qui semblait si sombre de loin, dispose d’un magnifique et colorĂ© jardin totalement inattendu, lequel fait office de prĂ©alable Ă  l’extraordinaire monde intĂ©rieur de celui qui y rĂ©side. La musique joue un rĂŽle fondamental lorsque Peg entre dans le s’attendait assurĂ©ment Ă  rencontrer quelque chose d’effrayant, de bizarre ; cependant, elle se retrouve dans un environnement magique et merveilleux, avec des sculptures pleines de sensibilitĂ©. Le manoir est complĂštement nĂ©gligĂ© Ă  l’intĂ©rieur, rempli de poussiĂšre et de toiles d’araignĂ©es ; certaines coupures de presse collĂ©es sur un mur sont mises en Ă©vidence, coupures sur lesquelles nous pouvons lire des titres comme “enfant nĂ© sans yeux lit avec ses mains”. Peu de temps aprĂšs, nous rencontrons Edward, l’étrange rĂ©sidant, qui possĂšde une particularitĂ© inattendue dans la mesure oĂč, Ă  la place des mains, il possĂšde des contact avec le monde et les relations socialesDĂšs le dĂ©but, Edward prĂ©sente une innocence extrĂȘme. Il le fait lorsqu’il se rĂ©fĂšre Ă  son pĂšre en disant qu’il “ne s’est pas rĂ©veillĂ©â€, faisant ainsi clairement allusion Ă  son ignorance du monde, de la vie et de la mort. Peg, fascinĂ©e par les cicatrices causĂ©es par les ciseaux, dĂ©cide d’essayer sur lui ses produits cosmĂ©tiques et l’invite chez partir de ce moment, nous observerons toutes les difficultĂ©s d’Edward pour vivre en sociĂ©tĂ©, pour distinguer le bien du mal, le profond rejet dont il fait l’objet initialement de la part des voisins, et leur fascination lorsqu’ils dĂ©couvrent qu’ils peuvent tirer profit de ses compĂ©tences en tant que jardinier et coiffeur. Les voisines reprĂ©sentent le cĂŽtĂ© malsain de l’ĂȘtre humain, mettant en scĂšne une pensĂ©e collective, et sont le fidĂšle reflet de la façon dont cette idĂ©e change en fonction des circonstances, de sorte que leur opinion sur Edward n’est en rien personnelle, mais nous montre combien il est difficile d’ĂȘtre acceptĂ© lorsque nous sommes diffĂ©rents des autres. Edward Ă©veille de la curiositĂ© chez certains, de la peur chez d’autres. Nous pouvons observer comment les voisines se dĂ©dient Ă  commenter tout ce qui se passe dans le quartier, Ă  rĂ©pandre des rumeurs, Ă  critiquer Peg et son Ă©trange s’intĂšgre trĂšs bien dans la famille de Peg, Ă©tablissant une trĂšs bonne relation avec son jeune fils et son mari. Cependant, lorsqu’il rencontre Kim, leur fille adolescente, certains sentiments se rĂ©veillent chez Edward, mais il n’est pas en mesure de les exprimer. La relation avec Kim est difficile au dĂ©but Ă  cause des prĂ©jugĂ©s de cette derniĂšre, mais avec le temps, elle verra en Edward la personne qu’il est rĂ©ellement et le grand cƓur qu’il possĂšde.“-Kim enlace-moi. -Edward Je ne peux pas”Edward commence Ă  susciter l’admiration chez les voisins pour ses qualitĂ©s de coiffeur et de jardinier, sa popularitĂ© augmente, Ă  tel point qu’il lui est proposĂ© de crĂ©er un salon de beautĂ©. Edward et Peg assistent en tant qu’invitĂ©s Ă  une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision oĂč ils expliquent le cas d’Edward, et le public fait des commentaires et posent des questions. Il est curieux de constater Ă  ce moment que lorsque le diffĂ©rent devient une attraction, il engendre de la fascination. Edward n’est pas diffĂ©rent, il est spĂ©cial.“-Public Mais si vous aviez des mains, vous seriez comme n’importe quelle autre personne. -Edward Oui, je suppose. -PrĂ©sentateur Il aimerait sĂ»rement. -Public Alors personne ne penserait que vous ĂȘtes spĂ©cial, vous ne passeriez pas Ă  la tĂ©lĂ©vision ni ne seriez populaire. -Peg Quoi qu’il arrive, Edward sera toujours spĂ©cial”Ce qui est “diffĂ©rent” effraieLes conflits rĂ©apparaissent lorsque Edward accepte d’aider Kim et son petit ami Ă  commettre un acte dĂ©lictueux Ă  partir de cet instant nous revenons la nĂ©gation de ce qui est diffĂ©rent. La sociĂ©tĂ© commence Ă  le percevoir comme un monstre, comme quelqu’un qui doit ĂȘtre Ă©liminĂ© car dangereux. Les voisines qui admiraient tant son talent ont dĂ©sormais peur, inventent des histoires et veulent le voir Burton procĂšde Ă  un petit clin d’Ɠil qu’il convient de souligner. Il s’agit d’une scĂšne oĂč Edward est poursuivi par le voisinage, il est seul, tout le monde veut le voir mort 
 Mais un chien s’assoit Ă  cĂŽtĂ© de lui, Edward lui coupe alors sa frange afin que l’animal puisse mieux voir et ce dernier lui montre sa reconnaissance. Ce petit instant est vraiment magique. Burton nous montre ici comment les prĂ©jugĂ©s sont quelque chose d’inconnu des animaux, lesquels peuvent parfois se montrer plus comprĂ©hensifs que de nombreuses prĂ©sente un personnage dĂ©pourvu de mĂ©chancetĂ©, avec des problĂšmes sociaux eu Ă©gard au fait d’avoir vĂ©cu trop longtemps isolĂ© Ă  cause de sa condition particuliĂšre. Rares sont ceux qui voient en Edward un homme bon et innocent. Le manoir est un reflet de cette personnalitĂ©, avec de grandes, imposantes et sombres grilles qui servent de bouclier afin de protĂ©ger ce jardin magique plein de a beaucoup entendu parler de Burton et de son Ă©ventuel syndrome d’Asperger, et il est difficile de savoir avec certitude quelle a Ă©tĂ© l’enfance et la vie du rĂ©alisateur. Nous pouvons toutefois apprĂ©cier certaines caractĂ©ristiques de ce syndrome dans le personnage d’Edward, telles que sa maladresse avec ses mains, ses problĂšmes d’adaptation et son profond monde intĂ©rieur. Indubitablement, Edward aux mains d’argent nous offre une merveilleuse leçon d’acceptation, nous enseigne Ă  ne pas avoir peur des autres sensibilitĂ©s et Ă  regarder davantage au fond des personnes.“Parfois, je danse encore sous la neige.” -Kim dans Edward aux mains d’argent–

lzAB.
  • gqlk7wm74s.pages.dev/204
  • gqlk7wm74s.pages.dev/86
  • gqlk7wm74s.pages.dev/988
  • gqlk7wm74s.pages.dev/482
  • gqlk7wm74s.pages.dev/438
  • gqlk7wm74s.pages.dev/413
  • gqlk7wm74s.pages.dev/72
  • gqlk7wm74s.pages.dev/570
  • gqlk7wm74s.pages.dev/228
  • gqlk7wm74s.pages.dev/364
  • gqlk7wm74s.pages.dev/390
  • gqlk7wm74s.pages.dev/469
  • gqlk7wm74s.pages.dev/820
  • gqlk7wm74s.pages.dev/142
  • gqlk7wm74s.pages.dev/879
  • edward et les mains d argent