FileDeux TGVA se croisent en gare de La Baule par Cramos.JPG. From Wikimedia Commons, the free media repository. Jump to navigation Jump to search. File; File history; File usage on Commons; File usage on other wikis; Metadata; Size of this preview: 800 × 533 pixels. Other resolutions: 320 × 213 pixels | 640 × 427 pixels | 1,024 × 683 pixels | 1,280 × 853 pixels |Un peu plus de quinze kilomètres par heure de moyenne pour traverser un bout de Basse-Marche. Ceci n'est pas une performance ferroviaire, mais vélocipédique. Le Dorat, dernière station avant le Poitou. La veille, j'étais sur le plateau de Millevaches. Ici, tout est vraiment plus doux. C'est le plateau des mille moutons. Une douceur trompeuse, selon Claude Peyronnet, le conseiller général de Bellac, que je rencontre à la gare du Dorat Nos cantons ruraux du nord de la Haute-Vienne sont aussi déshérités que la Montagne limousine. La densité de population descend à trois habitants au kilomètres carrés » Je tenais à faire ce crochet par la ligne TER Poitiers-Limoges. Qui s'est retrouvé en première ligne, par la force des choses, à l'occasion du débat sur le barreau LGV Limoges-Poitiers. Claude Peyronnet apparenté Front de Gauche est l'un des deux seuls conseillers généraux de Haute-Vienne qui a voté contre la grande vitesse. Cet élu s'est engagé dans l'association TER d'avenir Poitiers-Limoges, qui a notamment rédigé, fin 2012, un livre blanc émettant des propositions pour développer cette liaison entre les deux préfectures régionales. Comment débloquer l'investissement quand toutes les forces politiques de Haute-Vienne, ou presque, sont tendues vers une LGV envisagée sur le même axe ? Deux TER se croisent au Dorat, la ligne est à voie unique et la fréquence des dessertes dépend en partie des possibilités de croisement Il faut rétablir le troisième point de croisement de Bellac et la voie a besoin d'être modernisée sur de nombreux tronçons afin d'envisager de faire rouler les trains à des vitesses correctes », envisage Claude Peyronnet. La réflexion de TER d'avenir a également consisté à rechercher la complémentarité entre modes de transports Il faudrait un système de rabattage par autocar, des villages vers les gares. Au lieu de quoi le Conseil général propose des Bellac-Limoges en autocar à 2 euros, ce qui concurrence directement le train. » Claude Peyronnet dénonce l' incohérence absolue » résultant de l'absence de concertation » entre collectivités territoriales en charge des transports On voit bien les limites du millefeuille territorial quand il n 'y a pas moyen d'harmoniser les TER de la région, les lignes d'autocars du conseil général et les transports urbains de l'agglomération de Limoges ! » Le cadencement, instauré fin 2011, et qui accorde les TER aux correspondances avec les trains grandes lignes n'a pas convaincu non plus l'association d'usagers Au lieu d'avoir des trains toutes les heures en milieu de journée, nous préférions les avoir le soir. » Il est 21 heures, une petite bande d'ados débarque en gare du Dorat. David, Jonathan , Jason, Emma et Léa sont collégiens, ils viennent de Bellac, qui est la gare d'à côté On est venus se balader au marché des producteurs de pays. » Comme je viens de le constater moi-même, Le Dorat a une activité commerciale nocturne étonnante. Du moins les jeudis soir d'été. La foule se presse autour de l'abbatiale millénaire. Je recroise la bande de collégiens en goguette mais vous avez donc un point de chute au Dorat. » Non, on revient par le train de 23h22. » La Basse-Marche est l'un des territoires les plus dépeuplés de France, mais ses TER offrent une amplitude de service digne du RER. Je n'ai pas vérifié si un autocar du conseil général de la Haute-Vienne faisait doublon à cette heure-là . Unévitement se rencontre principalement sur une voie unique, afin de croiser deux trains. Il en existe également sur des doubles voies, afin de permettre un dépassement. Dans le cas d'une voie destinée à l'arrêt prolongé d'un train sur un évitement, on parle alors de « garage ».
Depuis le début du mois, l'offre de Trenitalia avec Frecciarossa, le TGV flèche rouge », n'est plus anecdotique. Trois allers-retours Paris-Lyon ont été ajoutés à une première grille Paris-Lyon-Milan qui avait été démarrée le 18 décembre avec seulement deux quotidiens. Désormais, un Parisien peut passer une journée de douze heures dans la capitale des Gaules, ou seulement une matinée ou bien une après-midi. La réciproque est vraie pour le Lyonnais. Le déplacement dans la journée est possible en restant 8 heures sur place à Chambéry, ou encore 3 h 30 à mai, 280 000 voyageurs avaient été transportés par Trenitalia. Cela reste modeste face à SNCF Voyageurs, qui aligne une gamme de trains et de tarifs très complète. Cela démarre par le OuiGo train classique à la mi-journée à 16 euros cas d'un voyage le 16 juin ou le TGV OuiGo à 25 euros en passant par des TGV inOui à 52, 68 ou 97 euros selon les heures de circulation. L'opérateur historique fait partir de Paris gare de Lyon au moins un TGV chaque heure, voire demi-heure vers Part-Dieu et Perrache, sans oublier les dessertes depuis la région parisienne qui passent à l'aéroport de LIRE AUSSILa SNCF lance des trains moins chers… mais plus lents ! Trenitalia n'a pas importé son modèle tarifaire italien avec réductions et fidélité, mais a créé un produit adapté à la France où le voyageur recherche la simplicité », explique Roberto Rinaudo, président de Trenitalia France qui, selon le principe du yield management, fait varier le tarif seulement en fonction du remplissage du train. Ce jour-là , le premier prix de la Frecciarossa démarre à 29 euros en classe standard. Un service comme Trainline, fédérant les offres commerciales des différents opérateurs, permet de comparer les tarifs puis de réserver sans Silenzio et AllegroTrois classes de confort – Standard, Business et Executive – sont proposées sur la rame rouge de huit voitures qui vient d'entrer gare de Lyon à Paris, voie A du Hall 1, celui dédié aux activités Trenitalia. Si les deux premières classes correspondent à ce que l'on connaît sur les TGV SNCF, l'Executive est atypique avec seulement dix fauteuils orientables dans le sens de la marche et un service de restauration à la place proposé dans le prix de 130 euros du billet. À l'entrée de la voiture, des cloisons de verre isolent une salle de réunion de cinq personnes. Cette offre d'une quinzaine de places privatisables pour un déplacement d'entreprise est unique en est 8 h 33. Les passagers débarquent de cette première desserte venue de Lyon. La même rame repart à 8 h 59, à l'heure. En moins de trente minutes, quatre cents passagers ont débarqué, et autant ont embarqué. Entre les deux mouvements, la rame a été nettoyée et reconditionnée. Et cela se produira quatre fois dans la journée. Une recette largement éprouvée par les low cost Ryanair, easyJet, Transavia, etc. qui chassent les minutes passées en escale. Pour le passager, la signalétique d'indication de son siège est claire et, en toutes classes, le choix de la place est gratuit. Comme la Business, la classe Standard est partagée en deux zones Silenzio et Allegro, un concept incontournable dans la culture italienne… La classe Standard n'est pas densifiée à outrance avec des sièges disposés 2-2 avec accoudoirs et espace de rangement des wi-fi défaillantUne voiture et demie partagée avec le bar est dédiée à la classe Business avec 46 sièges proches de ceux de la précédente génération en compagnie aérienne. Sous le siège inclinable modestement, prises de courant et USB ne sont pas visibles d'emblée mais fonctionnent bien. Ce n'est pas le cas du wi-fi lors du trajet aller malgré plusieurs resets réalisés par un des deux agents de la 4G permet de garder un accès à peu près correct à Internet avec son smartphone, l'offre numérique de la rame Frecciarossa est absente. Dommage car, illimitée en toutes classes, elle est riche avec musique, livres et un généreux kiosque à journaux comptant trois quotidiens nationaux, une quinzaine de magazines, etc. La même interface permet de commander un repas payant servi à la place, sans la réservation préalable qui est généralement demandée par les autres transporteurs terrestres ou aériens. Cette prestation est assurée par quatre ou cinq agents préposés au service et au nettoyage. Sur un TGV SNCF, le contrôleur est parfois seul avec le serveur au écrans vidéo en nombre placés au plafond des voitures diffusent des infos sur le voyage avec des cartes montrant le trajet, la vitesse GPS, les prévisions d'arrivée. La climatisation, sans excès, renouvelle l'air de la voiture toutes les trois de la Freciarossa, les portes d'accès sont différentes pour la descente et la montée mais sont dédiées. C'est une mesure italienne anti-Covid pour éviter que les flux ne se croisent. Elle a été maintenue, ce qui améliore la fluidité et peut réduire le temps d'arrêt dans les gares comme Lyon-Part Dieu, Chambéry, Modane, quand des passagers descendent et d'autres à six moisRoberto Rinaudo est optimiste sur la montée en puissance du TGV italien en France. Nous ne visons pas les profits mais d'abord la consolidation de ces cinq A/R Paris-Lyon puis la croissance. Il serait possible de doubler l'offre en faisant circuler en unités multiples deux rames, soit deux fois 462 places » calcule-t-il. De nouveaux sillons, longs à mettre à place, pourraient permettre d'augmenter les fréquences. Enfin, nous pourrions nous intéresser à d'autres lignes du réseau TGV français. L'exemple de Milan-Rome est intéressant. En baissant les tarifs de 30 à 40 % et en doublant l'offre, la fréquentation des trains a augmenté de 49 % ».Autres atouts du TGV italien, les réservations sont ouvertes six mois à l'avance contre quatre pour la SNCF et les billets sont échangeables gratuitement de manière illimitée. Le TGV à l’internationalÀ chaque relation TGV entre la France et ses pays voisins correspond un modèle économique différend. Le vétéran Paris-Genève ouvre en 1981 en même temps que les premières dessertes TGV Paris-Lyon. Aujourd'hui, Lyria propose de Paris 8 A/R Genève, 6 vers Lausanne et 6 vers Zurich-Bâle. Son capital est détenu par la SNCF pour 74 % et par les CFF pour 26 %. Le personnel à bord est français et suisse. La SNCF et DB viennent de fêter le quinzième anniversaire de leurs coopérations à grande vitesse. 24 trains quotidiens TGV inOui et ICE au départ de Paris, Lyon, Strasbourg et Marseille desservent dix villes récemment, la fusion entre Eurostar et Thalys se traduit par la création d'une holding détenue par SNCF Voyageurs 55,75 %, la Caisse de dépôt du Québec 19,31 %, la Société nationale des chemins de fer belges 18,5 % et des fonds gérés par Federated Hermes Infrastructure1 6,44 %. Pour le voyageur, l'offre unique de transport entre la France, le Royaume Uni, le Benelux et l'Allemagne arrivera dans un modèle, celui de l'Espagne avec une offre classique TGV SNCF Paris-Barcelone. Dix trains quotidiens de la filiale low cost OuiGo Espagne relient Madrid à Barcelone, avec des arrêts à Saragosse et Tarragone. Les chemins de fer espagnols ne sont pas encore présents en France.À5h du matin, Renaud Henry, secrétaire général de la CGT Énergie Marseille chauffe ses troupes en gare Saint-Charles : « On a un train à prendre pour changer l’histoire ! Plus de 600 Publié le 7 juil. 2022 à 1100Mis à jour le 7 juil. 2022 à 1101Les grands chassés-croisés d'été s'annoncent bien sur les quais de la gare Lyon Part-Dieu, avec la douzième voie mise en service le 6 juin. Les grands travaux ne sont pas pour autant terminés sur et sous le parvis, où le chantier de modernisation se poursuit pour doubler la surface d'accueil des côté voies, c'est - presque - terminé. Des aménagements complémentaires doivent permettre la circulation ferroviaire dans les deux sens sur les voies K et L et la création de six nouveaux accès piétons par l'avenue jour, 700 trains traversent la première gare européenne de correspondances, épicentre des mobilités ferroviaires autour de Lyon. voyageurs la fréquentent quotidiennement alors qu'elle avait été dimensionnée, à l'origine, pour millions d'eurosCette voie L de 800 mètres de long, à l'est de la voie K, permettra de décongestionner la gare et, au-delà , de fluidifier le trafic ferroviaire et d'améliorer la ponctualité tout autour de Lyon. Le plateau de voies a été élargi, tout comme les ouvrages d'art qui les soutiennent rue Bonnel, Pompidou, Paul Bert et Félix Faure. Soit 87 millions d'euros de travaux, financés par l'Etat, SNCF Réseau, l'Union Européenne et la Région son président Laurent Wauquiez, cette nouvelle voie L est la pierre angulaire du futur RER lyonnais, l'un des projets d'avenir les plus importants pour notre territoire ». Le projet vise un cadencement des trains locaux toutes les 15 minutes sur des horaires étendus de 5 heures à 23 heures, avec un titre de transport unique pour tous les transports collectifs au sein de la de merCe serpent de mer est empêtré depuis des années dans les complexités du noeud ferroviaire lyonnais trains quotidiens, dont 50 % de TGV nationaux -, et les rivalités politiques . La Région a les compétences, là où la Métropole de Lyon a les président du Grand Lyon, Bruno Bernard, lassé d'attendre, avait écrit à Laurent Wauquiez le 24 mars une série de propositions dans une perspective constructive, pour organiser rapidement une rencontre et définir un calendrier de travail ». Elle a eu lieu de 13 juin, peu après l' affronter la montée des incertitudes ?Inflation, hausse des taux d’intérêt, Ukraine et maintenant incertitude politique, les chocs se multiplient. Pour évoluer dans un environnement de plus en plus complexe, l’expertise de la rédaction des Echos est précieuse. Chaque jour, nos enquêtes, analyses, chroniques et édito accompagnent nos abonnés, les aident à comprendre les changements qui transforment notre monde et les préparent à prendre les meilleures découvre les offres
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Épisode 331 – Sur près de 1000 m², le Musée du cheminot vous invite à découvrir l’histoire du chemin de fer et les métiers du monde ferroviaire à travers une collection exceptionnelle. Une étape incontournable qui ravira autant le grand public que les ferroviphiles avertis. La commune rurale d’Ambérieu-en-Bugey Ain, village de 2472 âmes, ancestralement de tradition agricole, a vécu une importante transition avec l’arrivée du chemin de fer en 1856. Cette année, la Compagnie du PLM Paris à Lyon et la Méditerranée s’implante sur ce territoire stratégique idéalement situé entre Lyon et Bourg-en-Bresse, ainsi que la Suisse et l’Italie via Culoz. A son apogée en 1930, le PLM embauche 2150 cheminots. Avec les familles de ces personnels, la démographie locale progresse alors à 6794 habitants. Photo 2723 La salle de la signalisation, musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source Une poignée de bénévoles passionnés Cette épopée ferroviaire méritait d’être retracée et transmise aux générations suivantes. C’est ainsi qu’est né, en octobre 1987, le Musée du cheminot grâce à un groupe de passionnés, tous professionnels du ferroviaire. Rapidement, face à l’exiguïté des locaux, et avec le soutien de l’édile, l’association déménage dans le local actuel, bien plus vaste. 35 ans plus tard, le musée dispose d’un patrimoine exceptionnel de plusieurs milliers de pièces réparties sur trois niveaux. Photo 2724 La façade du musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source Rez-de-chaussée la salle de la technique Le musée est agencé par thématiques il met en valeur les techniques, la vie sociale et l’histoire. Dès l’entrée, vous êtes plongé dans l’ambiance ferroviaire avec un guichet de vente de billets. Cette reconstitution n’est que factice puisque la vraie billetterie se trouve dans la grande salle du rez-de-chaussée. Une immense pièce dédiée aux aspects techniques du monde ferroviaire. Photo 2725 La billetterie factice du musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source Dans cet espace, de nombreuses reproductions de cabines de conduite permettent au visiteur de mieux comprendre le fonctionnement des engins de traction, des locomotives à vapeur aux motrices les plus récentes. Les reconstitutions des machines à vapeurs en particulier ont été réalisées avec le concours des jeunes générations grâce au lycée d’enseignement professionnel d’Ambérieu. Le résultat est d’une époustouflante réalité comme en témoignent les images puisque toutes les pièces sont d’origine à l’exception des tuyauteries reproduites à l’identique. Le chauffeur et le conducteur formaient une équipe presque indissociable de leur locomotive au point qu’ils passaient plus de temps ensemble qu’avec leur épouse respective. Autant dire que les conditions de travail étaient rudes et les horaires pénibles. Photos 2726 à 2728 Reproductions de cabines de locomotives. 141C à cabine ouverte, 141R à cabine fermée et BB25200. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source Les métiers du chemin de fer L’aspect technique permet aussi de découvrir les innombrables métiers du chemin de fer, pour beaucoup aujourd’hui disparus tel le lampiste qui devait recharger et préparer les disques, feux et lanternes des trains d’antan, avant l’arrivée de l’électricité. La collection présente des lampes de la création du PLM aux feux les plus récents de la SNCF. Photos 2729 La lampisterie. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source On trouve par ailleurs des objets moins connus comme cette bouilloire destinée aux clients de la 1ère classe. Ancêtres du chauffage, ces bouilloires furent d’abord chargées au charbon avant d’être remplies d’eau bouillante. On imagine le travail nécessaire pour préparer ces objets de confort pour chaque compartiment. Photo 2730 Au premier plan, une bouilloire pour compartiment de 1ère classe, sur l’étagère, à gauche, une bouilloire à charbon, à droite une bouilloire à eau chaude. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source Qui dit mécanique, implique ateliers. La SNCF disposait de nombreux corps de métiers pour entretenir et réparer ses matériels et infrastructures. Elle disposait même de ses écoles d’apprentis. Photos 2731 à 2733 L’atelier et la salle des apprentis. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source L’arrivée de l’électricité L’électrification des lignes de chemin de fer a profondément changé le métier du machiniste. Désormais seul dans sa cabine, le métier était également moins usant. En France, le premier système électrique fut imposé par l’autorité militaire avec du 1500 V continu. Le PLM fut ainsi équipé de ce système. En Maurienne, la caténaire fut remplacée par le 3ème rail, sur le principe du métro parisien ou du Train jaune dans les Pyrénées. Photo 2734 Electrification du réseau Sud-Est par troisième rail en 1500 v continu, entre Chambéry et Modane. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source Mais ce courant, qui nécessitait résistances et contacteurs pour placer les moteurs en parallèle ou en série nécessitait une attention de tous les instants pour les machinistes. Le 25 000 V alternatif est ensuite venu remplacer le 1500 v continu. Plus facile d’utilisation surtout depuis que les machines sont gérées par des semi-conducteurs. Photo 2735 Patrick Bernard, notre guide, nous explique les particularités et le fonctionnement des pantographes. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source La signalisation Faire circuler autant de trains nécessite une signalisation complexe. Avant la prédominance de l’informatique, les signaux et itinéraires étaient gérés par des systèmes mécaniques puis électromécaniques. Le musée dispose de très belles pièces de ces anciens postes, dont une partie du poste de Lyon-Guillotière et le poste d’itinéraires entre Blaisy-bas et Dijon Poste1. Ce poste d’itinéraires permettait les dépassements sur des installation permanente de contre-sens. L’exemple le plus connu du public étant les trains hivernaux partant de Paris vers les stations alpines. Les usagers partaient en trains couchettes alors que leur voiture partait sur des trains auto. Le second, roulant moins vite, quittait Paris plus tôt que le premier mais se faisait dépasser durant le trajet. Ce système permettait également le dépassement des trains de marchandises. Photos 2736 à 2738 La signalisation. Principaux signaux SNCF, partie du poste de Lyon-Guillotière et poste d’itinéraires de Blaisy-bas à Dijon Poste 1. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source La voie Depuis la création du chemin de fer, c’est un point qui a peu changé la voie., constituée de rails posés sur des traverses elles-mêmes insérées dans un lit de ballast. Si le principe a peu évolué, les normes et les matières ont malgré tout été modernisées. Les traverses du premier train français étaient à base de pierres. Puis sont apparues les traverses en bois, en métal et maintenant en béton. C’est surtout la mécanisation des travaux qui a bouleversé les métiers. Alors qu’auparavant presque toutes les étapes étaient manuelles, grosses pourvoyeuses de main d’œuvre et très chronophages, ce sont aujourd’hui des trains complets entièrement automatisés qui assurent les renouvellement des voies. Photos 2739 & 2740 La signalisation. Les dés de pierre servant de traverse sur la première ligne de chemin de fer en France entre Andrézieux et Saint-Etienne en 1830. Métiers et outils pour la pose de la voie. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source Des cabines, encore des cabines Toujours au rez-de-chaussée, une partie de la salle est dédiée aux cabines d’engins plus récents. Si ces engins diésels et électriques étaient d’une utilisation moins pénible que sur leurs ancêtres à vapeur, certains véhicules n’étaient toutefois pas très confortables comme le poste de conduite exigu de l’autorail X 2800. La BB 9600 était nettement plus spacieuse. Photos 2741 & 2742 Cabine de l’autorail X 2800 et de la BB 9600. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source Le musée possède également la reproduction d’une cabine de TGV 1ère génération, pièce qui permet à notre guide d’évoquer les spécificités de la grande vitesse. Le triage des wagons marchandises Ambérieu fût un important centre de triage à l’époque où le trafic marchandise transitait principalement par le rail. Ces opérations nécessitaient des faisceaux de voies importants sur lesquels les wagons étaient dispatchés selon leur destination. Les trains entrants étaient passés par une butte puis les wagons dérivaient par la gravité sur les voies sélectionnées. Un poste d’aiguillage dédié était affecté à ces opérations de tri. Photo 2743 Poste d’aiguillage d’une gare de triage. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source Comme la longueur des voies de réception diminuait au fur et à mesure des opérations, et compte-tenu que tous les wagons n’avaient pas la même masse, les wagons devaient être freinés. D’abord manuelle à l’aide de taquets, l’opération était d’une grande dangerosité pour l’opérateur. Des freins mécaniques furent ensuite installés sur les voies. À Ambérieu, il fut même testé un système de chariot incorporé dans la voie. Ce dernier système ne s’est pas montré convaincant car trop complexe à entretenir. Photo 2744 Système de freinage d’une voie de triage. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source La boite noire des triages Objet curieux parmi de nombreux autres la boite noire des wagons marchandises. Lorsque des clients faisaient état de marchandises avariées lors des transports et que cette réclamation était trop répétitive, des agents secrets » plaçaient une boite noire dans certains wagons à l’insu des personnels. Cette petite mais lourde boite, vissée aux planchers en bois, munie d’une bande horodatée, permettait de savoir si le wagon avait été victime de chocs intempestifs et à quel moment. Et donc en quel lieu. Le personnel trop négligent était alors rappelé à l’ordre. La boite noire était donc la bête noire des trieurs. Photo 2745 Boite noire pour wagon de marchandise SNCF. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source La vie sociale Le second étage du musée est plus axé sur l’aspect humain du monde ferroviaire. Du fonctionnement d’une gare, au service médical en passant par le foyer des roulants, cette partie de la visite place le cheminot au cœur du métier. Et l’on se rend compte que la vie cheminote, encore à une époque relativement récente, était parfois bien rude. Avec des horaires décalés, les tractionnaires dormaient dans des chambrées de 40 lits. Autant dire que le sommeil était léger et de courte durée. Et à l’époque de la vapeur, il ne fallait pas se tromper de lit ! En effet, le chauffeur celui qui préparait la machine, dormait coté porte et était réveillé deux heures avant le mécanicien. L’agent en charge de réveiller les équipages réveillait donc en premier ceux près de la porte. Photos 2746 & 2747 Dortoir et cuisine au foyer des roulants SNCF. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source Le service médical de la SNCF était l’un des points forts de l’entreprise. Très complet, il suivait de près l’état de santé des cheminots. Pour des raisons évidentes de sécurité bien-sûr, mais aussi pour contribuer à l’ordre social dans la fonction publique de l’époque qui comptait alors près d’un demi-million d’employés et d’ouvriers ainsi que leurs familles. Un employé en bonne santé est un employé moins revendicatif. Photos 2748 à 2749 Service médical SNCF. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source A l’étage toujours, est présenté le bureau du chef de gare et les services administratifs. On note la présence de la pendule-mère, appareil qui permettait d’aligner les pendules des gares à l’heure de Paris. C’est en effet le train qui a permis d’uniformiser l’heure en France, puisqu’auparavant chaque région avait son heure… solaire. Photos 2750 & 2751 Bureau d’un chef de gare SNCF et bureau administratif avec la pendule-mère colonne à droite. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source La seconde partie de la salle est plus consacrée à des iconographies et à l’exposition d’objets en tous genres une belle collection de casquettes internationales, des objets d’usage collectif cendriers, sécurité incendie, lanternes.. ou individuel clefs, sifflets,... Le musée retrace également le rôle du chemin de fer lors de la Seconde Guerre mondiale et les actions de la Résistance-fer. Un panneau est consacré à l’histoire du musée et ses fondateurs. Photos 2752 à 2757 Différentes collections. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source Un peu de modélisme Même si ce n’est pas la vocation première du Musée du cheminot, le 3ème étage regroupe quelques pièces de modélisme ferroviaire. On y trouve une reproduction de la gare d’Ambérieu-en-Bugey en Ho et même un petit réseau de démonstration dans le style réseau des années 70/80…. en 3 rails Märklin Ho. Photos 2758 à 2760 Réseau Märklin Ho et reproduction de la gare d’Ambérieu-en-Bugey en Ho. Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey. Source En conclusion Le Musée du cheminot à Ambérieu-en-Bugey Ain est un lieu à ne surtout pas manquer. Il dispose d’un patrimoine ferroviaire exceptionnel qui retiendra l’attention de tout ferroviphile averti mais aussi d’un plus large public. Photo 2761 Rond-point de la D1504 et la D77A à Ambérieu-en-Bugey. Source Je n’ai qu’un seul et unique regret la petite boutique à l’accueil ne vend quasiment que des livres et cartes postales que l’on trouve facilement ailleurs. Hormis un coupon de rail de la ligne Ambérieu / Cerdon livré avec certificat d’authenticité, je n’ai vu aucun objet réellement typique de ce musée. Il y aurait peut-être là une piste à explorer pour proposer des objets ferroviaires. Je pense en particulier à une collaboration avec nos artisans français qui reproduisent, par exemple, des plaques ou panneaux ferroviaires. Remerciements particuliers à Monsieur Patrick Bernard, tractionnaire retraité, qui m’a servi de guide lors de cette visite très documentée. Emmanuel Infos pratiques • Le musée est ouvert toute l’année, les samedi et dimanche de 14h00 à 18h00 En plus pendant les vacances scolaires de la zone A Du mardi au dimanche, de 14h00 à 18h00 Fermé les lundi et jours fériés • Tarif individuel 4€ • tarif groupe 3€/personne pour groupe supérieur à 10 personnes. • Visite guidée et commentée par les bénévoles, tous issus du monde ferroviaire • La visite est très dense et dure quatre heures. Il est nécessaire d’arriver dès l’ouverture pour profiter pleinement de la visite guidée. • Parking devant le musée • PMR / UFR accès possible au vaste rez-de-chaussée mais pas aux étages Pas d’ascenseur • Boutique Petite boutique à l’accueil vendant presque uniquement des livres. Site officiel du Musée du Cheminot Photo 2762 Passage à niveau à barrières à rideau à Chazey Bons, D1504 D31J. Source Idée d’hébergement Si votre visite à Ambérieu nécessite un hébergement, je vous recommande le Logis-Hôtel l’Auberge d’Aranc située à 25 Km. Photo 2763 L’auberge d’Aranc, 7 rue du 7 févier 1944 à Aranc 01110. Source Vous y bénéficierez d’un accueil aimable, de chambres confortables, d’une cuisine familiale et d’un cadre très reposant. Site de l’Auberge d’Aranc Je remercie mon épouse qui nous a organisés cette escapade improvisée à Ambérieu-en-Bugey sur le chemin du retour de vacances, complètement à l’arrach’DeClaire Simon (France), avec : Nicole Garcia, Reda Kateb, François Damiens, Monia Chokri - 1h59 - Sortie : 4 septembre 2013. Synopsis : Paris, Gare du Nord, tout peut y arriver. Comme des